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01/07/2008

BCE Stop au dogmatisme de Jean-Claude Trichet

Non à la hausse programmée des taux d'intérêts projetée le 03 Juillet 008 par la Banque Centrale Européenne

5 raisons (parmi de nombreuses autres) pour dire Stop au dogmatisme de Jean-Claude Trichet :

  1. Augmenter les taux directeurs de la BCE ne réduira aucunement l'inflation. En effet, une remontée des taux d'intérêt ne peut lutter contre l'inflation que si cette dernière est due à une demande supérieure à l'offre, c'est-à-dire à une croissance forte. L'augmentation des taux réduit alors la demande, puis l'inflation. Or, aujourd'hui, l'inflation est principalement due à la flambée des prix des matières premières qui, pour les deux tiers, est due à des pressions spéculatives. Augmenter le taux refi ne réduira donc en rien ces dernières. Bien au contraire.
  2. Augmenter les taux directeurs aggravera même l'inflation eurolandaise. En effet, si la BCE relève son taux refi, l'euro repartira à la hausse, le dollar à la baisse, donc les cours pétroliers à la hausse. En d’autres termes, en voulant soi-disant lutter contre l’inflation, la BCE ne ferait qu’augmenter cette dernière.
  3. Augmenter le taux refi de la BCE cassera encore un peu plus une croissance eurolandaise déjà très fragile. Doit-on rappeler que les ventes au détail (indicateur avancé de la consommation des ménages) atteignent actuellement des plus bas quasiment historiques ? Doit-on rappeler que l'indice de sentiment économique calculé par la Commission Européenne annonce une croissance économique de la zone euro de seulement 1,2 % d'ici l'automne prochain ? Autrement dit, en augmentant les taux, la BCE aggravera la stagflation (stagnation économique et inflation élevée).
  4. En agissant constamment par dogmatisme et non par pragmatisme économique, la BCE est devenue la meilleure alliée des eurosceptiques et pèse ainsi sur la crédibilité et la pérennité de la zone euro.
  5. A l'exception de quelques bien pensants et/ou adeptes de la pensée unique, tous les Eurolandais sont conscients des travers que nous venons d'évoquer. Tout le monde se plaint, mais personne n'agit. Or, il n'est plus possible de supporter une BCE dogmatique, cynique et méprisante à l'égard des entreprises et des citoyens de la zone euro.
En signant cette pétition pour une BCE enfin responsable, vous pourrez enfin agir.

Marc Touati

 
Pour signer allez sur

http://www.stoptrichet.com/

26/06/2008

Le + des langues régionales

Les séparatistes ne sont pas ceux que l'on croit, par Christian Guyonvarc'h

LE MONDE | 25.06.08 | 13h35

 Le 18 juin, les sénateurs, par 216 voix contre 103, décidaient de repousser un amendement à l'article premier de la Constitution que les députés avaient adopté à la quasi-unanimité dans le cadre du projet de réforme des institutions : "les langues régionales font partie du patrimoine de la nation". Alors même que l'auteur de l'amendement lui déniait toute portée juridique de nature à ouvrir de nouveaux droits aux locuteurs, ce qui peut surprendre s'agissant de la loi fondamentale de la République, le Sénat a pourtant cru devoir donner raison à l'Académie française qui, quelques jours auparavant, s'était immiscée de façon étonnante dans le débat politique en jugeant que cette formulation portait "atteinte à l'identité nationale".

On pourrait croire l'Abbé Grégoire et Barrère, grands pourfendeurs des langues régionales en leur temps, ressuscités et l'on devine l'ombre de la guillotine purificatrice planant au-dessus de ces langues menaçant l'unité du pays. Il y a lieu de se demander si, à l'heure de la globalisation économique et culturelle, face au danger redoutable de l'uniformisation et du conditionnement des esprits, la République française n'a pas mieux à faire que de travailler méthodiquement à l'éradication du patrimoine immatériel de sa population. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.

Le sondage que l'institut CSA a réalisé les 18 et 19 juin pour le compte du quotidien Ouest-France, auprès d'un échantillon national représentatif de 960 personnes âgées de 18 ans et plus, apporte une réponse des plus éclairantes. A la question "selon vous, l'inscription de la reconnaissance des langues régionales dans l'article premier de la Constitution est-elle une bonne chose car cela marque leur appartenance au patrimoine français ?", quelque 68 % des Français sondés ont répondu oui, tandis que 23 % seulement des personnes interrogées se rangeaient à l'avis des sénateurs et des académiciens. Voilà qui questionne sur la représentativité des uns et des autres.

MONDE MULTIPOLAIRE

Ce sondage apporte d'autres enseignements particulièrement précieux. Alors qu'on pouvait imaginer un clivage entre Paris et les régions où les langues en question sont traditionnellement pratiquées, il n'en est rien. Au contraire même, car 69 % des Franciliens interrogés adhèrent au principe d'une reconnaissance des langues régionales dans la Constitution. Tout aussi instructive est la comparaison des réponses par classe d'âge puisque l'adhésion à ce principe est d'autant plus forte que le sondé est jeune : 80 % chez les moins de 30 ans.

Loin d'être les ferments de division ou de glorification du passé que leurs adversaires aiment à caricaturer, les langues régionales apparaissent tout au contraire comme un symbole d'unité des Français et un enjeu pour l'avenir. Car les Français et particulièrement les plus jeunes d'entre eux ont compris que c'est en cultivant ses différences intrinsèques que la République française pourra agir avec efficacité pour un monde multipolaire et divers, gage d'une paix durable car fondée sur l'unité dans le respect mutuel. Oui, en vérité, les vrais séparatistes ne sont pas ceux que l'on croit.

Christian Guyonvarc'h est vice-président du conseil régional de Bretagne, chargé des affaires européennes et internationales.

Article paru dans l'édition du 26.06.08.

 

20/06/2008

Le senat rejette l'inscription des langues regionales dans la constitution

Luttons pour le respect de notre diversité notamment avec l'exigence de l'inscription de toutes les langues régionales dans la constittion.

voir la pétition  avec lien

http://www.mesopinions.com/Soutien-a-Marc-Le-Fur-pour-un-debat-historique-sur-les-langues-regionales-petition-petitions-74029f70c64eac9ca1cbbd14713ff3aa.html 

voir le lien sur

http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/06/19/le-senat-rejette-l-inscription-des-langues-regionales-dans-la-constitution_1060073_0.html 

16/06/2008

Convention sur l'Europe 8 juin 2008 : Voici une autre approche donnée par un démocrate qui a assisté à la Convention

Voici un compte rendu très complet avec une autre approche donnée par un démocrate qui a assisté à la Convention sur l'Europe 8 juin 2008 mais surtout enrichi avec les questions avec la salle
en dehors des textes mis en ligne sur le site officiel :

Donc bonne lecture à toutes et tous.

discours de clôture de Marielle : http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/convention-eu...

discours de clôture de FB : http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/convention-eu...

Dans un court discours d’ouverture, François Bayrou a rappelé les deux exigences des fondateurs de la construction européenne, à savoir réaliser la paix et faire exister un troisième pôle dans le monde, puis il a insisté sur le fait que l’ambiance était au désamour européen, qu’il fallait combattre. Notre famille politique est la mieux placée pour cela, étant l’héritière de Schumann et de Monnet. Nous sommes un an jour pour jour avant les élections et cette convention ouvre le travail de réflexion, qui sera suivi de groupes de travail et de commissions.

Deux tables rondes ont eu lieu pendant la demi-journée, animées par Marielle de Sarnez. La première portait sur le modèle social européen et la deuxième sur le rôle de l’Europe face aux crises mondiales. En introduction, Marielle annonce que le mouvement, en plus des groupes de travail internes, ira aussi à la rencontre des français dans la préparation du projet européen.

1) Table ronde sur le modèle social européen

Intervenants : Jérôme Vignon, président des Semaines sociales en France ; Gérard Deprez (belge), président de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures au Parlement, Emmanuel Todd, historien et démographe, Sandro Gozi, député européen italien du Parti démocrate. Députés européens du MoDem : Bernard Lehideux, Anne Laperrouze et Jean-Marie Beaupuy.
Chaque intervenant extérieur a fait une intervention d’une dizaine de minutes, ensuite il y a eu quelques questions débattues et quelques questions en provenance de la salle, dont les auteurs étaient connus au préalable.

Jérôme Vignon : l’idée d’un modèle social européen avait été lancée par Delors dans la décennie 80. Elle passe par une réappropriation des valeurs communes : la forte dépense publique, des structures sociales communes (ex : durée du contrat de travail la plus courant été indéterminée, existence des partenaires sociaux, solidarité organisée), mais aussi des valeurs civiques et éthiques collectives. En Europe, le travail n’est pas une marchandise, c’est un accomplissement individuel dans un projet d’entreprise. La protection sociale est aussi importante. Ce modèle a permis aux européens de changer avec le monde, c’est un modèle de résilience et de régénération.
Or, la crise actuelle ne vient pas du montant trop important des dépenses de protection, mais du fait qu’il n’y a pas assez de dépenses portant sur la préparation de l’avenir. Des études de la commission européenne ont été faites, pour savoir ce qui fonctionnait dans les pays. Les points qui ont été notés sont :
- Rien ne peut remplacer un dialogue social vivant
- Compter sur un lien très fort entre l’éducation initiale et la formation continue
- Une réussite dans l’intégration des immigrants
- Lutter contre les inégalités de façon efficace.
Ce modèle est porteur d’avenir et permet d’aborder les changements.


