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25/09/2010

Eva Joly veut une régulation rapide des marchés de matières premières

...la bulle spéculative a commencé à naître au début des années 2000. A cette époque, des opérateurs investissent dans les denrées alimentaires comme ils le feraient sur tout autre produit. Résultat: l’écart entre les marchés physiques, ou s’échangent réellement le blé et le maïs, et les marchés secondaires, où les opérateurs négocient des contrats à terme, se creuse considérablement.

En 2007-2008, on observe ainsi plus de 80 fois plus d’activités spéculatives, en comparaison des stocks qui s’échangent sur le marché physique.

Pour Olivier De Schutter, les Etats-Unis sont néanmoins en passe de freiner ce phénomène. «Grâce à une loi qui vient d'être adoptée, une commission de contrôle déterminera bientôt le nombre maximum de contrats qui peut être conclu par chaque opérateur sur les marchés secondaires», a poursuivi l’expert.

La France a décrété que la lutte contre la volatilité des prix sur les marchés de matières premières constituerait une priorité de sa prochaine présidence du G20. L’Europe, de son côté, en est encore au stade de la réflexion. Le 15 septembre, le commissaire européen en charge du Marché intérieur, Michel Barnier, a proposé de mettre en place des outils pour renforcer la transparence et les contrôles sur les marchés dérivés de matières premières.

« Nous n’avons rien compris de la dernière crise »

«Le fait que nous n’arrivons pas à réguler ces marchés est insupportable. Nous n’avons rien compris de la dernière crise», a déploré Eva Joly. «Nous pouvons réguler la spéculation si nous le voulons», a-t-elle poursuivi. Une volonté dont les 27 ne sont pas dotés, selon l’eurodéputée. Elle doute notamment de la capacité de Nicolas Sarkozy à mettre en adéquation ses paroles et ses actes. extraits source euroactiv 22.09.2010