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03/11/2010

Entretien Dominique Bourg : "Un système [Démocratie] qui ne peut répondre au défi environnemental" extraits LEMONDE | 30.10.10

Professeur à la faculté des géosciences et de l'environnement de l'université de Lausanne, Dominique Bourg vient de publier, avec Kerry Whiteside, professeur de sciences politiques au Franklin and Marshall College de Pennsylvanie, un essai intitulé Vers une démocratie écologique (Seuil, 106 pages, 11,50 euros). Les deux chercheurs y expliquent pourquoi, à leurs yeux, nos institutions politiques sont inaptes à régler les grands problèmes environnementaux de la planète et doivent être refondées.

"Les dégradations que l'humanité inflige aujourd'hui à la biosphère sont sans précédent", écrivez-vous. Toute l'histoire de l'humanité, de la vie même, n'est-elle pas faite de crises et de bouleversements de la nature ? La Terre a connu des changements brutaux. Mais la situation actuelle n'a aucun antécédent. D'une part, l'humanité bouscule les mécanismes régulateurs de la biosphère, autrefois hors d'atteinte. De l'autre, elle est confrontée à un problème de ressources qui devient sévère.

Les deux préoccupations majeures sont le changement climatique et l'accélération du rythme de l'érosion de la diversité des espèces. Nous agissons à très grande échelle sur le système climatique, avec 40 % de CO2 dans l'atmosphère de plus qu'au début de l'ère industrielle, et les climatologues nous disent qu'aller au-delà d'un réchauffement de 2° C, ce serait ouvrir une boîte de Pandore, libérant une série de rétroactions qui nous feraient dériver vers des températures difficilement supportables par l'espèce humaine.

S'agissant de la biodiversité, des espèces ont certes disparu chaque fois que les hommes ont investi des territoires nouveaux. C'est ce que le biologiste américain Edward Osborne Wilson appelait les "disparitions coup de marteau". Mais aujourd'hui, il s'agit d'une "disparition holocauste". Nous entrons probablement dans la sixième extinction et celle-ci, extrêmement rapide, nous est totalement imputable.

Dans le même temps, nous nous heurtons aux limites des ressources de la biosphère : ressources énergétiques, minérales, biotiques, et, à l'échelle locale, en eau douce. Un seul exemple : les ressources halieutiques sur lesquelles nous avons opéré une razzia. Nous avons vidé les mers.

Indépendamment de leur ampleur inédite, en quoi ces problèmes environnementaux sont-ils radicalement nouveaux ? D'abord, ils ne sont plus locaux, mais transfrontaliers et, pour certains, globaux. Le changement climatique, l'acidification des océans, l'érosion de la biodiversité... sont des problèmes planétaires, à l'interface entre l'humanité et la biosphère. C'est une situation totalement originale.

Ensuite, à la différence des pollutions traditionnelles, les grandes menaces actuelles sont invisibles. Ni le changement de la composition chimique de l'atmosphère, ni l'accélération de la perte de biodiversité, ni les micropolluants de l'air ou de l'eau ne sont accessibles à nos sens.

A l'invisibilité s'ajoute l'imprévisibilité. Aucun des grands problèmes écologiques apparus dans la seconde moitié du XXe siècle n'a été anticipé. Découvrir, avec l'effet de serre, que ce qui a assuré notre confort compromet tous les acquis de la saga du progrès et menace notre propre avenir a été une surprise complète.

De plus, la temporalité des atteintes à l'environnement a changé. Il existe un effet d'inertie qui fait que le temps de réponse des écosystèmes aux dégradations qu'on leur inflige est extrêmement long. Et une irréversibilité : une fois qu'on a changé un état de l'atmosphère ou des océans, on n'a aucun moyen de revenir en arrière.

Enfin, les problèmes écologiques ne peuvent plus être réduits aux seules pollutions. Elles n'en représentent qu'une petite composante et, alors qu'on peut y trouver des parades techniques, les deux grandes questions auxquelles nous devons faire face - celle des perturbations de la biosphère et celle des ressources - ne relèvent pas de solutions techniques seules.

Selon vous, les démocraties ne répondent pas à ces exigences et sont donc impuissantes à résoudre les grands problèmes écologiques. Pourquoi ? Dans son principe même, la démocratie représentative suppose que les élus repassent régulièrement devant leurs électeurs pour rendre compte de leur action. In fine, l'individu est donc le seul juge des politiques publiques et de son bien-être. Or les problèmes environnementaux échappent au jugement individuel spontané. En outre, les élus sont portés à défendre les intérêts d'électeurs particuliers, et non des intérêts globaux.

Autre difficulté : on nous a mis dans la tête depuis soixante ans que l'enrichissement matériel est la clé du bien-être, alors que nous avons aujourd'hui la nécessité de produire et de consommer moins, ce qui ne veut pas dire qu'on sera moins heureux.

Enfin, nos démocraties accordent une prime au court terme : elles ont beaucoup de mal à prendre en compte les intérêts du futur quand ils paraissent en contradiction avec ceux du présent. Pour toutes ces raisons, notre système souffre d'une incapacité politique structurelle à répondre aux défis environnementaux.

Par quel autre système le remplacer ? Il ne s'agit pas de l'abroger, mais de l'enrichir. L'enjeu est de trouver une articulation entre le citoyen, le savant et le politique. Sur les questions environnementales, la connaissance scientifique doit être au coeur du système décisionnel - sans verser dans une "expertocratie" - et la société civile impliquée. Rien ne doit être décidé sans participation citoyenne.

Nous proposons deux objectifs constitutionnels nouveaux, stipulant que l'Etat, dont la mission est de préserver l'intérêt fondamental de la nation, doit veiller à la sauvegarde du bien commun que constitue l'équilibre de la biosphère, et que la finitude des ressources naturelles impose une gestion concertée, à l'échelle internationale.

Une "académie du futur", composée de chercheurs internationalement reconnus, aurait pour charge d'exercer une veille sur l'état de la planète et d'éclairer les décisions politiques. A ses côtés, un nouveau Sénat, formé pour deux tiers au moins de personnalités qualifiées - proposées, par exemple, par les organisations non gouvernementales environnementales - et pour un tiers de citoyens, aurait pour rôle d'élaborer, en amont de l'Assemblée nationale, les grands mécanismes législatifs, par exemple fiscaux, permettant de répondre aux nouveaux objectifs constitutionnels. Ce Sénat pourrait, avec l'aval de conférences de citoyens, opposer son veto aux propositions de loi contraires à ces objectifs.....

01/11/2010

Publié dix-huit ans après sa rédaction, un décret limite les vols des hélicoptères pour réduire les nuisances sonores Article paru dans l'édition du 23.10.10 Les déplacements des appareils seront réduits dans les zones à forte densité de population extrai

ous payons pour le comportement de quelques milliardaires qui, l'été, prennent leur hélicoptère pour aller déjeuner sur la plage dans le golfe de Saint-Tropez. » Gérard David, le président de l'Union française de l'hélicoptère (UFH), fulmine à l'idée de voir entrer en vigueur un décret limitant les vols de ces machines dans les zones à forte densité de population. Ce dépit est partagé par l'ensemble de la filière, des constructeurs aux pilotes. Pendant dix-huit ans, ils ont combattu ce texte.