Gérard Deprez : la question de l’immigration en Europe est cruciale (chiffres issus de l’OCDE et autres organismes officiels). Le continent est le seul à être en déclin démographique, il perdra entre 75 et 100 millions d’habitants d’ici 2050. Or, le vieillissement de la population a des conséquences sur la structure de la société : on estime qu’il y aura 53 millions d’actifs potentiels en moins (génération 15/64 ans). Aujourd’hui, 4 actifs payent 1 pension ; demain on aura 2 actifs pour 1 pension. Parallèlement à la pression démographique des pays pauvres qui ne fera que grandir, notre besoin migratoire sera lui aussi en hausse, aussi bien dans les emplois qualifiés que non qualifiés. Je vois donc cinq conclusions politiques :
- Nous devons avoir un débat sur le vieillissement de la population pour que les partis extrémistes ne s’en emparent pas
- On ne peut pas agir isolément, état par état, il faut une politique commune, en particulier du fait de nos frontières communes
- La logique répressive et sécuritaire, même si elle est nécessaire (lutte contre l’immigration clandestine et surtout contre les mafias « négrières »), n’est pas suffisante
- L’intégration des populations immigrées est une faillite dans beaucoup de pays européens, dont la France (ex : chômage très supérieur aux nationaux)
- Il faut aider les pays d’origine dans un vrai partenariat de développement, sur le modèle des fonds européens.

Emmanuel Todd : Je vais être le mauvais sujet, je suis porteur du message de ceux qui n’y croient plus. J’ai voté non au traité de Maastricht. L’Europe est en train de devenir un concept négatif dans l’esprit des européens. On feint de s’inquiéter du possible non irlandais au référendum de jeudi prochain, alors qu’on s’est déjà passé du non français et néerlandais. Même les réalisations européennes sont négatives : se mettre d’accord sur la politique d’immigration n’a rien de positif. L’Europe a marché tant qu’il y avait prospérité économique. L’hostilité d’aujourd’hui vient du fait que c’est fini, le pouvoir d’achat est en diminution. En fait, il y a eu confusion entre l’idéal européen et l’idéal du libre-échange. Le projet démocratique d’un Etat social a disparu pour faire place à un simple marché où la concurrence est reine. Je crois qu’il faut revenir au protectionnisme. Attention, il ne s’agit pas d’un protectionnisme national et complet, mais d’un protectionnisme à l’échelle européenne, qui n’est pas une fermeture ni un repli sur soi mais une relance des salaires à l’intérieur de l’ensemble grâce à une politique des quotas sur certains produits. L’Allemagne doit prendre ses responsabilités. Elle est à la fois européenne et mondialisée car à peu près la moitié de ses exportations se font hors UE. Mais si elle pouvait être convaincue que son intérêt est à l’intérieur, cela pourrait changer.


Sandro Gozi : A propos des questions économiques, on ne peut pas se résigner à avoir toujours des taux de croissance toujours plus bas. Il y a des dysfonctionnements actuellement, c’est certain, il faut les regarder : refus d’affronter le monde, refus des réformes nécessaires. Une bonne gouvernance économique – et je l’espère un jour un bon gouvernement économique européen – ne peut pas s’apprécier par l’absence de dépenses publiques mais par la qualité de cette dépense. Les politiques nationales ne sont pas assez coordonnées alors même que l’euro lui est centralisé ! Il est vécu comme une contrainte financière alors qu’il devrait être un projet mobilisateur. On mélange instrument et objectifs.

Questions et interventions de la salle

- Bernard Lehideux demande à Jérôme Vignon s’il pense que le parlement européen pourrait débloquer le conseil européen, qui fait durer les décisions d’une présidence à l’autre, notamment dans le domaine social. Mr Vignon répond que oui car le parlement est un espace de dialogue qui aboutit justement à des compromis. En ce moment, les nouveaux pays sont attentistes au sein du conseil, ils regardent ; ce sont souvent les questions sociales qui achoppent.

- Intervention d’un adhérent de Paris François Giuliani. Pour ma jeune génération les trente glorieuses ne sont pas une référence économique car pas un modèle de développement durable. Je crois en une Europe politique et plurielle, il faut accepter que les Français sont devenus eurosceptiques – et combattre cela ; il faut aussi se dire qu’ils votent aux européennes selon des considérations nationales – et en tenir compte. Il nous faut démontrer que l’Europe n’est pas qu’à Bruxelles et arriver avec une solution économique.

- Intervention de Jean Peyrelevade : le pouvoir d’achat n’a pas baissé en France, il a augmenté au rythme de la croissance, soit environ 2.4%. Emmanuel Todd réagit à cela et s’ensuit une discussion enflammée. François Bayrou intervient alors pour dire que même si les chiffres moyens du pouvoir d’achat ont augmenté, le problème est dans la distribution de ce pouvoir d’achat, l’écart entre les deux extrêmes qui lui s’est creusé.

- Intervention de Caroline, adhérente. J’ai travaillé à Bruxelles. Quand je suis partie, j’étais une européenne de la raison, sans plus. Depuis que je suis revenue, je suis une européenne de cœur. On devient européen par la rencontre. La notion de l’Union méditerranéenne pourrait être porteuse, cela peut-il être plus qu’un partenariat ? Gérard Deprez lui répond à ce sujet. Pour lui, le concept était maladroit – utiliser le même mot d’union pour une réalité différente – et le moment n’était pas le bon ni la manière de procéder qui donnait l’impression que quelques uns feraient quelque chose de nouveau sans les autres.

- Intervention de Florian, adhérent en Allemagne. Je tiens à dire que les insuffisances sont aussi dans les transferts des systèmes sociaux. Par exemple, il n’y a aucun transfert dans les systèmes de retraite, y compris dans les déductions fiscales des cotisations de retraites complémentaires. Si on passe quelques années ailleurs et qu’on revient, on y perd.

- Intervention d’un adhérent du Royaume-Uni : l’avantage au RU c’est qu’il n’y a pas l’euro. Donc on voit les réactions des anglais par rapport à cette monnaie et la leur. Or, depuis quelques temps les anglais ne pavoisent plus : la livre a beaucoup perdu de sa valeur face à l’euro, la faillite de banque anglaise suite aux subprimes etc. font que des voix s’élèvent pour dire qu’il serait peut-être intéressant d’avoir l’euro.

- Intervention d’un adhérent au Luxembourg : Alors que nous avons la PAC et des quotas de pêche communs, nous sommes incapables d’avoir une réponse commune rapide à nos problèmes comme celui lié à l’énergie. La politique énergétique commune n’est pas en route.

 

 

2) 2eme table ronde : le rôle de l’Europe dans le monde

Intervenants : Jean-Luc Domenach sinologue ; Marcel Mazoyer ancien président des programmes de la FAO (organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation) ; Eva Joly, conseiller spécial anti corruption et anti blanchiment du NORAD (actuellement conseillère du gouvernement norvégien à ce sujet) ; Tom Brake, député du LibDem anglais ; Jean Peyrelevade ; Jean-Luc Benhamias ; député européenne du MoDem Nathalie Griesbeck.

Jean-Luc Domenach : Je vais faire un point général sur l’Asie, puis les problèmes chinois et l’urgence d’avoir une politique européenne dans la région. Pendant longtemps on a nié le développement économique de la région, mais il ne faut pas faire l’erreur aujourd’hui de le surévaluer. Il y a encore de grandes incertitudes sur la croissance en Asie, en particulier du fait des problèmes d’inégalités et des défis environnementaux. D’autre part, il n’est pas sûr que les chinois soient en mesure de passer à une industrie technologique rapidement. Le pays a déjà beaucoup évolué. Ce qui se passe au Tibet est un problème colonial, la Chine n’est plus l’état totalitaire communiste de sous Mao, elle n’est pas non plus devenue une démocratie mais on a pu voir un Etat responsable agir après le tremblement de terre. Ce n’est pas la question des droits de l’homme qui est crucial – bien qu’elle existe (Tibet, presse censurée, journalistes emprisonnés par centaines de milliers). La question cruciale pour la Chine est celle des droits sociaux et de l’environnement. Or, l’Europe est inefficace dans cette région (à part l’existence du sommet Asie-Europe). Pourquoi ? parce que les pays, et en particulier les chinois, savent très bien jouer les européens les uns contre les autres (ex : France, Allemagne, Angleterre). Il faut donc arrêter une politique commune et voir quels pays sont les mieux placés où : l’Allemagne est indiscutablement la mieux placée en Chine, il suffit de voir comment Angela a reçu le Dalai Lama sans que les exportations allemandes ne souffrent d’un cent. L’Angleterre est bien placée en Inde, la France le pourrait au Vietnam etc. Or, dans cette région, la question financière est importante aussi et l’euro booste l’image de l’Europe de façon incontestable. L’Europe peut jouer un rôle de vérité et de mesure.

Marcel Mazoyer : la crise alimentaire dont on entend parler depuis quelques temps existe en fait depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Si on regarde l’augmentation de la population mondiale, x 2.4 en 25 ans, la production agricole a augmenté de 2.6. Ce n’est donc pas un problème de quantité et le modèle malthusien est faux. Le problème, c’est la distribution. La moitié de la population mondiale est trop pauvre pour se nourrir convenablement (= 1900 calories par jour), sans oublier les problèmes aigus de la malnutrition ou tout simplement des gens qui meurent de faim. 1.5 milliards de gens vivent avec moins d’un euro par jour. Or, la majorité de ces personnes sont des paysans ! soit des paysans dans les campagnes, soit ceux poussés par l’exode rural et qui viennent gonfler les bidonvilles. Il faut doubler le revenu de ces paysans, c’est une nécessité absolue.

