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16/11/2009

Slow life, Décroissance, Écologie, Coopération, Slow Food, Slow money ... La vie meilleure, mode d’emploi : changer de modèle face à la crise Un hors-série de Courrier International vendredi 13 novembre 2009 Posté par David Naulin

La vie meilleure, mode d’emploi : changer de modèle face à la crise

Un hors-série de Courrier International

vendredi 13 novembre 2009

 

Préserver la planète pour les générations suivantes, partager les ressources, choisir au quotidien de n’être “ni maître ni esclave”, comme le suggérait le poète Khalil Gibran, c’est possible. C’est ce dont témoignent une multitude d’initiatives individuelles et collectives menées aux quatre coins du monde, dont la presse internationale se fait l’écho. Le nouveau hors-série de Courrier International démontre brillamment que partout des femmes et des hommes réinventent leur vie, transforment leur quartier, renoncent à la voiture ou en restreignent l’usage, consomment autrement, travaillent moins et différemment. Et pas seulement parce qu’ils y sont contraints par la récession. Cette “crise de plus” s’accompagne d’une prise de conscience. La parole, les idées, semblent libérées, comme le montrent des intellectuels tels que l’Américain Amitai Etzioni ou le Philippin Walden Bello.

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16/04/2009

Le G20 a tué le Grenelle Sous la pression de la Chine, la cause écologiste a été remisée à plus tard... à la reprise.

Rnvironnement économique

par Eric Le Boucher 09.04/09

Le grand vainqueur du sommet de Londres a été Hu Jintao, le président chinois. Les caméras se sont arrêtées sur Barak Obama qui était attendu sur tous les fronts pour sa première sortie internationale : l'économie à Londres, l'ordre mondial à Strasbourg, les armes nucléaire à Prague et, enfin, l'islam et la Turquie.

G20.jpg

A Londres, le président américain n'a pourtant rien obtenu, comme l'a souligné la presse américaine. Il réclamait une relance plus forte des Européens mais Mme Merkel a refusé, suivie aveuglément par M. Sarkozy. Barak Obama a du, en revanche, accepter de signer des engagements, certes encore vagues, sur la régulation du système financier mondial. Ce sujet voulu par les Européens, n'était pas considéré comme prioritaire par Washington et il ne figurait d'ailleurs pas à l'ordre du jour la veille de la rencontre, le mercredi 1er avril, comme l'a révélé Christine Lagarde, la ministre française de l'économie sur RTL dimanche 5 avril.

Hu Jintao, lui, n'est pas du genre à céder. La liste de ses victoires obtenues à Londres est grande.
D'abord le Tibet. Nicolas Sarkozy a du manger son chapeau, à nouveau, devant le président Chinois et s'engager à ne jamais soutenir l'indépendance de cette région chinoise. On peut papier qu'il n'en a pas fini avec cet indigeste dossier... Mais il n'est pas le seul. Pour la première fois, la Grande-Bretagne a dû reconnaître que le Tibet faisait partie de la Chine et qu'il était «contrôlé» par Pékin. Ce n'est pas encore admettre la «souveraineté» chinoise, mais M.Hu peut être content.

Ensuite, la liste des paradis fiscaux. Il a suffit que la Chine énonce de très vagues promesses de donner des informations à l'OCDE pour que les places off-shore de Macao et HongKong soient retirées de la fameuse liste «grise», celle des pays qui disent coopérer mais dont on attend des preuves. Et dès le lendemain, pour que l'on mesure bien la faible portée de cet engagement, Pékin faisait savoir qu'elle s'interrogeait sur la légitimité d'une organisation, l'OCDE, dont elle ne fait pas partie. C'est dire que nous sommes dans l'hypocrisie diplomatico-économique la plus complète. M.Hu peut être content.

Ensuite le protectionnisme.....................................................

Lire la suite sur : http://www.slate.fr/story/3387/le-g20-tu%C3%A9-le-grenelle

Commentaires : les illusions perdues sont là maintenant. Tout le reste n'est que rideau de fumée pour attraper les bobos, les gogos, et les bien-pensants

18/03/2009

Entretien avec Michel Rocard 

Autopsie d’une crise

Environnement financier, économique

Pour l'ancien Premier ministre, l'essentiel est de poser un juste diagnostic sur la crise. Assez loin de la refonte du capitalisme, c'est d'intelligence de la situation dont nous avons besoin.

Dès 2007, j'avais prévenu - et dans Réforme même - que la crise allait éclater. Sauf qu'à la différence des crises asiatiques de 1997, de la grande crise financière de 1992 qui avait sorti du système monétaire européen la livre sterling, la peseta et la lire italienne ou celle de la bulle Internet en 1999 - crises internes au système dont les causes étaient repérables -, la catastrophe que nous connaissons aujourd'hui échappe à tous ces diagnostics connus. 


Il n'y a, dans la partie bancaire et financière de la crise actuelle, rien de systémique et de cyclique, rien qui pourrait être lié à des déséquilibres structurels qu'il aurait fallu corriger. Tout se passe comme si la science économique était silencieuse, donc impuissante à définir ce qui nous arrive. Pourtant, la première attitude quand on est face à une telle crise, c'est de tenter de la comprendre. 
Il faut qu'un accord au moins théorique se fasse entre toutes les parties prenantes sur le diagnostic.