En vain. Jeudi 21 octobre, le décret d'application de cet article du code de l'environnement voté en 1992 a été publié au Journal officiel. Pour réduire les nuisances sonores, il interdit les vols touristiques circulaires sans escale, ou avec escale de moins d'une heure. Il limite les vols d'entraînement et à caractère d'essai, et le trafic des hélicoptères au départ ou à destination des aérodromes situés dans des zones à forte densité de population.

« Pourquoi la France veut-elle aller plus loin que le texte européen qui va s'appliquer à partir de 2012 ? » s'interroge Dominique Orbec, président de la société de conseil Flight-Deck. Pour lui, l'une des réponses tient à la mauvaise image de ce mode de transport, critiqué depuis de nombreuses années par les écologistes pour son bruit et associé aux riches. Or la jet-set ne représente que 2 % de l'activité globale. Celle-ci se divise en deux : 40 % consacrés au transport de passagers, dont 20 % pour le SAMU. Les 60 % restants concernent le travail aérien (installation de pylônes, entretien de ligne à haute tension, imagerie aérienne...).

Diffusion du Tour de France

« Cette situation se traduit dans les ventes en France qui stagnent alors qu'elles ont été multipliées par deux dans le monde ces cinq dernières années, constate Pierre-Olivier Mathian, directeur du marketing d'Eurocopter, leader mondial du marché, filiale d'EADS. C'est pour le moins paradoxal dans un pays où est implanté le principal fabricant d'hélicoptères. » Il regrette aussi que le décret n'ait pas pris en compte l'amélioration des performances techniques. « Depuis dix-huit ans, les hélicoptères ont réduit par deux leurs nuisances sonores », souligne-t-il.

Concrètement, le texte « limitera nos activités car nous intervenons souvent dans des zones très habitées », déplore Thierry Couderc, délégué général de l'UFH, évoquant la pose des antennes ou des climatiseurs sur le toit des immeubles. Les répercussions pourraient aller jusqu'à la diffusion du Tour de France, qui bénéficie du soutien d'une dizaine d'hélicoptères. Selon M. Couderc, « cela va compliquer les retransmissions télévisées et il sera plus difficile d'attirer des sponsors ».

« Si je ne peux plus faire de vols d'entraînement de pilotes, de baptêmes de l'air, je serai obligé de déplacer mon entreprise hors de France », prévient de son côté Edouard Maître, directeur d'Heli-Horizon, installé en région parisienne.

Pour d'autres raisons, ce décret ne satisfait non plus pas la fédération France Nature Environnement. Celle-ci critique la définition retenue de « zones à forte densité » et juge que le décret passe à côté de son « enjeu » principal, à savoir « protéger les populations exposées au bruit ».

La publication de ce décret relance les spéculations sur le devenir des héliports aux portes de villes, notamment celui de Paris - Issy-les-Moulineaux, contesté depuis de nombreuses années par les riverains pour ses nuisances sonores. Voici deux ans, un accord avait été trouvé avec le ministre des transports, Dominique Bussereau. L'héliport s'était engagé à réduire son trafic pendant que les pouvoirs publics cherchaient des zones pour ouvrir trois hélistations. Si des lieux ont été trouvés vers Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Bercy et La Défense (Hauts-de-Seine), aucune décision n'a été prise.......

31/10/2010

Compte rendu Deux nouvelles études confirment les risques sanitaires liés au bisphénol A LEMONDE | 29.10.10 extraits

Deux nouvelles études viennent alourdir le dossier du bisphénol A (BP A), une substance apparentée aux oestrogènes largement utilisée dans les plastiques alimentaires. L'une, réalisée par des chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et mise en ligne mercredi 27 octobre sur le site de la revue Chemosphère, décrit pour la première fois un passage du BP A au travers de la peau humaine.

Jusqu'à présent, seule une absorption de la substance par la voie alimentaire avait été démontrée. La seconde étude conduite par une équipe américaine auprès de travailleurs chinois exposés révèle une altération de la qualité du sperme. Cette seconde étude est publié jeudi 28 octobre dans la revue Fertility and Sterility.

Ces travaux reposent la question de l'extension de l'interdiction du bisphénol A - dont l'emploi en France est actuellement uniquement suspendu pour les biberons -, et des doses journalières considérées comme tolérables.

Le BP A entre couramment dans la composition de bouteilles et autres contenants alimentaires en plastique. Il est utilisé pour les résines revêtant la paroi intérieure des cannettes métalliques destinées aux boissons. Le BP A peut migrer dans les contenus (boissons et aliments). C'est en prenant en compte cette voie d'exposition, que l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et, en France, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) ont établi une dose journalière tolérable (DJT), fixée à 0,05 mg de BP A par kilo de poids corporel. Or, plusieurs études ont révélé un écart entre l'importance de l'exposition calculée sur la base du BPA apporté par l'alimentation et les taux de BPA constatés dans le sang. Cela laisse penser que les niveaux réels d'exposition à ce perturbateur endocrinien sont sous-estimés et que d'autres voies d'exposition sont négligées.

Or, le BPA est également présent en quantité importante dans des papiers thermiques employés par les imprimantes et encore dans les tickets de caisse ou les reçus de cartes de crédit. Une récente étude américaine avait montré que les personnes en contact régulier avec ces tickets ou reçus présentaient des taux résiduels élevés de BPA dans l'organisme.

"La plupart des gens sont en contact avec du papier thermique de manière quotidienne. Tous les papiers thermiques ne contiennent pas de BP A, mais c'est le cas d'une grande partie d'entre eux", écrivent Daniel Zalko et ses collègues de l'Inra (UMR 1089, Toulouse). Avec une chercheuse des laboratoires Pierre Fabre, ils ont vérifié l'hypothèse d'un passage cutané du BP A.

Pour cela, ils ont pratiqué des tests sur deux types de culture de peau : un modèle à base d'oreilles de porc et des cultures de peau humaine normale. Du BP A a été appliqué à différentes concentrations et son absorption a pu être suivie grâce à un traceur radioactif fixé sur lui. Le taux d'absorption a été de 65 % pour la peau de porc et de 48 % pour la peau humaine. Ces tests "démontrent sans équivoque que le BP A peut être aisément absorbé et métabolisé par la peau", concluent Daniel Zalko et ses collègues.......

Commentaire : on vous le disant le BPA est TRES DANGEREUX

30/10/2010

Venez à Strasbourg aux rendez-vous citoyens du climat

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Retrouvez le programme détaillé  en cliquant sur Programme RCC 2010.pdf

ou en allant sur www.objectifclimat.org
Merci de bien vouloir diffuser ce mail dans vos réseaux.
Venez nombreux !