Eva Joly : je vais présenter à travers quelques exemples les liens entre la pauvreté, la corruption et nos systèmes financiers. Le Nigeria est un gros producteur de pétrole, mais il est 30% plus pauvre aujourd’hui qu’il y a trente ans car ses ressources ont été pillées, les fonds se trouvent en Europe (GB, Suisse, France). Il a été récemment demandé à la France de bloquer les comptes, elle a refusé. Ceci signifie que le système financier européen se prête à la corruption du continent africain. Nous connaissons tous les insuffisances du parquet de Paris (cf Omar Bongo), mais il n’est pas le seul en Europe (Tony Blair a par exemple invoqué les intérêts économiques anglais pour arrêter une affaire de corruption). La justice nationale est impuissante à lutter contre le blanchiment, il faut une justice pénale européenne indépendante (un embryon est prévu dans le traité de Lisbonne mais il ne règle rien). Ce n’est plus tenable, les enquêtes sont bloquées dans tous les pays européens. Cette question est aussi importante que celle de l’abolition de l’esclavage il y a deux cent ans. Il faut laisser aux pays en voie de développement leurs ressources et stopper l’existence des paradis fiscaux qui permettent le blanchiment et le non paiement des impôts et perpétuent la pauvreté des pays.

Tom Brake : le LibDem représente 10% du Parlement et vient de réaliser 25% aux dernières élections municipales. En ce moment, on peut détenir une personne sans charge pendant 28 jours. Le gouvernement de Gordon Brown veut passer à 42 jours, nous espérons l’en empêcher. Je développerai deux thèmes : les réformes dans l’UE et la politique d’aide au développement d’une part, le réchauffement climatique d’autre part. C’est une erreur d’avoir une politique de subventions agricoles qui fait que le riz européen exporté au Ghana est moins cher que celui produit sur place ! Il faut arrêter ces subventions et les transférer aux politiques d’aide des pays en développement tout en les encourageant dans leurs réformes et les aider à se former, comme dans un plan Marshall. L’UE doit être le champion de la lutte contre le réchauffement climatique et notamment demander à ce que les instances internationales, l’OMC, le FMI, la BIRD soient réformées pour en tenir compte et exiger des efforts des pays.

Jean Peyrelevade : je poserai seulement deux questions, l’une qui est une petite provocation. Comment organiser l’Europe pour qu’elle ait une capacité de réponse et d’influence dans le monde ? quelles sont l’institution et la personne européennes les plus connues dans le monde de nos jours ? la BCE et Trichet.

Marielle passe la parole à la députée européenne Nathalie Griesbeck tout en excusant l’absence de Corinne Lepage retenue au Maroc pour un débat sur le développement durable. Corinne a envoyé une contribution écrite qui sera ajouté au compte rendu officiel de la convention.

Nathalie Griesbeck : l’Amérique latine est aussi un continent émergent, avec en plus des langues européennes. L’UE est un ancien partenaire mais moins aimé que d’autres, et il y a donc une carte à jouer sur ce continent qui nous regarde de près, en particulier pour notre modèle social.

Jean-Luc Benhamias : il y a une nécessité absolue de répondre à l’électorat de façon positive sur le sujet de l’Europe. Face à la crise énergétique, nous n’avons encore rien vu au sujet des crises corporatistes (pêcheurs, agriculteurs…). Il n’y a pas de réponse que nationale possible, il faut une réponse européenne. Par exemple, poser la question de la taxation des produits financiers, remettre debout les productions locales énergétiques et alimentaires (ce qui est en totale contradiction avec le projet de LME actuel).

Questions et interventions de la salle :

- Axel de Maisoneuve de Belgique : question posée à Tom Brake. Que pensez-vous de l’Europe de la défense ? quand d’un côté le président français annonce que la France revient dans le commandement intégré de l’OTAN et que de l’autre il souhaite promouvoir l’Europe de la défense, n’est-ce pas contradictoire ? comment avoir une politique influente au niveau mondial si nous sommes dépendants au niveau militaire ?

- Marianne, de Boulogne-Billancourt : L’Europe a-t-elle vraiment la volonté politique de lutter contre la corruption ? comment expliquer aux français que leur avenir dépend de l’avenir des africains ? Eva Joly répond qu’en effet c’est bien le cœur du problème, que d’en avoir la volonté politique.

- Franz Vasseur : il me semble qu’il y a cinq impératifs au niveau agricole. Produire plus, produire mieux, produire de façon viable, produire dans le respect des ressources et en cohérence avec le monde (cf ex du Ghana plus haut). Il faut remettre en place le lien entre consommateur et producteur. Pourquoi ne pas mettre en place une agence européenne des semences qui permettra à ceux qui le veulent de produire de façon autonome ?

- Jacques Marais, Charente Maritime. La réforme de la PAC est nécessaire mais il faut quand même aider. Même les producteurs de céréales aujourd’hui ont des difficultés. Il faut renouveler le contrat social. Mazoyer répond que ce n’est pas les subventions qu’il faut continuer mais c’est de garantir à tous un prix minimum, comme cela était le cas dans les années 50, mais pas seulement en Europe, aussi dans le monde pour que tous les paysans puissent vivre de leur travail.

- Arnaud Hoyois, Italie : y a-t-il une chance pour une vraie politique de co-développement dans la politique étrangère de l’Europe ?

- Xavier de Peretti : il faut poser la question du néo-capitalisme et des néoconservateurs. Est-ce le modèle que nous voulons pour l’Europe ? je ne le crois pas. Ce n’est pas notre vision ni notre civilisation. Il faut le réaffirmer clairement dans notre projet.

10/06/2008

Le projet social européen

 

François Bayrou plaide pour un projet social européen

LE MONDE | 09.06.08 | 14h19  Au moment où les regards sont tournés vers l'Irlande et le référendum du 12 juin sur le traité de Lisbonne, François Bayrou a lancé, dimanche 8 juin, un appel pressant pour un "projet social européen". Devant un millier d'adhérents du Mouvement démocrate (MoDem) réunis à la Maison de la chimie, à Paris, pour une convention sur l'Europe, il a donné le coup d'envoi de sa campagne pour les élections européennes de juin 2009, qui, espère-t-il, devraient lui être plus favorables que les scrutins législatifs ou municipaux et permettre à sa nouvelle formation d'affirmer son identité.



Dans son discours de clôture, M. Bayrou a fait part de son "souci" et de sa "détermination" pour "repenser et reconstruire" une Europe dont il a vivement critiqué la mise en coupe libérale. "Il nous revient de penser une Europe nouvelle et de la faire aimer", a-t-il défendu.

"Les peuples européens ne reconnaissent plus la construction européenne comme leur affaire", a jugé l'ancien candidat à l'élection présidentielle. S'il revendique sa filiation avec les "pères fondateurs de l'Europe", il veut s'inscrire "dans une démarche de reconstruction profonde". "Nous ne pouvons plus nous contenter de l'invocation de l'idéal européen, de la défense de ce qui s'est fait, a lancé M. Bayrou en clôture de la convention. Nous devons mettre au centre de notre propos les questions qui ont fait que les citoyens se sont éloignés de l'Europe."

Aussi a-t-il voulu insister en premier lieu sur la "nature" de l'Europe. "L'Europe, ce n'est pas d'abord un marché, c'est la défense de valeurs et d'un projet de société, la nature de ce projet est sociale", a plaidé le président du MoDem. "La vocation des institutions européennes n'est pas de défendre la concurrence, et encore la concurrence, et exclusivement la concurrence", a-t-il poursuivi. Et l'éleveur de chevaux de lancer un "cri du coeur" contre l'"abaissement devant une directive européenne infondée" qui prévoit l'ouverture partielle, à partir de 2009, des jeux et des paris en ligne, notamment du pari mutuel urbain (PMU) : "On n'a pas fait l'Europe pour les bookmakers !"

"DIVERSITÉ"

M. Bayrou s'est également posé en défenseur de la "diversité" face à une Europe qui "nivelle les identités". Il a enfin insisté pour une Europe qui prenne le parti de "défendre les Européens dans la globalisation" et non de "défendre la globalisation auprès des Européens".

"Nous n'allons pas laisser l'Europe comme elle est", s'est engagé le président du MoDem, brossant un tableau des "grands défis qui l'attendent" et des "grands déséquilibres" : démographique - "jamais une puissance vieillissante et riche n'a survécu lorsqu'elle était entourée de régions jeunes et pauvres" -, énergétique, climatique et économique. "Le temps de l'énergie rare et chère oblige à tout changer, et surtout tout changer pour les pauvres", a soutenu M. Bayrou, qui a aussi mis l'accent sur "le pillage du tiers-monde, pas seulement par l'Occident mais avec la complicité active de ceux qui sont parfois aux postes de responsabilité dans ces sociétés".

Un peu plus tôt, Eva Joly, conseillère spéciale anticorruption et antiblanchiment auprès du gouvernement norvégien, avait dénoncé les "paradis fiscaux" et les complaisances dont bénéficient les flux financiers illicites. Vivement acclamée, l'ancienne juge du pôle financier de Paris n'a pas exclu de s'engager dans le débat européen aux côtés de M. Bayrou, sans préciser si elle pouvait être candidate.

Patrick Roger

06/06/2008

vive le tél portable.chercher l'ereur

cherchez l'erreur



http://fr.youtube.com/watch?v=V94shlqPlSI

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04/06/2008

PROCHAINS RENDEZ-VOUS DE GARTEN//JARDIN 2ème semestre 2008

PROCHAINS RENDEZ-VOUS DE GARTEN//JARDIN 2ème semestre 2008
Pour toute info supplémentaire contactez : gartenjardin@yahoo.fr

Mercredi 4 juin: Café//Kuchen sur la plate-forme centrale de la passerelle. Balade cycliste à 14h et réunion sur la passerelle à partir de 16h.

Samedi 14 juin: visite de la Landesgartenschau (festival d'art paysager du Baden -Württemberg) à Bad Rappenau, avec M. Wenninger. rendez-vous à la gare d'Appenweier à 7h45 (départ 7h58 - retour à Appenweier 20h50, 21h55 où 23h07)
Mercredi 2 juillet: Café//Kuchen sur la plate-forme centrale de la passerelle. Balade cycliste à 14h et réunion sur la passerelle à partir de 16h.

Un soir de juillet où d’août : (date à préciser) visite nocturne des jardins éphémères et pérennes avec Guy Moritz

Mercredi 6 août : Café//Kuchen sur la plate-forme centrale de la passerelle. Balade cycliste à 14h et réunion sur la passerelle à partir de 16h.

Un dimanche d'août ou septembre : ( date à préciser) reprise du rallye des deux rives dans une version familiale avec pique-nique à midi

Mercredi 3 septembre : Café//Kuchen sur la plate-forme centrale de la passerelle. Balade cycliste à 14h et réunion sur la passerelle à partir de 16h.

Mercredi 1er octobre : Café//Kuchen sur la plate-forme centrale de la passerelle. Balade cycliste à 14h et réunion sur la passerelle à partir de 16h.

Samedi 11 et dimanche 12 octobre :, Salon des Associations au Wacken.

Mercredi 5 novembre :Café//Kuchen à partir de 16h avec balade cycliste à 14h


RENDEZVOUS GARTEN//JARDIN 2 Semester 2008


Mittwoch, 4. Juni : ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

Samstag, 14. Juni : Besuch der Landesgartenschau in Bad Rappenau, Führung über das Gelände durch Herrn Wenninger,

Treffpunkt am Bahnhof in Appenweier um 7h45 (Abfahrt um 7h58 – Ankunft in Appenweier um 20h50, 21h55 oder 23h07)

Mittwoch, 2. Juli : ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

An einem Abend im Juli oder August : nächtliche Führung durch die temporären Gärten mit Guy Moritz

Mittwoch, 6.August : ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

An einem Sonntag im August oder September : Rallye an den beiden Ufern in familiärer Form mit Picknick am Mittag

Mittwoch, 3. September : ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

Mittwoch, 1. Oktober :ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

Samstag, 11. und Sonntag, 12. Oktober : Teilnahme an der Messe der Vereine auf dem Wacken (Messegelände in Strasbourg)

Mittwoch, 5. November : ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

Quelles nouvelles extensions Tram pour Strasbourg

Suite à l'article du blog dna

Le tram à Lingolsheim... et après ?

Par Christian Bach, journaliste, voir lien 

 http://strasbourg.dna.fr/?Le-tram-a-Lingolsheim-et-apres&id_article=1806#formulaire_forum

dont extrait principal ci-dessous :

"Quelle sera la suite ? Durant la campagne, il a été question de nouvelles extensions du tram.

- Celle de Hautepierre vers le Zénith s’impose comme une évidence. Roland Ries l’a intégrée dans son programme.

- L’extension au sud pour la desserte d’Illkirch pourrait être au programme aussi. Le nouveau président de la CUS, Jacques Bigot, qui est maire de cette commune, va probablement plaider pour ce chantier.

- L’extention vers Kehl prend tout son sens si l’on raisonne à l’échelle de l’Eurodistrict et si l’on prend en considération la multiplication des échanges transfrontaliers depuis la mise en place de l’euro.

- Une extension pour faire entrer le tram au coeur de la Robertsau pourrait être envisagée. Suite logique de ce qui a été fait lors du précédent mandat. Mais il n’est pas du tout sûr que la nouvelle équipe qui dirige la ville et la CUS fasse ce choix...

Enfin, il y a une chose qu’il ne faut pas négliger : les précédentes extensions -13,5 km- ont coûté quelque 400 millions d’euros. Un investissement que la CTS et la CUS doivent digérer maintenant.

Etes-vous favorables à de nouvelles extensions du tram, lesquelles ? Etes-vous favorables à une augmentation de la taxe professionnelle (impôt local perçu par la CUS) pour financer des extensions ?"

 voici notre point de vue Loup-de mis sur ce blog lundi 2 juin 2008 à 19:06,

Préalablement, il s’agit de connaître la marge financière dont disposera la nouvelle municipalité suite à l’aufit financier qui sera dévoilé au prochain conseil municipal de Strasbourg et de la CUS courant juin 2008.


A ce stade, il y aura la hierachisation des priorités dont les extensions TRAM feront partie.

Si la collectivité dispose des moyens financiers suffisants et des aides promises de l’Etat pour ce genre d’investissement, la priorité portera sur les liaisons dont le plus grand nombre de Strasbourgeois auront besoin après une étude sérieuse en matière d’"économie des trasports" (le volume probable de personnes transportées le plus élevé au km d’extension tram projeté devrait normalement guider le choix de nos élus).

Une réflexion globale sur les déplacements multimodaux serait à engager (simplifier les accès, développement du tram-train, favoriser le covoiturage sur les axes de déplacements, transports doux, etc) et devrait également éclairer le choix définitif.

Comme tous les membres assidus de l’ex-conseil de quartier, nous n’avons jamais eu accès à ces dossiers et ce, pour toutes les extensions décrétées par l’ancienne municipalité.

Plus d’information et plus de transparence permettrait de se forger une véritable opinion.

Nous restons sans avis .....à ce jour.

02/06/2008

Rendez-vous samedi 14 juin à 14 heures 30 place de la gare à Strasbourg, pour le départ de la prochaine vélorution

 Communiqué

Rendez-vous samedi 14 juin à 14 heures 30 place de la gare, pour le départ de la prochaine vélorution. Publicyclette-gadget ou véritable politique pro-vélo ? La nouvelle majorité municipale devra choisir. À la
tête du peloton, la CREP ouvre le débat !
Les Vélo’v lyonnais ou les Vélib’ parisiens sont des publicyclettes. C’est-à-dire des vélos en libre-service accompagnés d’une multiplication des panneaux publicitaires (vantant souvent les mérites de la bagnole).
Les élus les adorent : ce « service » leur donne une image écolo, et leur évite les frais d’une véritable politique du vélo. Mais pour l’obtenir, ils bradent au privé le jackpot de la pub en ville.

Avec moins de 10 % des déplacements effectués à bicyclette, contre environ un tiers dans les métropoles d’Europe du Nord, Strasbourg est à la traîne. La proposition de Roland Ries d’installer un vélo en libre-service n’est pas à la hauteur du col à franchir !

Notre argumentaire complet : http://crep.strasbourg.free.fr/spip.php?article104

Pendant sa campagne, notre nouveau maire a promis plus de démocratie locale : tiendra-t-il ses engagements, en organisant, par exemple, une large consultation pour relancer la politique du vélo à Strasbourg ?
Afin que le débat ne se limite pas aux seules publicyclettes, la CREP ouvre la course avec cette nouvelle vélorution !

L'annonce sur le site :
http://crep.strasbourg.free.fr/spip.php?article100

29/05/2008

"On empoisonne nos enfants"