 

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25/10/2010

USA Les déboires des producteurs d'OGM en Arkansas

Elle porte le joli nom d'amarante de Palmer, mais est devenue le cauchemar des cultivateurs du Midwest, qui l'ont surnommée « l'herbe à cochon ». Cette plante vigoureuse a développé une résistance à l'herbicide Roundup, de Monsanto, et a déjà envahi 6 millions d'hectares dans vingt-deux Etats américains. Après s'être enrichis grâce aux OGM, les fermiers s'interrogent aujourd'hui sur leur avenir. extraits lemonde 191010

Commentaire : Les agriculteurs Améicains subissent la rançon de leur chasse à la quantité et leur avidité à l'argent. RIEN NE PEUT ARRETER L'INVASION DE CETTE PLANTE (PESTICIDES,ARRACHAGE A LA MAIN). CERTAINS SE RECONVERTISSENT AU BIO.......MAIS A UN COUP ELEVE. SI aucune solution n'est trouvé en 2011, la faillite menace la majorité des exploitations....

23/10/2010

La Norvège crée un indice pour évaluer l'état de la nature LEMONDE.FR avec Reuters

Se considérant elle-même comme un terrain d'expérimentation, la Norvège a créé un indice qui permet d'évaluer l'état de la nature, qu'elle présente comme une première étape avant une éventuelle valorisation économique de "services gratuits" comme la pollinisation des insectes ou l'expansion des forêts. Mis au point cette année, cet indice sera présenté lors de la convention sur la diversité biologique de l'ONU qui se tient jusqu'au 29 octobre à Nagoya, au Japon.

Cet indice révèle que les mers, les eaux côtières, les eaux douces et les montagnes de Norvège sont en bon état, contrairement à ses forêts et à ses plaines. Oslo dit avoir utilisé 309 indicateurs pour obtenir ce qu'il qualifie de "premier indice de nature au monde", qui compare 2010 à 2000 et 1990. Sur une échelle de 0 à 1, l'eau douce obtient l'indice 0,8, loin devant les forêts avec 0,4.

"De nombreux fjords ont été nettoyés et une grande partie de la pollution industrielle a ainsi disparu", a indiqué la vice-ministre de l'environnement, Heidi Soerensen. Les forêts ont pâti de l'exploitation qui a réduit le nombre de vieux arbres et d'arbres morts et le manque de prédateurs, à l'image des loups, a provoqué un déséquilibre face à un nombre important de cerfs et d'élans.

PRENDRE EN COMPTE LA NATURE DANS LE CALCUL DU PIB

Selon Heidi Soerensen et d'autres responsables norvégiens, l'indice pourrait n'être qu'une étape avant la valorisation de la nature dans le calcul du produit intérieur brut (PIB), ce qui constituerait une révolution de l'économie traditionnelle........

17/10/2010

Pas de moratoire sur les forages en eaux profondes dans l'UE extraits LEMONDE.FR avec AFP | 13.10.10 Bruxelles renonce à un moratoire sur les forages pétroliers en eau profonde

.......Partisan à l'origine d'un moratoire, dans l'attente des résultats de l'enquête sur les causes de la marée noire dans le golfe du Mexique, le commissaire à l'énergie européen, Günther Oettinger, a admis lors d'une conférence de presse que sa proposition initiale avait été remaniée sous la pression de certains de ses collègues. La vice-présidente de la Commission, la Britannique Catherine Ashton (également chef de la diplomatie de l'UE), dont le pays exploite de nombreuses plates-formes pétrolières en mer du Nord, a joué un rôle décisif dans la modification de la proposition du commissaire allemand, a indiqué une source européenne proche des discussions.

PERMIS DIRECTEMENT ATTRIBUÉS PAR LES ÉTATS

La proposition remaniée préconise de "prévoir la possibilité de suspendre la délivrance des autorisations pour les nouveaux forages". Les permis de forage sont directement attribués par les Etats de l'UE et la Commission n'est pas en mesure d'imposer un moratoire, a expliqué cette source. "Le moratoire me tient à cœur", a insisté M. Oettinger. Mais, réaliste, il a compris que les principaux pays concernés, comme la Grande-Bretagne, dont un des fleurons industriels est le groupe British Petroleum, qui compte de nombreuses plates-formes, notamment au large de l'Ecosse, bloqueraient cette proposition. Ce moratoire a également été rejeté par les députés européens la semaine dernière.  "Pour lancer une nouvelle plate-forme, il faudra garantir un niveau de sécurité élevé et démontrer la capacité de réparer les conséquences d'un accident", a ajouté le commissaire.t le pas au USAartisan à l'origine d'un moratoire, dans l'attente des résultats de l'enquête sur les causes de la marée noire dans le golfe du Mexique, le commissaire à l'énergie européen, Günther Oettinger, a admis lors d'une conférence de presse que sa proposition initiale avait été remaniée sous la pression de certains de ses collègues. La vice-présidente de la Commission, la Britannique Catherine Ashton (également chef de la diplomatie de l'UE), dont le pays exploite de nombreuses plates-formes pétrolières en mer du Nord, a joué un rôle décisif dans la modification de la proposition du commissaire allemand, a indiqué une source européenne proche des discussions.

PERMIS DIRECTEMENT ATTRIBUÉS PAR LES ÉTATS

La proposition remaniée préconise de "prévoir la possibilité de suspendre la délivrance des autorisations pour les nouveaux forages". Les permis de forage sont directement attribués par les Etats de l'UE et la Commission n'est pas en mesure d'imposer un moratoire, a expliqué cette source. "Le moratoire me tient à cœur", a insisté M. Oettinger. Mais, réaliste, il a compris que les principaux pays concernés, comme la Grande-Bretagne, dont un des fleurons industriels est le groupe British Petroleum, qui compte de nombreuses plates-formes, notamment au large de l'Ecosse, bloqueraient cette proposition. Ce moratoire a également été rejeté par les députés européens la semaine dernière.  "Pour lancer une nouvelle plate-forme, il faudra garantir un niveau de sécurité élevé et démontrer la capacité de réparer les conséquences d'un accident", a ajouté le commissaire.

Commentaire : en emboitant le pas aux USA, on est en attente d"une NOUVELLE CATASTROPHE ANNONCEE....

Commentaires : En emboitan

15/10/2010

Le vélo se fraie un chemin en ville extraits LEMONDE | 14.10.10

Depuis trois mois, les cyclistes peuvent emprunter les sens interdits dans l'ensemble des "zones 30", ces rues où la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/h. Mais la mesure demeure encore mal acceptée par les automobilistes. Si les cyclistes comprennent facilement l'intérêt de rouler à contresens pour éviter les longs détours, une partie des usagers des véhicules à moteur (voiture et deux-roues) et des piétons se montrent perplexes et jugent ces nouveaux aménagements dangereux.