13/05/08 - interview
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"On empoisonne nos enfants"
Jean-Paul Jaud, célèbre réalisateur des grands directs sur Canal+, il est aussi l'auteur de différents documentaires sur la nature et l'environnement. Il vient de réaliser "Nos enfants nous accuseront", un film original et militant sur les bienfaits de l'agriculture bio, qui dénonce les dangers des pesticides sur notre santé.
Comment un réalisateur TV, spécialiste du foot sur Canal+ se retrouve à tourner un documentaire aussi engagé ?
J'ai toujours œuvré pour la nature. Je ne suis pas seulement un réalisateur de télé ou de sport, je suis également un documentariste. J'ai réalisé une série qui s'intitule « Quatre saisons en France » dont la première diffusion sur Canal était en 1993. J'ai donc une double vie !
J'ai toujours fait des films sur la nature. J'ai travaillé avec Bougrain-Dubourg quand il produisait ses émissions, et j'ai aussi fait des films animaliers. Mon premier documentaire, je l'ai réalisé en Bretagne. C'était sur les poules pondeuses élevées en plein air… en 1985 ou 86.
Nous avions pris à l'époque la défense d'un ingénieur qui avait décidé de faire un élevage de poules pondeuses en plein air et l'Europe lui interdisait à l'époque de porter la motion « élevées en plein air » sur ses boîtes. On refusait à cette personne ce que l'on autorisait pour les éleveurs de poules en batteries. Déjà à l'époque, l'Europe faisait la part belle aux pollueurs.
Cette sensibilité environnementale n'est donc pas nouvelle…
Non, on peut même dire que c'est l'aboutissement d'une position qui date depuis longtemps et la situation devient tellement inquiétante… La série « Quatre saisons en France » avait pour objectif de montrer tout ce qui pouvait disparaître, tout ce qui était beau et présentait des personnes qui mettaient le patrimoine en valeur. L'accueil avait été très bon et le film avait été primé dans plusieurs pays dont le Canada, les Etats-Unis et l'Autriche.
Pourquoi avoir choisi le thème du bio pour votre dernier film ?
Parce que je suis persuadé que le changement passera par notre alimentation. Quand on arrêtera de consommer des plantes qui poussent sur des sols morts parce que chimiquement tués, les plantes elles-mêmes ingérées par des animaux chimiquement maintenus en vie, nos sols, nos nappes phréatiques et notre santé s'en porteront mieux.
Quel a été votre point de départ ?
En fait, j'ai eu un cancer du colon il y a quatre ans, et je voulais savoir d'où cela venait. Les facteurs principaux de ce type de cancer sont l'obésité, or je n'ai jamais été obèse, le surpoids, je n'ai jamais été en surpoids, l'activité physique, j'ai toujours pratiqué une activité physique, ou l'alimentation. J'ai en donc déduit que cela provenait de l'alimentation.
J'ai donc cherché à savoir. J'ai rencontré des médecins, je me suis posé beaucoup de questions. J'ai baigné dans ce milieu là, assez terrifiant pendant quelques temps. Si beaucoup s'en sortent aujourd'hui, c'est à quel prix. Selon moi, on ne meurt pas toujours du cancer mais on n'en guérit jamais.
Par ailleurs, je suis très malheureux de voir dans quel état est notre planète aujourd'hui. J'ai toujours été un amoureux de la nature. J'ai eu une enfance merveilleuse à la campagne, entre la mer et l'océan. Et aujourd'hui le constat est terrible.
Justement, qu'avez-vous appris à l'issue de votre film ?
Que l'on s'empoisonne au quotidien et que surtout, on empoisonne nos enfants. (Le documentaire affirme que chaque année en Europe, 100 000 enfants meurent de maladies causées par l'environnement, que 70% des cancers sont liés à l'environnement dont 30% à la pollution et 40% à l'alimentation, NDLR)
Je ne suis pas parti tout seul. J'avais des conseillers. Le documentaire s'articule autour d'un colloque à l'Unesco en 2006 sur la santé et l'environnement, qui réunissait 76 scientifiques et médecins européens et américains. C'est autour de ce colloque que s'étayent toutes les données scientifiques et tous les constats.
Quel a été l'accueil des agriculteurs ?
Lesquels ? Conventionnels ? Selon moi, il existe vraiment deux mondes distincts en agriculture, le monde conventionnel et le bio. J'ai pris l'habitude de filmer sur un an. J'ai donc filmé pendant une année scolaire, la vie d'une cantine bio à Barjac où j'ai vécu presqu'un an.
J'ai donc rencontré tout le monde, aussi bien les agriculteurs conventionnels que les agriculteurs bio et à la fin, ils se sont ouverts alors qu'au début, ils faisaient part d'une certaine méfiance. Cela s'est plutôt bien passé.
Je considère que les agriculteurs conventionnels sont les victimes du système, d'un système mercantile et pollueur. Mais pour moi se sont avant tout des victimes qu'il faut aider à sortir de là.
Certains membres de la FNSEA ont eux aussi pris conscience qu'il fallait changer certaines choses. Beaucoup ont des cancers ou des début de cancers, ou ce sont leurs enfants qui sont malades. C'est très grave. Dans le film, on voit notamment un membre de la FNSEA qui a changé son activité pour devenir viticulteur bio.
Un bébé aujourd'hui naît avec près de 300 substances chimiques dans son cordon ombilical, et ce sont des scientifiques qui l'affirment. La situation est encore plus grave pour ceux qui manipulent ces substances, comme les agriculteurs conventionnels, qui sont en première ligne. Ce sont comme les personnes que l'on envoie au front, ils n'ont pas l'intention de tuer mais ils sont en première ligne. Là, ils n'ont pas l'intention de polluer, mais ils sont aussi en première ligne.
Comment expliquez-vous le silence autour de cette situation ?
Le poids des lobbies et surtout, ils sont pris dans un piège. Personnellement, j'ai découvert ce poids des lobbies dans mon premier documentaire sur les poules pondeuses. Les éleveurs de poule "traditionnels", étaient au départ appâtés avec des prêts, puis de la fourniture d'aliments, de matériels, et par la suite ils devenaient des esclaves, complètement dépendants de leurs prêts.
Avez-vous eu des contacts avec Jean-Louis Borloo ?
Je l'ai rencontré en effet. Il fait tout son possible pour remédier à la situation, ainsi que Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais s'ils font ce qui est en leur pouvoir, ils restent assez esseulés. Le reste de la majorité n'a selon moi pas encore tout compris… ou ne veut pas comprendre.
Et le Grenelle ?
Très important mais les rapports doivent être suivis d'actes.
Comment votre documentaire se retrouve-t-il à Cannes ?
Il n'a pas été sélectionné mais il sera au Marché du film. Il y aura une projection de presse organisée avec le WWF, qui après l'avoir vu, a décidé de parrainer le film.
Justement, lors de la réalisation de ce projet, vous étiez en contact avec certaines associations ?
Oui, avec celle de François Veillerette, le Mouvement pour le Droit au Respect des Générations Futures (MDRGF). François Veillerette est l'auteur d'ouvrages qui font référence sur les pesticides.
Une suite est-elle prévue ?
Tout à fait, toujours à Barjac. Dans ce film, j'ai choisi l'alimentation mais le sujet est beaucoup plus vaste, les produits d'entretien des maisons, les cosmétiques… le quotidien. Nous sommes entourés, cernés de molécules chimiques. C'est une situation qui produit des morts ! Il s'agira également de montrer les résultats de l'expérience menée dans la commune sur l'alimentation.
Jusqu'au milieu du 20ème siècle on a mangé bio. Pourquoi désormais, doit-on manger chimique ? Les centenaires mangeaient bio quant ils avaient 20 ans. L'avenir passe par l'agriculture sans pesticides ni molécules chimiques.
Ce problème a été posé par plein de films mais ils ne donnent pas de solutions. Le mien a le mérite de proposer des solutions. Il faut consommer autrement. C'est un état d'esprit, une mentalité qu'il faut changer. La Terre ne peut plus vivre comme cela. J'estime que ce film s'adresse principalement aux mamans qui sont les principales actrices de ce changement.
> Pour en savoir + : www.nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com

26/05/2008

Baie chic et thérapeuthique (santé)

Cranberry : ce fruit est bon pour la santé. Dans sa ligne de mire, la cystite.

300 ml de jus de cranberry par jour.

En prime, bourrée d'antioxydants, cette baie acidulée aurait un impact sur les maladies cardiovasculaires, la plaque dentaire, l'ulcère de l'estomac et le mauvais cholestérol.

De quoi donner soif... Pour optimiser son effet : boire le jus frais le matin, à jeun.

 pour plus de détails

http://www.20minutes.fr/article/232504/Baie-chic-et-therapeuthique.php

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22/05/2008

la loi relative aux OGM adoptée ce 22 mai 2008

COMMUNIQUE DE PRESSE

Paris, le 20 mai 2008
OGM : CAP21 va déposer un recours devant le Conseil Constitutionnel
Corinne LEPAGE, au nom de CAP21, parti écologiste fondateur du Mouvement Démocrate s’apprête à déposer un recours en intervention devant le Conseil Constitutionnel contre la loi relative aux OGM dont le vote définitif aura lieu jeudi.

CAP21 interviendra ainsi en soutien du recours du PS et des Verts pour faire valoir l’incompatibilité du texte français avec le droit communautaire même si cette action risque d’être frappée d’irrecevabilité au motif que CAP21 n’a pas d’élus parlementaires.

La mobilisation de l’opinion et du monde associatif doit ainsi se poursuivre pour exiger un cadre strict et transparent d’expertise sur les impacts des cultures OGM pour l’environnement et la santé et définir un régime de responsabilité qui n’implique pas uniquement l’utilisateur final mais aussi les firmes agro-semencières.

La position d’équilibre que le Président avait défendue lors du Grenelle de l’Environnement ne trouve pas sa traduction concrète dans la loi et la France est loin de s’être donnée quelques décennies d’avance en matière de développement durable contrairement aux déclarations de Nicolas Sarkozy à Orléans.

20/05/2008

Les inégalités n'ont pas augmenté en France, elles ont explosé

15/05/2008

Liste des fruits et légume de saison

Parce que les fruits et les légumes sont bons pour la santé ! Parce que les fruits et légumes de saison sont moins coûteux et parce qu’ils ont un impact écologique moindre... puisqu’ils ont normalement moins sollicité des transporteurs « énergivores ».

Vous trouverez ici une liste non exhaustive de fruits et légumes de saison cultivés dans l’hémisphère nord en Europe.

 Janvier 

  • Fruits : citron niçois, clémentine, kiwi, mandarine, noix, orange, poire, pomme. 
  • Légumes : ail, betterave, cardon, carotte, céleri branche, céleri-rave, chou (vert, rouge, frisé, pommé, de Bruxelles, brocoli), courges (courge, citrouille, potiron, potimarron...), crosne, échalote, endive, mâche, navet, oignon, panais, poireau, pomme de terre (de conservation), potiron, salsifis, topinambour.

Février 

  • Fruits : citron niçois, kiwi, orange, noix, poire, pomme.
  • Légumes : betterave, cardon, carotte, céleri-rave, chou (chou de Bruxelles, chou pommé, chou rouge, brocoli), courges (courge, citrouille, potiron, potimarron...), crosne, échalote, endive, fenouil, frisée, laitue, mâche, navet, oignon, panais, poireau, pomme de terre (de conservation), potiron, rutabaga, salsifis, topinambour.

Mars 

  • Fruits : citron niçois, kiwi, noix, orange, pomme.
  • Légumes : betterave, cardon, carotte, céleri-rave, échalote, endive, laitue, mâche, navet, oignon, oseille, panais, poireau, pomme de terre (de conservation), potiron, salsifis, topinambour.

Avril 

  • Fruits : kiwi, pomme.
  • Légumes : artichaut (camus breton), asperge, bette (ou blette), carotte, chou-fleur, cresson, échalote, épinard, fève, frisée, laitue, navet, oignon, oseille, petits pois, petit poivrade, poireau, pomme de terre (de conservation), radis rose.

Mai 

  • Fruits : cerise, rhubarbe.
  • Légumes : artichaut, asperge, bette (ou blette), chou-fleur, cresson, échalote, épinard, fève, haricot vert, laitue, oignon, petits pois, poivrade, pourpier, pomme de terre (de conservation), radis rose, scarole.

Juin 

  • Fruits : abricot, amande, cerise, figue, fraise, framboise.
  • Légumes : artichaut, asperge, bette (ou blette), cerfeuil, ciboulette, chou-fleur, coriandre, courgette (ronde de Nice ou blanche de Virginie), échalote, estragon, fenouil, fève, haricot vert, laitue, laurier, oignon, persil, petits pois, radis rose, thym.
  •  

Juillet 

  • Fruits : abricot, brugnon, cassis, cerise, figue (fraîche), fraise, framboise, groseille, mirabelle, mûre, myrtille, pastèque, pêche, prune.
  • Légumes : artichaut, aubergine, bette (ou blette), brocolis, carotte, concombre, cornichon, courgette, échalote, fenouil, fève, haricot vert, laitue, oignon, petits pois, pomme de terre (primeur), tomate.

Août 

  • Fruits : abricot, cassis, figue (fraîche), fraise, framboise, groseille, melon, mirabelle, mûre, myrtille, pêche, prune, raisin. 
  • Légumes : ail, artichaut, aubergine, bette (ou blette), brocolis, carotte, concombre, courgette, échalote, fenouil, flageolet, haricot vert, laitue, maïs, oignon, poireau, poivron, pomme de terre (de conservation), salade chicorée, salsifi, tomate.

Septembre 

  • Fruits : figue (fraîche), fraise, framboise, melon, mirabelle (notamment celle de Lorraine), mûre, myrtille, pêche, poire, pomme, prune, raisin (chasselas de Moissac, muscat de Hambourg). 
  • Légumes : artichaut, aubergine, bette (ou blette), betterave, brocolis, carotte, chou de Bruxelles, chou, chou-fleur, concombre, courges (courge, citrouille, potiron, potimarron...), courgette, échalote, épinard, fenouil, flageolet, frisée, girolle, haricot (coco paimpolais, lingot, mogette, haricot blanc), haricot vert, laitue, maïs, oignon, poireau, poivron, pomme de terre (de conservation), radis rose, salade chicorée, salsifi, tomate.

Octobre 

  • Fruits : châtaigne, coing, figue (fraîche), fraise, framboise, noix, pêche de vigne, poire, pomme, raisin. 
  • Légumes : artichaut, aubergine, bette (ou blette), betterave, brocolis, carotte, céleri-rave, champignons, (cêpes et bolets), chou, chou de Bruxelles, chou-fleur, concombre, courges (courge, citrouille, potiron, potimarron...), courgette, échalote, épinard, fenouil, haricot vert, laitue, mâche, navet, oignon, panais, poireau, poivron, pomme de terre (de conservation), radis rose, salade chicorée, salsifi, tomate, topinambour.

Novembre 

  • Fruits : châtaigne, coing, datte, kaki, noix, poire, pomme, raisin. 
  • Légumes : betterave, bette (ou blette), brocolis, carotte, céleri en branche, celeri-rave, champignons, chou, chou de Bruxelles, chou rouge, chou-fleur, courges (courge, citrouille, potiron, potimarron...), crosne, échalote, endive (chicon), épinard, laitue, mâche, navet, oignon, panais, poireau, pomme de terre (de conservation), radis rose, salade chicorée, salsifi, topinambour.

Décembre 

  • Fruits : châtaigne, clémentine, datte, kiwi, mandarine, noix, orange, pamplemousse, poire, pomme.
  • Légumes : betterave, cardon, carotte, céleri-rave, champignons, chou, chou rouge, chou de Bruxelles, courges (courge, citrouille, potiron, potimarron...), échalote, endive (chicon), mâche, navet, oignon, panais, poireau, pomme de terre (de conservation), salade chicorée, salsifis, topinambour.

 source : vivat

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13/05/2008

EURODISTRICT, la renaissance

687776244.JPGDébat public EURODISTRICT au Parlement Européen
4 mai 2008
Organisé par le « Bürger-FORUM-Citoyens »

Le « Bürger-FORUM-Citoyens » organisait à l’occasion des « portes ouvertes au Parlement Européen », dimanche 4 mai 2008, un forum avec des invités de marque :
Roland RIES sénateur/maire de STRASBOURG, Adrien ZELLER président du conseil régional d’Alsace, Dr . Wolfgand MULLER maire de LAHR et porte- parole de l’EURODISTRICT pour la partie allemande, Bruno BROMMER consul général d’Allemagne à STRASBOURG , Yveline MOEGLEN porte parole du « Bürger-FORUM-Citoyens » et le prof. Frank BAASNER en tant que modérateur, avaient répondu à l’invitation.

En tant que plateforme transfrontalière d’actions et de communication , le « Bürger-FORUM-Citoyens » a décidé d’être un partenaire actif aux cotés des collectivités locales de part et d’autre de la frontière , afin que l’EURODISTRICT se construise « aussi » autour des besoins réels et quotidiens des citoyens géographiquement concernés par ce projet.

Le sénateur /maire Roland RIES avait lors d’une conférence de presse déclaré vouloir créer un nouvel EURODISTRICT à statut juridique et fiscal spécifique, puis après une phase de sensibilisation des autorités nationales, il organiserait une consultation citoyenne de part et d’autre du Rhin.
Dimanche, lors de son exposé, il alla jusqu’à préciser qu’une nouvelle étape était franchie et qu’on allait passer de la « coopération transfrontalière » à la « codécision » pour les grands projets tels : l’aménagement du territoire, les transports …..Et pourquoi pas lancer le projet de plan d’urbanisme transfrontalier…. ?

Le maire de LAHR, Dr . Wolfgand MULLER , porte- parole de l’EURODISTRICT pour la partie allemande a rappelé les étapes franchies par nos deux pays depuis les dernières années et estimé qu’il fallait maintenant avancer concrètement sur le terrain.

Le président du conseil régional d’Alsace, Adrien ZELLER a, quant à lui, rappelé tous les outils mis en place depuis plusieurs années pour faciliter les coopérations tri nationales franco-germano-suisses. Il rappelait les financements européens, auxquels s’ajoutent ceux des collectivités et des Etats, qui ont facilité les accords interuniversitaires, permis des échanges dans le cadre de la formation professionnelle, les efforts réalisés pour certains remboursements de soins médicaux dus à des accords transfrontaliers pour les malades ainsi que de nombreux projets culturels communs…

Le consul général d’Allemagne à STRASBOURG, monsieur Bruno BROMMER, a confirmé les nombreux échanges entre nos deux pays et rappelé la volonté des gouvernements de les améliorer.

Le « Bürger-FORUM-Citoyens » représenté par Yveline MOEGLEN et Bernd HARTESUER , constate qu’ il y a un réel consensus entre les élus autour du principe de la consultation citoyenne.

Mais Yveline MOEGLEN rappelle également que la consultation proposée ne devra pas être réduite à un débat d’idées mais s’élever au rang de participation citoyenne active ! « C’est un EURODISTRICT choisi par les citoyens et décidé par les élus qui devra s’imposer ».
Le forum du 4 mai 2008 a marqué la renaissance de l’EURODISTRICT.
Le « Bürger-FORUM-Citoyens » a constaté qu’il n’y avait pas de réelles contradictions entre les intervenants.

Roland RIES a rappelé que le « WASHINGTON DC(*) », tel qu’il existe aux Etats- Unis, ne serait pas directement applicable à notre région transfrontalière.

Mais tous les intervenants partageaient dimanche, l’idée qu’il faut parfois sans frilosité dépasser la ligne jaune imposée par les Etats et être utopiste pour trouver des solutions nouvelles aux situations nouvelles de notre société.

Le « Bürger-FORUM-Citoyens » poursuivra les débats dans le cadre de ses tables rondes et groupes de travail.

Pour le « Bürger-FORUM-Citoyens »

Bernd HATESUER et Yveline MOEGLEN (les portes- parole).
Tel. : 0049 179 4800 301 Tél. : 00333 88 61 06 22




(*) précision http://fr.wikipedia.org/wiki/Washington,_DC
Washington - pour les anglophones Washington, DC (District of Columbia, District de Columbia) - est la capitale fédérale des États-Unis d'Amérique. On y trouve la Maison Blanche, résidence officielle du président, le Capitole, siège du Congrès (deux chambres, celle des Représentants et le Sénat) ainsi que le siège de la Cour suprême et d'autres organismes fédéraux, comme la Réserve Fédérale américaine (la FED).
On y trouve également quantité de grands musées, notamment le long du National Mall, et la bibliothèque nationale des États-Unis, la bibliothèque du Congrès.