Plusieurs municipalités rechignent à appliquer le texte. Lyon, qui se félicitait, voici quelques années, de posséder "la plus grande zone 30 d'Europe", a dans un premier temps limité le dispositif à quelques rues du centre-ville. "Nous souhaitons y aller progressivement et en toute sécurité", précise Gilles Vesco, conseiller municipal (divers gauche) chargé des déplacements....

Ces rues ne sont pas plus dangereuses que les autres, répond Alexandre Laignel, du Club des villes et territoires cyclables, qui rassemble un millier de collectivités, toutes tailles et couleurs politiques confondues. "On n'a constaté aucun accident dans les voies à double sens depuis trois mois", affirme-t-il. A Lyon, M. Vesco en convient : "On voit le danger en face, cela contribue à pacifier le trafic et notamment à faire descendre les cyclistes des trottoirs. Ainsi, le nombre d'accidents baisse", souligne-t-il. Le Club des villes et territoires cyclables, qui voit dans cet aménagement "un outil majeur" pour inciter les citadins à monter en selle, demande à l'Etat de "prendre sa part de pédagogie".

D'autres équipements urbains, répandus ailleurs, peinent à voir le jour en France. Dans le nord de l'Europe, les cyclistes circulent sur des "avenues vertes". Contrairement à ce que laisse supposer leur nom, il ne s'agit pas de pistes serpentant dans la nature, mais de grands axes urbains où les feux de signalisation sont synchronisés en fonction de la vitesse moyenne d'un cycliste et non de celle des automobilistes. A vélo, tous les feux sont verts, tandis qu'en voiture il faut stopper régulièrement.

"Culture d'ingénieur"

Aucune ville française n'envisage de modifier aussi radicalement les règles de circulation. "La culture d'ingénieur qui prévaut en France, très marquée par la voiture, peine à envisager le vélo comme un mode rapide et efficace", déplore Véronique Michaud, secrétaire générale du Club des villes et territoires cyclables. Dans l'Hexagone, seuls 2 % à 3 % de citadins pédalent quotidiennement. La proportion atteint 15 % à Berlin et 37 % à Amsterdam.

A Copenhague, où les embouteillages de vélos ne sont pas rares, la municipalité s'emploie avant tout à renforcer "la sécurité et le sentiment de sécurité", affirme Bo Armus Kjelgaard, maire adjoint chargé de l'environnement, qui accueillait, en juin, la conférence Velo-city. Dans la capitale danoise, personne ne peut ignorer les voies cyclables, peintes en bleu ciel lorsqu'elles traversent un carrefour et suffisamment larges pour permettre à deux cyclistes de converser tranquillement tandis qu'un troisième, plus pressé, les double.

La ville de New York a suivi l'exemple nordique. "C'est la copenhaguisation", sourit Janet Sadik Khan, conseillère du maire pour la mobilité , Michael Bloomberg. Plusieurs carrefours emblématiques du coeur de Manhattan, tels que Times Square ou Columbus Circle, ont été aménagés. Les New-Yorkais se sont habitués aux pistes vert pomme qui jalonnent Broadway.

Aux Etats-Unis, certains employeurs incitent en outre leurs salariés à utiliser leur vélo. "Compte tenu du fonctionnement du système de santé américain, c'est une forme d'investissement", commente Jeff Mapes, auteur d'un récent ouvrage au titre choc, Pedaling Revolution. Et de préciser : "Les entreprises qui financent une partie de la protection sociale ont intérêt à ce que les employés se maintiennent en bonne santé."

13/10/2010

L'éolien fournirait 20 % de l'énergie mondiale en 2030 extraits LEMONDE.FR avec AFP | 12.10.10 |

Dans un scénario optimiste, la capacité totale des éoliennes installées en 2020 serait de 2 600 térawatts/heure (TWh), soit entre 11,5 % et 12,3 % de la demande mondiale en électricité.

L'énergie éolienne pourrait fournir un cinquième de l'électricité mondiale dans vingt ans, selon une étude publiée mardi par Greenpeace et une organisation professionnelle du secteur. Le marché mondial pour cette énergie a connu une croissance de 41,7 % en 2009 et une hausse moyenne de 28,6 % par an au cours des treize dernières années, selon Steve Sawyer, ......

Le premier acheteur mondial de technologies pour le secteur de l'énergie éolienne est actuellement la Chine, qui se classait en 2009 au deuxième rang mondial pour la capacité installée de production d'électricité d'origine éolienne. "Nous pensons que la Chine continuera à être le plus grand marché" dans les années à venir, a déclaré M. Sawyer

Dans un scénario optimiste, la capacité totale des éoliennes installées en 2020 serait de 2 600 térawatts/heure (TW.h), soit entre 11,5 % et 12,3 % de la demande mondiale en électricité. En 2030, cette forme d'énergie pourrait produire 5 400 TW.h, soit entre 18,8 % et 21,8 % de la demande mondiale, selon le rapport. Un autre scénario, plus conservateur, basé sur des projections de l'Agence internationale de l'énergie de l'ONU, table sur 4,8 % de l'électricité mondiale produite par l'éolien en 2020, correspondant à un triplement par rapport à la production actuelle. Enfin, un scénario médian prévoit que l'énergie éolienne fournira 9,5 % de l'électricité produite dans le monde à la fin de la prochaine décennie.......

10/10/2010

La Commission de Bruxelles face à une pétition anti-OGM LEMONDE extraits Le Monde.fr | 08.10.10

C'est une pétition d'un nouveau genre qui promet d'alimenter le débat européen sur les organismes génétiquement modifiés. Plus d'un million de personnes ont signé un appel pour inviter la Commission européenne à geler l'introduction des OGM. L'opération, dévoilée mercredi 6 octobre par l'association Greenpeace et le mouvement Avaaz, cherche à tirer parti d'une des innovations du traité de Lisbonne : l'initiative citoyenne.

Ce dispositif prévoit qu'un million au moins de citoyens européens, résidant dans un nombre significatif d'Etats membres, peut, par voie de pétition, inviter la Commission à faire une proposition législative dans un de ses domaines de compétence.

DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE

Avec l'aide d'Internet, les deux ONG se sont empressées de recourir à cette forme inédite de démocratie participative, consacrant le rôle de la société civile. Première du genre, leur pétition appelle donc José Manuel Barroso, le président de la Commission, à "décréter un moratoire sur l'introduction des plantes génétiquement modifiées en Europe".

Elle vise aussi "à mettre en place un organisme éthique et scientifique indépendant chargé de mener à bien la recherche sur l'impact des OGM et déterminer leur régulation". Deux sujets à l'origine de multiples polémiques.

Consultative, la pétition ne peut déboucher sur un référendum contraignant. La Commission aura quatre mois pour donner, ou pas, suite à la démarche. S'il n'entend pas modifier sa position sur le fond, M. Barroso peut pour l'instant jouer la montre, en faisant valoir que le règlement qui encadre l'initiative citoyenne est toujours en négociation entre le Parlement européen et les Etats. La première initiative citoyenne ne sera donc pas recevable avant la fin de l'année.