08/05/2008

Pour une juste revalorisation annuelle des retraites 2008

A l'attention de M. Le Président de la République

Le gouvernement a procédé à une revalorisation des retraites de 1,1 % au 01/01/2008.

Notre Président vient d'annoncer ce 06 mai 2008 une revalorisation supplémentaire des retraites de 0,8% au 1er septembre 2008, ce qui fait seulement 1,9 %, alors même que les retraités anciens ont déjà perdu plus de 10 % de pouvoir d'achat en 10 ans et que l'inflation 2008 sera de 3,2 % selon l'INSEE.

Nous, Collectif National des Retraités de France, nous exigeons immédiatement la revalorisation automatique annuelle des retraites sur l'inflation.

En effet, l’INSEE a publié mi-avril 2008 sa dernière enquête sur l’indice des prix à la consommation des ménages (inflation). Et l’inflation française a augmenté considérablement au mois de mars 2008. En mars 2008, l’inflation de la France augmente de +3,2% sur 1 an.

Nous exigeons seulement JUSTICE ET UNE REVALORISATION SUPPLEMENTAIRE  de 3,2%- (1,1+0,8) = SOIT +1,3% de nos retraites pour 2008.

La loi Fillon 2003 avait pris l'engagement que tous les retraités devaient pouvoir bénéficier d'une garantie du pouvoir d'achat de leurs pensions.

Pour le tenir, la loi prévoit la possibilité d'une correction du taux de revalorisation des pensions (actuellement indexé sur les prix) dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale, discutée chaque année à l'automne.


Rappelons que l’application des mesures pénalisantes issues des réformes et accords qui se sont succédé dans les régimes de base et les régimes complémentaires et ont déjà entraîné une perte de pouvoir d’achat des retraites et pensions de plus de 10 % depuis 10 ans.

Il faut se rendre compte que toute baisse du niveau des pensions et retraites peut être un facteur décisif de déstabilisation et de précarisation des personnes.

NB : ne pas oublier de diffuser très largement svp par courriel auprès de toutes vos connaissances ou sur tout forum dont vous avez connaissance pour faire pression sur le gouvernement.

Dès que nous aurons atteint les 1000 signatures, ce courrier sera adressé en RAR à M. Le Président de la République

Pour le Collectif National des Retraités de France

Gérald Brothier

lien vers péttion

http://www.mesopinions.com/Pour-une-juste-revalorisation-annuelle-des-retraites-2008-petition-petitions-2e4cd23d2c0aabb95c469f8e50d085c4.html 

04/05/2008

FORUM –CITOYENS- EURODISTRICT le dimanche 4 mai 2008

BÜRGERFORUMCITOYENS

E U R O D I S T R I C T

 info@forum-eurodistrict.com                                        mobil: +49 179 4800 301                       home: +49 7851 48 57 70

 

 Mesdames et Messieurs, chers amis.

 

 
Le BÜRGER - FORUM –CITOYENS-  EURODISTRICT  est en constante évolution et vous invite à une table ronde :

 le dimanche 4 mai  2008 (à l’occasion des portes ouvertes au Parlement   Européen)   

  de 10h30 à 12h30. Au    Parlement   Européen  , Allée du Printemps à STRASBOURG

 Des personnalités politiques ainsi que des représentants d’associations oeuvrant dans le cadre transfrontalier  y participeront.  

Vivre l’Europe au quotidien,  répondre concrètement aux préoccupations des citoyens en mettant en place des procédures pour la réalisation des projets transfrontaliers dans l’EURODISTRICT  sont des souhaits aujourd’hui réalisables si la volonté politique les accompagne.  

Votre présence et votre participation seront la démonstration que la société civile porte un intérêt particulier aux projets interculturels et innovants pour la région du Rhin Supérieur.

Récemment, le nouveau Maire de STRASBOURG, Roland RIES a lancé l’idée d’un  « "Washington D.C." » qui pourrait être applicable à notre EURODISTRICT.                                    

- Que signifie  « "Washington D.C." » ?                                                       

- Quelle serait la place donnée aux citoyens et notamment au    « BÜRGER - FORUM –CITOYENS-  EURODISTRICT » dans cette configuration américaine adaptée à l’ ORTENAU/CUS ?

 Nous aurons le plaisir d’accueillir comme participants à la table ronde:

-        Adrien ZELLER , Président du Conseil Régional d’Alsace ;

-        Roland RIES, Sénateur / Maire de STRASBOURG ;

-        Andrée BUCHMANN , Conseillère Régionale d’Alsace et Vice Présidente de la CUS ;

-        Bruno BROMMER , Consul Général d’Allemagne à STRASBOURG ;

-        Dr. Wolfgang MULLER  Maire de LAHR et porte parole « EURODISTRICT » ;

-        Prof. Frank BAASNER qui sera le modérateur ;

Compte tenu du  faible nombre de places assises, nous vous conseillons de venir dés 10h , dés l’ouverture.

 

En supplément et à partir de 13h, Karen DENNI  présentera un texte titré : « Rheinüberschreitungen-Grenzüberwindungen ».

L’association « Garten//Jardin » exposera des vues historiques de ponts entre KEHL et STRASBOURG. Cette exposition a rencontré beaucoup de succès en attirants de nombreux visiteurs.

Par ailleurs, cette journée du 4 mai 2008 sera l’occasion pour  le « BÜRGER - FORUM –CITOYENS-  EURODISTRICT » de  présenter sa  plate forme d’actions et de communication apolitiques dont l’acteur est : la société civile transfrontalière.     Son  but est d’accompagner et de fédérer tous les projets innovants  permettant la construction d’un EURODISTRICT  ORTENAU / CUS. La protection de l’environnement,  la sécurité des personnes, l’économie et la santé sont autant de thèmes qui nécessitent une réelle participation citoyenne.

Ce 4 mai 2008  marque :                                                                                                                                                                         - la renaissance de l’EURODISTRICT                                                                                                   

 - et un  nouveau départ  du  « BÜRGER - FORUM –CITOYENS-  EURODISTRICT » !

Au nom de tous nos partenaires : DFI, Garten-Jardin, FC Eurodistrict,BAAL-NOVO, Culture et Bilinguisme, Ecole-Eurodistrict-Schule,Ortenau-Select/Weinparadies Ortenau, Regiogeld Initiative,Wirtschafts-Junioren-Ortenau, Forum Carolus , je vous donne rendez – vous au 4 mai 2008.

                                                                                             Bien cordialement, Yveline MOEGLEN

BÜRGERFORUMCITOYENS                                                                  
     
EURODISTRICT      : Schliffkopfweg 5 -  77694 Kehl- Tel. +49 179 4800 301      //    8 rue MOZART 67000 STRASBOURG- 0388610622

22/04/2008

Un plan climat pour Strasbourg : pour une mise en valeur du Centre d'Initiation à L'Environnement de la Robertsau

Françoise Buffet : "Le plan climat sera notre outil principal"

Bonjour,

Je me réjouis que "la diminution des émissions de dioxyde de carbone, entre autres thématiques que pourra aborder un plan climat, seront débattues, aussi, en conseils de quartiers"

Membre du conseil de quartier, responsable d’une association de ce quartier et membre d’un groupe cycliste de la Robertsau, j’ai visité ce matin le centre d’initiation à l’environnement situé dans la ferme Bussière, près du parc de Pourtalès.

Ce centre mérite enfin une vraie mise en valeur pour l’ensemble des habitants de la Communauté Urbaine.

Méconnu et confiné à l’information des scolaires, ses missions devraient être largement développées vers la formation aux adultes, la création d’une zone protégée et élargie non seulement à la flore mais également à la faune locale compte tenu, d’une part d’une zone demi-boisée située à l’ouest et d’autre part, à l’est, de la proximité du parc de Pourtalès et au nord de ce centre, de la forêt de la Robertsau toujours en attente de classement....

Un vrai laboratoire du développement durable peut être amorcé sur ce site pour que Strasbourg change d’image, passant de capitale européenne de la pollution à celle plus enviable de capitale européenne de l’environnement...

Gérald Brothier

18/04/2008

Fraises espagnoles/ scandale écologique

Très instructif !
           

D'ici à la mi-juin, la France aura importé d'Espagne plus de 83 000 tonnes de fraises. Enfin, si on peut appeler «fraises» ces gros trucs rouges, encore verts près de la queue car cueillis avant d'être mûrs, et ressemblant à des tomates. Avec d'ailleurs à peu près le goût des tomates...

> > Si le seul problème posé par ces fruits était leur fadeur, après tout, seuls les consommateurs piégés pourraient se plaindre d'avoir acheté un produit qui se brade actuellement entre deux et trois euros le kilo sur les marchés et dans les grandes surfaces, après avoir parcouru 1 500 km en camion. À dix tonnes en moyenne par véhicule, ils sont 16 000 par an à faire un parcours valant son pesant de fraises en CO2 et autres gaz d'échappement. Car la quasi-totalité de ces fruits poussent dans le sud de l'Andalousie, sur les limites du parc national de Doñana, près du delta du Guadalquivir, l'une des plus fabuleuses réserves d'oiseaux migrateurs et nicheurs d'Europe. 