COMMENTAIRE : JOUER LA MONTRE POUR LA COMMISSION EUROPEENNE SERAIT UN SIGNE DE FAIBLESSE PROPRE A DONNER RAISON AUX MILLIONS DE CITOYENS EUROPEENS QUI NE SUPPORTENT PLUS CETTE ARROGANCE PILOTEE PAR LES LOBYISTES DES INDUSTRIELS DE LAGRO-ALIMENTAIRE..

09/10/2010

Le concept d’Agro-quartier-autogéré

VERS L’AUTOGESTION

Pour assurer la cohésion et la rencontre des habitants, mais aussi pour faire que les projets émanent des besoins de la population, le quartier fonctionnerait sur le mode participatif, et ce, dans tous les domaines autant que possible :

- Participation à l’agriculture.
- Favoriser la création de coopératives de logement
- Accueil d’associations dans les champs pour qu’elles puissent y développer des projets en lien avec l’agriculture.
- L’autogestion de ces espaces favorise ainsi la participation et la cohésion sociale, pour créer un véritable lieu de vie convivial où chacun à la possibilité de créer quelque chose.

VERS L’AUTONOMIE ENERGETIQUE

Grâce à l’agriculture de proximité, il est possible de vivre en réduisant efficacement notre consommation en énergie : pour être écologique un quartier doit chercher à être capable de nourrir sa population. Réduction des déplacements : proximité du travail, des infrastructures, des loisirs et de l’alimentation. Le quartier serait aménagé de façon à réduire l’impact énergétique : par exemple en favorisant le faible impact énergétique des bâtiments (chauffage solaire, etc) et de l’agriculture (agriculture non industrielle). Pour les habitants, un mode de vie écologique serait facilité : beaucoup d’activités proposées seraient proches et peu gourmandes en énergies : marche, vélo, équitation, chant, danse, théâtre et autres activités.

VERS LA SOLIDARITE :

Promouvoir la réinsertion, l’intégration, l’éducation, à travers la participation à l’agriculture locale ou à des projets dans cet espace ouvert. Revaloriser l’apport du monde agricole et de ses travailleurs, en rencontrant les agriculteurs, en partageant leur activité et leur savoir, et en les payant mieux grâce à la vente directe. Offrir des espaces à l’économie sociale et solidaire (ESS). Promouvoir les sports non compétitifs, en harmonie avec les valeurs de solidarité et de cohésion sociale dont le quartier jouirait.

VERS L’INNOVATION :

En bénéficiant du foisonnement d’idées et de l’esprit de participation, l’Agro Quartier Autogéré serait un lieu d’innovation. En Suisse et dans le monde, il serait pionnier dans la recherche de solutions de vie collective et urbaine, ainsi que dans la recherche en agriculture. Une telle coopération, intégrant l’alimentation dans le concept social et énergétique, serait un exemple de quartier pilote pour le canton de Genève. A l’instar de Bedzed et de Vauban, cette réalisation serait un exemple prometteur de plus. Sans oublier l’amélioration concrète de la qualité de vie à Genève et donc de son image, faisant d’elle un modèle d’agglomération du futur.

source agroquartier

08/10/2010

cittaslow : les-villes-lentes-contre-la-frénésie-automobile

Dans un monde en constante accélération, quelques municipalités européennes ont créé un réseau, Slow Cities, visant à ralentir le rythme de la vie. Ce réseau réunit des villes et municipalités désireuses d’améliorer la qualité de vie de leurs citoyens, notamment en matière de nourriture et d’environnement.Né en Italie, Cittaslow (« Villes lentes » en italien), est issu d’un autre mouvement: Slow Food, en opposition au Fast Food nord-américain, synonyme de mal bouffe. L’objectif de cette organisation internationale est de protéger la gastronomie et le plaisir de la table.

La philosophie des « Villes lentes » repose sur certains principes. En n’utilisant que des produits régionaux de qualité, on apporte ainsi son soutien aux agriculteurs qui travaillent dans le respect de l’environnement et qui refusent de faire appel à de la main d’œuvre bon marché. C’est l’une des idées qui ont conduit, il y a maintenant 20 ans, à la création du mouvement Cittaslow en Italie. Un mouvement qui a gagné 70 villes italiennes de moins de 60 000 habitants et une vingtaine d’autres dans le monde, jusqu’en Nouvelle-Zélande.

La charte du mouvement Slow Cities (nom anglo-saxon des Cittaslow) dénonce l’homogénéisation des modes de vie et rend le culte moderne de la vitesse responsable de notre assujettissement physique et moral. Le but des quatre premières villes italiennes (Onvieto, Braga, Grève in Chianti, Positano) engagées dans ce mouvement de résistance à la globalisation est de maintenir leur identité pour inventer un autre futur. Le mouvement s’est ensuite étoffé et internationalisé jusqu’à devenir ce réseau international de Slow Cities coordonné, depuis 1999, par Paolo Saturnini, le maire de Grève. Il compte aujourd’hui plus d’une centaine de villes dans le monde.

Des villes enracinées

L’objectif des Villes lentes est de combattre l’ubiquité dans ses deux dimensions : être, en même temps, ici et ailleurs. L’abomination absolue pour ces militants sont ces lieux modernes « hors sol » que sont les grands aéroports internationaux ou ces magasins entrepôts, tous sur le même modèle, qui défigurent les banlieues. Une ville lente refuse le « hors-sol » comme le « hors-temps ». Une stratégie de relocalisation des échanges et des consciences est inséparable de l’éloge de la lenteur comme une réaffirmation du local. La modernité, en produisant l’homme sans qualité, joue la stratégie de la mondialisation de l’espace et du temps. .....

Villes ouvertes ou villes encloses?

Le réseau Cittaslow a adopté un manifeste qui comprend 70 recommandations et obligations : mise en valeur du patrimoine bâti existant plutôt que construction de nouveaux bâtiments; volonté de réduire fortement les consommations énergétiques; promotion des technologies « vertes » pour assurer les besoins énergétiques indispensables; diminution des déchets et développement de programmes de recyclage; multiplication des zones piétonnes avec le souci de ne pas en faire des lieux voués au seul commerce; développement des commerces de proximité avec interdiction progressive des grands centres commerciaux; priorité aux infrastructures collectives avec des équipements adaptés aux handicapés et aux divers âges de la vie; multiplication des espaces verts et des espaces de loisirs; propreté de la ville; préservation et développement des coutumes locales et produits régionaux; priorité aux transports en commun et autres transports non polluants (marche à pied, vélo, patins à roues alignées) avec la volonté de limiter le nombre d’automobiles; développement de la solidarité intergénérationnelle; exclusion des OGM et des « temples » de la restauration rapide; développement d’une véritable démocratie participative, etc.