Il aura fallu qu'une équipe d'enquêteurs du WWF-France s'intéresse à la marée montante de cette fraise hors saison pour que  soit révélée l'aberration écologique de cette production qui étouffe la fraise française (dont une partie, d'ailleurs, ne pousse pas dans de meilleures conditions écologiques). Ce qu'ont découvert les envoyés spéciaux du WWF, et que confirment les écologistes espagnols, illustre la mondialisation bon marché. 

Cette agriculture couvre près de six mille hectares, dont une bonne centaine empiètent déjà en toute illégalité (tolérée) sur le parc national. Officiellement, 60% de ces cultures seulement sont autorisées; les autres sont des extensions «sauvages» sur lesquelles le pouvoir régional ferme les yeux en dépit des protestations des écologistes.


> > Les fraisiers destinés à cette production, bien qu'il s'agisse d'une plante vivace productive plusieurs années, sont détruits chaque année. Pour donner des fraises hors saison, les plants produits in  vitro sont placés en plein été dans des frigos qui simulent l'hiver, pour avancer leur production. À l'automne, la terre sableuse est nettoyée et stérilisée, et la microfaune détruite avec du bromure de méthyl et  de la chloropicrine. Le premier est un poison violent interdit par le protocole de Montréal sur les gaz attaquant la couche d'ozone, signé en 1987 (dernier délai en 2005); le second, composé de chlore et d'ammoniaque, est aussi un poison dangereux: il bloque les alvéoles pulmonaires.


> > Qui s'en soucie? La plupart des producteurs de fraises andalouses  emploient une main-d'oeuvre marocaine, des saisonniers ou des sans-papiers sous-payés et logés dans des conditions précaires, qui se réchauffent le soir en brûlant les résidus des serres en plastique recouvrant les fraisiers au coeur de l'hiver. 
> > ... Un écologiste de la région raconte l'explosion de maladies pulmonaires et d'affections de la peau.


> > Les plants poussent sur un plastique noir et reçoivent une irrigation qui transporte des engrais, des pesticides et des fongicides. Les cultures sont alimentées en eau par des forages dont la moitié ont été installés de façon illégale. Ce qui transforme en savane sèche une partie de cette région d'Andalousie, entraîne l'exode des oiseaux migrateurs et la disparition des derniers lynx pardel, petits carnivores dont il ne reste plus qu'une trentaine dans la région, leur seule nourriture, les lapins, étant en voie de disparition. Comme la forêt, dont 2 000 hectares ont été rasés pour faire place aux fraisiers. 
> > 
> > La saison est terminée au début du mois de juin. Les cinq mille tonnes de plastique sont soit emportées par le vent, soit enfouies n'importe où, soit brûlées sur place.  
> > ... Et les ouvriers agricoles  sont priés de retourner chez eux ou de s'exiler ailleurs en Espagne. Remarquez: ils ont le droit de se faire soigner à leurs frais au cas ou les produits nocifs qu'ils ont respiré ... 
> > La production et l'exportation de la fraise espagnole, l'essentiel étant vendu dès avant la fin de l'hiver et jusqu'en avril, représente ce qu'il y a de moins durable comme agriculture, et bouleverse ce qui demeure dans l'esprit du public comme notion de saison. Quand la région sera ravagée et la production trop onéreuse, elle sera transférée au Maroc, où les industriels espagnols de la fraise commencent à s'installer. Avant de venir de Chine, d'où sont déjà importées des pommes  encore plus traitées que les pommes françaises... 

PAR Claude-Marie Vadrot 
> > Politis jeudi 12 avril 2007


> > NB       N'hésitez pas à faire connaître ceci à vos amies et amis...

 

 

 Pour info
Gérald Brothier

16/04/2008

un choc alimentaire mondial

14.04.2008

Corinne Lepage: un choc alimentaire mondial

Risque de « tsunami » humanitaire prévient  le commissaire européen  au Développement, Louis Michel. « Un choc alimentaire mondial se profile »,  et l'Afrique risque d'être la région la plus touchée. Il est d’ailleurs de fait que de Haïti à la Côte d’ivoire, les émeutes de la faim se multiplient. Elles  ont fait 40 morts au Cameroun en février et généré de violents incidents en Côte d'Ivoire, en Mauritanie et au Sénégal. Au Burkina Faso, plusieurs syndicats ont lancé  une grève générale de deux jours. A Haïti,  pays le plus pauvre des Amériques, des milliers de personnes ont manifesté  à Port-au-Prince. De nombreux Mexicains ne peuvent plus acheter le maïs, pour fabriquer, leur plat de base, la tortilla. En Asie et en Egypte, l'envol du prix du riz atteint un tel niveau que l’exportation est remise en cause.

En effet, les grands pays producteurs réduisent leurs exportations pour protéger leur marché intérieur, poussant davantage encore les prix mondiaux à la hausse. La suspension annoncée des exportations de riz de l'Inde (troisième exportateur mondial), elle-même confrontée à une forte inflation, a généré une nouvelle poussée de fièvre. Au Bangladesh, grand importateur de riz, où les familles les plus pauvres consacrent 70 % de leurs revenus à la nourriture, l'explosion des prix constitue une vraie menace pour la stabilité politique. Il en va de même à Manille où l'armée philippine distribue du riz dans les quartiers pauvres. Le gouvernement indonésien promet lui aussi de distribuer du riz et subventionne désormais l'huile de cuisson. . L'inflation génère aussi des troubles au Vietnam et en Thaïlande, où le prix du riz a bondi de 50 % le mois dernier.
Les organismes internationaux tirent tour à tour la sonnette d’alarme : la BRI pour laquelle « Le poids de la nourriture dans les dépenses des ménages est élevé en Afrique. Cela veut dire que la hausse des prix mondiaux peut avoir un impact majeur sur les revenus réels. » Même le Fonds monétaire international (FMI), ce week-end, souligne l’urgence et considère qu'utiliser des denrées destinées à l'alimentation pour produire des agrocarburants "pourrait affecter davantage les réserves mondiales de terres agricoles et d'eau déjà rares, faisant par là même grimper encore plus les prix des produits alimentaires".Enfin,l'Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (la FAO) a annoncé que les réserves alimentaires mondiales sont les plus basses depuis 25 ans, ce qui menace de provoquer ce qu'elle appelle "une crise très grave".
Les causes de cette situation sont multiples : demande accrue soulignée par Pascal Lamy, directeur général de l’OMC liée à l'émergence de classes moyennes en Chine et en Inde,. « qui consomment de plus en plus de poulet et de porc, eux-mêmes transformateurs de céréales ». mais surtout, offre alimentaire en berne due au changement climatique (inondations au Bangladesh, intempéries en Chine, sècheresse accrue ...) et à l’essor des agrofuels qui n’ont rien de biocarburants. Paul Krugman l’affirme de manière crue : les biocarburants provoquent la famine. « Les terres consacrées aux cultures de biocarburants de synthèse ne sont plus disponibles pour les cultures vivrières, ce qui fait que les subventions aux biocarburants sont un facteur majeur dans la crise alimentaire. Un exemple parmi d’autres : Le Swaziland, qui perçoit des aides alimentaires d'urgence puisque 40% de la population subit une grave crise alimentaire, a décidé d’exporter  des agrofuels fabriqués à partir de la cassave, aliment de base. Plusieurs milliers d'hectares de terres agricoles ont été alloués à la production d'éthanol dans le comté de Lavumisa, qui se trouve être  le plus touché par la sécheresse. Et que dire de la déforestation à l’échelle industrielle pour produire de l’huile de palme, voire pour développer le jatropha. La catastrophe est autant humaine qu’écologique.
La hausse des prix, celui du riz  qui a augmenté de 20% au cours de l'année dernière, celui du maïs de 50% et celui du blé de 100% menace de famine des millions de personnes en sus des 850 millions de personnes  qui souffraient de la famine lorsque les prix étaient plus abordables.
Dès lors, l’Humanité se trouve confrontée à une défi qu’elle pensait avoir éradiqué : celui de menaces de guerres pour les causes les plus anciennes qui soient : s’approprier des terres pour se nourrir. L’aide alimentaire n’y suffira évidemment pas si tout le système économique et financier joue en sens contraire : subventions des pays riches à commencer par les Etats-Unis à leur agriculture, développement massif des agrofuels de la première génération aux lieux et places des cultures vivrières, monocultures à l’échelle industrielle dans les pays du sud chassant les paysans vers les bidonvilles et surtout absence de toute mesure sérieuse pour lutter à grande échelle contre le changement climatique. Un moratoire sur les agrofuels est indispensable que l’Allemagne a d’ores et déjà décidé.
 Mais, il ne s’agit que d’une première étape. Les égoïsmes nationaux, le court-termisme, l’absence de prise en compte des coûts globaux , l’aveuglement peuvent nous ramener à la nuit des temps alors que nous disposons de tous les outils , technologiques, financiers, économiques, intellectuels pour reprendre la voie du progrès humain. Il ne nous manque qu’un paramètre : celui d’accepter de changer nos modes de réflexion, de ne pas résoudre un problème en en créant un autre encore plus grave, de replacer les outils économiques dans un contexte plus général. A quoi servent les instruments les plus sophistiqués quand les besoins vitaux ne sont pas remplis ? C’est un autre mode de développement qui doit être défini, qui ne sera possible que pour autant que nous acceptions de remettre en cause notre modèle univoque qui est à bout de souffle en nous posant simplement la question du sens .

Chronique France-Culture du 14 avril