La volonté de mettre en réseau les villes qui adhèrent au projet correspond à la volonté de vérifier que les engagements pris soient effectivement respectés. Le réseau dispose pour cela d’un corps d’inspecteurs qui effectuent périodiquement le contrôle des obligations. Les villes respectueuses du manifeste reçoivent un label et affichent le logo à l’entrée des agglomérations et sur les bâtiments publics.... Cette mise en réseau correspond aussi à la volonté de réaliser une véritable solution de rechange qui ne pourra être mondiale que si elle respecte la diversité des cultures. Une ville lente ne doit pas rentrer dans sa coquille mais travailler à un autre développement là où elle est enracinée.

L’éloge de la lenteur est aussi celui du temps nécessaire à la maturation, au doute, à la délibération, au choix. Les habitants des villes lentes mènent donc une réflexion sur la temporalité nécessaire au respect de la démocratie : il faut déjà en finir avec la foi illimitée dans le temps qui vient, que véhicule, par exemple, le scientisme ambiant. La démocratie comme l’éducation a besoin de lenteur.

Les villes lentes peuvent être aussi des laboratoires pour apprendre à faire coïncider le temps de la démocratie avec un temps encore plus long et plus lent, celui de l’écologie, puisque les décisions à prendre dans ce domaine ne sont généralement pas à l’échelle du temps individuel mais parfois à l’échelle de l’humanité.

Contre le gigantisme des villes

Le développement des Slow Cities repose sur le refus des grandes villes dont l’échelle est sans mesure avec les capacités humaines de perception et de déplacement. C’est pourquoi les Slow Cities comprennent obligatoirement moins de 60 000 habitants. La critique du gigantisme est consubstantielle à celle de la vitesse. L’un des enjeux pour les prochaines décennies sera donc de vider progressivement les mégalopoles qui ne peuvent, du simple fait de leur gigantisme, développer une politique de la lenteur et de la relocalisation.

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Cet hymne à la lenteur représente un formidable pied de nez au soubassement idéologique de notre société.

Comment

Les « Villes lentes » utilisent la technologie dans le but d’améliorer la qualité de l’environnement et du tissu urbain, et également pour la sauvegarde de la production d’aliments et de vins uniques qui contribuent au caractère de la région. Les villes qui souscrivent à cette action s’engagent à promouvoir un rythme de vie plus lent, inspiré des habitudes des communautés rurales, pour permettre aux citoyens de profiter de façon simple et agréable de leur propre ville. Les « Villes lentes » mettent en valeur leur environnement, leur patrimoine bâti ou leurs traditions culinaires. En s’inscrivant dans le mouvement Cittaslow, les municipalités permettent le développement des contacts directs entre citoyens, entre les habitants et les touristes, entre les producteurs et les consommateurs.

Quoi

... Les municipalités qui souhaitent participer, doivent souscrire à une charte qui comporte 6 axes d’action : l’environnement, les infrastructures, l’urbanisme, la mise en valeur des produits locaux, l’hospitalité et la sensibilisation de la population. Une fois qu’elles ont obtenu le label « Citta Slow », les municipalités s’engagent à ce que toutes leurs actions soient conformes aux exigences de la charte. Chaque année, un prix récompense une ville particulièrement méritante.

Comment devenir une ville lente

L’adhésion au réseau Cittaslow implique des améliorations concrètes de la qualité de vie des habitants dans les 6 domaines d’action de la charte, dont voici quelques exemples :

- pour améliorer l’environnement, des contrôles de la qualité de l’air sont instaurés, les ”villes lentes” mettent en place des plans de réduction du bruit, réfléchissent à la mise en œuvre de nouvelles technologies en matière de recyclage ;

- au niveau des infrastructures, des actions concrètes doivent être entreprises comme le développement d’espaces verts, de pistes cyclables, mais aussi un accès garanti aux handicapés, des toilettes publiques gratuites. Les municipalités s’engagent également à avoir des horaires cohérents ;

- l’urbanisme fait aussi partie des enjeux des villes Cittaslow, afin de mettre en avant le patrimoine, les mairies sont invitées à réaliser des plans de réhabilitation des bâtiments historiques, à mettre en valeur les centres-ville historiques, et préfèreront l’utilisation de produits recyclés dans leurs aménagements ;

- le patrimoine comprend également les produits locaux et la culture. Pour faire (re)découvrir ce pan du patrimoine la création de marchés des produits locaux est une initiative très intéressante, tout comme le soutien aux manifestations culturelles traditionnelles. Afin de garantir la qualité de ces produits, les municipalités sont amenées à créer des labels de qualité, notamment pour l’agriculture biologique. Il est également du ressort des municipalités d’améliorer la qualité de l’alimentation des restaurants scolaires et municipaux ;

- pour développer l’hospitalité prônée par Cittaslow, ces villes doivent installer des panneaux signalétiques internationaux, des parcours guidés touristiques, des parkings surveillés à proximité des centres-ville. Les mairies sont aussi responsables du contrôle des prix des hôtels et des restaurants ;

- la sensibilisation des habitants, des touristes mais aussi des entreprises est requise. Des cours d’éveil au goût dans les écoles peuvent être mis en place afin que les enfants ne soient pas oubliés. Il est important aussi de faire la promotion de programmes comme les activités de loisirs pour les familles, les visites à domicile pour les aînés et les malades.

SITUATION ACTUELLE DU RESEAU

.... Le réseau qui regroupe plus de 100 villes de moins de 60.000 habitants réparties dans 10 pays, permet de partager des idées et des expériences....

Au final, ces villes, tout en ayant parfaitement conscience du monde dans lequel elles vivent, ont réussi à se développer de manière harmonieuse et beaucoup plus en phase avec leur environnement.

A l’approche des élections municipales, en France, j’espère que certains prétendants auront comme ambition de rejoindre ce mouvement des « villes lentes » car au final, l’économie locale est renforcée, les habitants se sentent mieux dans leur environnement et des projets ambitieux peuvent être lancés.

Alors, à votre avis, quelle a été la première ville française à se lancer dans cette direction? REPONSE SEGONZAC DEPUIS le 8 mai 2010,commune de 2166 habitants située près de Cognac dans le département des Charentes.

Source et Site officiel

www.cittaslow.net, le site officiel des villes lentes en italien et en anglais

07/10/2010

Etat d'urgence en Hongrie après une inondation de boue toxique meurtrière extraits LEMONDE.FR avec AFP | 05.10.10

COMMENTAIRE : CELA CONTINUE.... ON NE MAITRISE VRAIMENT RIEN

......La boue rouge est un résidu toxique de la production d'aluminium, composé d'éléments nocifs, comme le plomb, et très corrosif, notamment pour la peau, provoquant de graves lésions, notamment des brûlures. La production d'une tonne d'aluminium entraîne la production de près de trois tonnes de boue rouge.

LE DANUBE POURRAIT ÊTRE ATTEINT

Selon un responsable de la gestion des eaux, Sandor Toth, la boue pourrait atteindre d'ici quatre ou cinq jours le Danube, deuxième plus long fleuve d'Europe après la Volga. D'ores et déjà "une catastrophe a eu lieu, puisque le ruisseau Torna, dans lequel s'est déversée la boue, se jette dans la rivière Marcal, qui se déverse dans la Raab, laquelle est elle-même un affluent du Danube", a-t-il dit.........

02/10/2010

Produire des aliments dans des villes plus vertes :L’horticulture urbaine offre des aliments frais, crée des emplois, recycle les déchets.

Photo: ©FAO/Giulio Napolitano
Des villes plus vertes, synonymes de choix, d'opportunités et d'espoir
28 september 2010, Rome - D'ici 2025, plus de la moitié de la population du monde en développement, estimée à 3,5 milliards d'habitants, vivra dans les villes. Pour les décideurs et les urbanistes des pays pauvres, des villes plus vertes pourraient être le moyen de garantir une alimentation sûre et nutritive, des moyens d'existence durables et des communautés en bonne santé.

Le concept de villes vertes est souvent associé à l'urbanisme dans les pays les plus avancés. Il est toutefois appliqué de manière spécifique, et sa portée sociale et économique est très différente, dans les pays en développement à faible revenu.

A mesure que les villes s'étendent, les précieuses terres arables disparaissent pour faire place aux logements, à l'industrie et aux infrastructures, et les cultures maraîchères sont reléguées de plus en plus loin dans les zones rurales. Les coûts de transport, conditionnement et réfrigération, le mauvais état des routes de campagne et les fortes pertes dues au transport aggravent la pénurie et renchérissent le prix des fruits et légumes sur les marchés urbains.

La nouvelle bombe population

"Les villes ont toujours été des lieux d'opportunités, d'emplois et de niveaux de vie améliorés", explique Shivaji Pandey, Directeur de la Division de la production végétale et de la protection des plantes de la FAO. "Mais dans de nombreux pays en développement, la croissance de la population urbaine n'est pas due à l'essor économique mais aux taux élevés de natalité et à l'afflux massif de ruraux cherchant à échapper à la faim, à la pauvreté et à l'insécurité".

D'ici 2020, le pourcentage de population urbaine vivant dans la pauvreté pourrait atteindre 45 pour cent, soit 1,4 milliard d'êtres humains. D'ici là, 85 pour cent des pauvres d'Amérique latine et près de la moitié de ceux d'Afrique et d'Asie seront concentrés dans les villes et les mégapoles.

Ce phénomène, dénommé la nouvelle bombe population est un cauchemar pour la gouvernance: des villes tentaculaires, dégradées et appauvries abritant des taux élevés de groupes vulnérables, exclus de la société, jeunes et sans emploi.

Réinventer le pré communal

L'enjeu consiste à détourner l'urbanisation actuelle de son chemin non durable au profit de villes plus vertes qui soient synonymes pour leurs habitants de choix, d'opportunités et d'espoir. Une solution: l'horticulture urbaine et périurbaine, selon la FAO.

Pratiquer l'agriculture dans les villes et alentour n'a rien de nouveau. La cité Inca du Machu Picchu au Pérou comprenait une zone réservée aux habitations et une zone de terrasses aménagées pour une agriculture intensive.

La FAO estime que 130 millions de citadins en Afrique et 230 millions en Amérique latine pratiquent l'agriculture, et principalement l'horticulture, pour nourrir leurs familles ou pour tirer des revenus de la vente de leurs produits.

"L'horticulture urbaine offre un moyen de sortir de la pauvreté", affirme M. Pandey, citant ses frais de démarrage faibles, ses cycles de production courts et ses rendements élevés par rapport au temps de travail, à la superficie et aux besoins d'arrosage.

Les régimes urbains riches en graisses et en sucres bon marché sont responsables de l'augmentation de l'obésité, de l'excès de poids et des maladies chroniques liées à l'alimentation, comme le diabète.

Cultiver des fruits et des légumes, les sources naturelles les plus riches en micronutriments, dans et autour des villes permet d'approvisionner les citadins pauvres en produits frais et nutritifs et améliore leur accès économique à la nourriture.

Aider les jardiniers urbains

Au cours des dix dernières années, les gouvernements de vingt pays ont sollicité l'assistance de la FAO pour vaincre les réticences et fournir des incitations, des intrants et une formation aux jardiniers urbains à faible revenu. La FAO a également livré des outils, des semences et une formation dans plus de 30 pays pour créer des milliers de potagers scolaires, un moyen sûr de promouvoir la nutrition infantile...... extraits source FAO

01/10/2010

Des enseignants contre le rallye automobile en Alsace

Trente et un enseignants du lycée Lambert (Région de Mulhouse département français 68) se sont engagés hier à boycotter le Village de la mobilité responsable qui ouvrira ses portes aujourd'hui place de la Concorde à Mulhouse pour promouvoir l'écoconduite et la sécurité routière à l'occasion de l'escale technique mulhousienne du Rallye de France.
« Nous considérons que le message véhiculé par le rallye est en totale contradiction avec notre travail d'éducation au développement durable, à la sécurité routière et à la santé », écrivent les signataires du manifeste. C'est la première fois que des enseignants alsaciens prennent officiellement position contre les valeurs véhiculées par le Rallye de France.source dna 011010

Commentaire  : CQFD et C'EST COURAGEUX....Auront-ils aussi des menaces ou des réductions de subventions et aides des collectivités ?

30/09/2010

Europe : conflit d'intérêts dans la sécurité alimentaire Extraits LEMONDE | 29.09.10

La présidente du conseil d'administration de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est également membre du conseil d'administration (board of directors) d'une association regroupant les plus grandes entreprises de l'industrie agroalimentaire : c'est la révélation faite par José Bové, député européen (Europe Ecologie), à l'occasion d'une conférence de presse.

Les documents présentés font apparaître que Diana Banati, la présidente du conseil d'administration de l'EFSA, a caché qu'elle appartenait aux instances dirigeantes de la branche européenne de l'International Life Science Institute (ILSI), où elle côtoie des représentants de dix grandes entreprises comme Kraft Foods, Nestlé ou Danone.

Diana Banati, scientifique hongroise spécialiste des questions d'alimentation, est membre du conseil d'administration de l'EFSA depuis 2006, et sa présidente depuis 2008. Elle a été reconduite à ce poste en juin. L'Autorité assure une mission d'expertise scientifique auprès de la Commission européenne en matière de produits alimentaires, et notamment d'organismes génétiquement modifiés (OGM).

L'ILSI est une organisation internationale regroupant plus de 400 entreprises. Créée en 1978 aux Etats-Unis, elle vise, selon son site Internet, à "améliorer la santé et le bien-être du public en rassemblant des scientifiques de l'université, du gouvernement et de l'industrie dans un forum neutre". Elle "est financée par l'industrie, les gouvernements et des fondations". La liste de ses membres comprend les plus grandes entreprises de l'agroalimentaire, notamment, pour ce qui concerne les OGM, Monsanto, BASF, Bayer ou Syngenta.

L'ILSI joue un rôle de lobby cherchant à influencer les décisions politiques. Dans les années 1980 et 1990, elle a ainsi relayé les efforts des fabricants de tabac pour affaiblir les initiatives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). A la suite à plusieurs enquêtes, l'OMS a d'ailleurs exclu l'ILSI, en 2006, de la liste des organisations pouvant participer à ses activités.....

 

29/09/2010

OGM : fronde contre le système à la carte de Bruxelles extraits LEMONDE | 28.09.10

Les ministres de l'agriculture des Vingt-Sept ont mis en cause, lundi 27 septembre à Bruxelles, la proposition de la Commission européenne de laisser aux Etats la décision d'interdire ou non la culture de plantes OGM sur leur territoire. Présentée en juillet, cette perspective pourrait permettre, d'après le commissaire chargé de la santé John Dalli, de débloquer le dispositif actuel d'autorisation des OGM au niveau européen. Mais elle suscite un vif débat.

La France et l'Italie ont mené la fronde, avec le soutien de la plupart des autres pays agricoles, notamment l'Allemagne et l'Espagne.

Ces pays se disent préoccupés par un risque de "renationalisation" de la politique agricole commune, et de fragmentation du marché intérieur. D'après le ministre français, Bruno Le Maire, "la France souhaite que la décision reste commune. Aller vers des décisions nationales serait un mauvais signal pour la politique agricole commune". Comme l'Allemagne, la France s'interroge aussi sur la compatibilité de la réforme avec les règles de l'Organisation mondiale du commerce, qui pourrait contester l'interdiction des cultures sans justifications fondées....

28/09/2010

OGM: Bruxelles réclame la destruction de champs contaminés en Suède AFP | 24.09.10 |

La Commission européenne a recommandé vendredi aux autorités suédoises de détruire des champs plantés avec des semences d'une pomme de terre génétiquement modifiée produite par le groupe allemand BASF mais encore interdite à la culture. "La Commission est en faveur de la destruction des 15 hectares plantés en Suède avec les trois lots d'Amflora contaminés", a annoncé le porte-parole de John Dalli, le commissaire à la Santé en charge du dossier OGM. "Mais cette décision doit être prise par les autorités suédoises", a précisé ce porte-parole, Fédéric Vincent. L'affaire avait été révélée au début du mois par les autorités suédoises lorsque dans un champ d'Amflora, pomme de terre OGM de BASF déjà autorisée à la culture, des fleurs d'Amadea, une autre pomme de terre génétiquement modifiée mais non encore autorisée, avaient été découvertes. "Une erreur humaine est à l'origine de cette contamination dans une serre en Allemagne sur des lots plantés en Suède", a-t-il indiqué. La Commission a dépêché des experts sur place et ils ont "préparé un rapport qui sera discuté avec les autorités des trois pays qui cultivent cette pomme de terre OGM", a-t-il ajouté. La Commission considère que des leçons doivent être tirées de cette "bourde" commise par le groupe allemand. D'autant qu'elle a "des doutes sur quelques autres lots en Suède", a averti Frédéric Vincent. La confusion entre les semences d'Amadea, pomme de terre OGM développé par BASF pas encore autorisée, et celles d'Amflora, déjà cultivée dans trois pays européens, "est intervenue parce que les pots d'Amadea et d'Amflora se sont trouvés à certains moments dans la même pièce", a expliqué dans un communiqué Peter Eckes, patron de la division BASF Plant Science. "A partir de maintenant, nous séparerons les processus de production d'Amadea et d'Amflora, afin que de telles erreurs ne se reproduisent plus", a-t-il ajouté. Amflora a obtenu en mars 2010 une triple autorisation: usage industriel (amidon pour la pâte à papier et engrais pour le jus), alimentation animale (la pulpe) et présence de résidus jusqu'à 0,9% dans les produits pour l'alimentation humaine. 200 hectares sont à ce jour plantés en Amflora en Suède, en Allemagne et en République Tchèque.

25/09/2010

Eva Joly veut une régulation rapide des marchés de matières premières

...la bulle spéculative a commencé à naître au début des années 2000. A cette époque, des opérateurs investissent dans les denrées alimentaires comme ils le feraient sur tout autre produit. Résultat: l’écart entre les marchés physiques, ou s’échangent réellement le blé et le maïs, et les marchés secondaires, où les opérateurs négocient des contrats à terme, se creuse considérablement.

En 2007-2008, on observe ainsi plus de 80 fois plus d’activités spéculatives, en comparaison des stocks qui s’échangent sur le marché physique.

Pour Olivier De Schutter, les Etats-Unis sont néanmoins en passe de freiner ce phénomène. «Grâce à une loi qui vient d'être adoptée, une commission de contrôle déterminera bientôt le nombre maximum de contrats qui peut être conclu par chaque opérateur sur les marchés secondaires», a poursuivi l’expert.

La France a décrété que la lutte contre la volatilité des prix sur les marchés de matières premières constituerait une priorité de sa prochaine présidence du G20. L’Europe, de son côté, en est encore au stade de la réflexion. Le 15 septembre, le commissaire européen en charge du Marché intérieur, Michel Barnier, a proposé de mettre en place des outils pour renforcer la transparence et les contrôles sur les marchés dérivés de matières premières.

« Nous n’avons rien compris de la dernière crise »

«Le fait que nous n’arrivons pas à réguler ces marchés est insupportable. Nous n’avons rien compris de la dernière crise», a déploré Eva Joly. «Nous pouvons réguler la spéculation si nous le voulons», a-t-elle poursuivi. Une volonté dont les 27 ne sont pas dotés, selon l’eurodéputée. Elle doute notamment de la capacité de Nicolas Sarkozy à mettre en adéquation ses paroles et ses actes. extraits source euroactiv 22.09.2010 

24/09/2010

OGM: Paris et Bruxelles actent leurs désaccords

La France s’opposera à la proposition de la Commission sur les OGM au Conseil. A l’occasion d’une rencontre avec le commissaire européen chargé de la santé et de la protection des consommateurs, le Maltais John Dalli, jeudi 16 septembre, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire a rappelé son opposition aux dernières idées de la Commission en la matière.

1/Présenté en juillet, le texte de John Dalli vise à donner davantage de souplesse aux Etats membres dans la gestion des autorisations des OGM. Ainsi, si ce texte est adopté, les 27 pourront décider individuellement d’autoriser la culture d’organismes transgéniques. Cela n’enlève aucune prérogative à la Commission européenne, qui devra toujours valider l’autorisation au niveau européen. Mais les Etats seront libres d’appliquer la décision, ou non. Pour cela, ils pourront invoquer des motifs éthiques ou socio-économiques.

2/ En revanche, les Etats devront obligatoirement se conformer aux décisions de la Commission concernant l’autorisation de la commercialisation des OGM..extrait euractiv 17.09.2010

 

Commentaire : nous sommes okpour le point 1 mais nous souhaitons également que les Etats soient libres d’appliquer la décision, ou non autorisation de la commercialisation des OGM.