Sur l'affaire bancaire, disons-le clairement, le diagnostic est que cette crise financière est purement et simplement le produit de l'immoralité. Elle est marquée d'abord par les fameux « subprimes », qui sont pour moi l'horrible durcissement social cynique d'une pratique bancaire. Cette crise des subprimes produit en tout cas le drame de l'année 2007. Tout commence sur le seul territoire des États-Unis. La raison accidentelle est le changement de comportement du crédit américain vis-à-vis du logement. Le dernier mot d'ordre au tournant du millénaire était celui d'une nation de propriétaires. D'où l'idée de prêter à tout le monde. Auparavant, les règles voulaient que l'on ne prête qu'à ceux qui avaient les moyens de rembourser, en maintenant une référence au goût de l'effort, les banques n'acceptaient pas de prêter la totalité du montant des achats.

À partir du moment où naît la norme du « tous propriétaires », le système bancaire est poussé à prêter à tout le monde sans s'occuper des revenus des personnes auxquelles il prête. Cela a transformé la philosophie des banquiers : leur ressource n'est plus fondée sur la ponctualité des emprunteurs, mais sur la valeur des maisons. Comme sur le long terme, le prix du logement augmente, cela peut marcher. D'autant que si les emprunteurs ne peuvent rembourser, le recours à l'expropriation est toujours ouvert.

Vol qualifié
Pour équilibrer leurs comptes, les banques américaines font exproprier un million sept cent mille familles en 2007. Le problème social est gigantesque. Quand la masse des expropriations atteint un tel niveau, les policiers eux-mêmes refusent de faire le travail de répression, les juges se mettent à traîner, puis les élus se rebellent, et l'opinion se mobilise... D'où un net recul des expropriations et, tout au bout du processus, la faillite des banques américaines. Pour équilibrer complètement le système bancaire, il eût fallu cette année-là exproprier 3 millions et demi de propriétaires ! Résultat, toutes les banques sont entrées en crise, grandes comme petites. Hélas, à l'époque, personne n'a rien voulu voir venir. Les banques, au lieu de provisionner le risque, ont caché cette grave évolution de leur situation. La crise est alors comptable et financière. Mais, pour échapper à leurs difficultés, les banques ont recours à une pratique qui, elle, relève de la délinquance. Elles se servent alors de la technique dite de la titrisation - méthode par laquelle une banque qui a prêté de l'argent transforme le prêt en un titre financier anonyme et contracte quelque part avec une société de recouvrement de créances. Et elles se sont mises à noyer quelques créances hypothécaires pourries - c'est-à-dire non fiables - au milieu de créances réelles. La théorie bancaire veut que les défauts de paiements - il y aura toujours des mauvais payeurs - impliquent une dilution des risques. C'était l'objectif de cette technique. Mais quand il s'agit de cacher des créances malsaines dans des créances saines, j'appelle ça du vol qualifié. Dans le choix de ce mot, il n'y a chez moi aucune volonté d'insulter la profession bancaire, mais un souci juridique. Les quelques centaines de milliards de dollars évaporés - et dont quelques-uns carrément volés - méritent que l'on s'y arrête quelque peu ! Les mots comptent. Pour la science financière, le fait de diagnostiquer que c'est une dérive vers l'immoralité qui est au cœur de la crise ne met pas en cause l'organisation du système, mais une façon de penser, un comportement éthique. Et des absences de contrôle.
Tout cela ne concerne que la finance. Car, sur le fond, la crise n'est pas seulement bancaire et financière, mais principalement macroéconomique.

(fragments) hebdomadaire réforme du 12 mars 2009

source http://reforme.net/dossiers.php?id=364

Synthèse de la fin de l'article

C'est la mort de la théorie de Milton Friedman qui affirmait dans les années 1960 qu'il fallait s'abstenir de toute régulation (toute règles de contrôle) et réduire l'intervention de d'Etat pour atteindre l'équilibre optimal des marchés....

De plus, dans la suite de son article, Michel Rocard cible 4 facteurs aggravants de cette crise :

  • la crise des "subprimes",
  • la folie de l'endettement des ménages américains (sans contrôle de leur solvabilité) associée à celle de l'Etat Américain |la dette Américaine fin 2007 atteignait déjà plus de 2 fois  la richesse américaine]
  • la création de produits dérivés  qui permettent de spéculer sur tous les produits financiers et sur les marché des matières premières
  • la prise de pouvoir des fonds de pension dans les entreprises côtées en bourse qui exigaient un rendement des capitaux investis de 15% ...chaque année.

Pour sortir de la crise quelles pistes:

  • intervention des Etats qui sont les prêteurs en dernier ressort dans les banques défaillantes en faisant entrer dans les conseils d'administration des banques des représentants des Etats pour "assurer que les décisions (prises) soient conformes à l'intérêt national"
  • "mise en place d'une véritable régulation"

Commentaires : les pistes proposées mériteraient d'être approfondies mais nous attendons les réponses concètes du G20 qui doit se réunir prochainement.

 


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13/03/2009

Retenons toutes les leçons du New Deal

Comme la crise de 1929, la crise actuelle a deux faces. La face émergée, c'est évidemment la crise financière. Des exigences de rentabilité incompatibles avec l'économie réelle, entretenues par la multiplication d'innovations financières, se sont effondrées comme des châteaux de cartes, lorsque les anticipations des marchés se sont retournées.

Mais il y a aussi l'autre face : la pression constante sur les salaires résultant de ces exigences de rentabilité a profondément creusé les inégalités entre les revenus salariaux et les revenus du capital. L'économie américaine a continué à croître dans les années 2000, alors même que le salaire médian stagnait, grâce à une demande alimentée par l'endettement des ménages les plus modestes. Cette situation s'est retrouvée de façon moins marquée dans tous les pays européens, y compris en France. Comme à la veille de la crise de 1929, la mondialisation libérale a conduit à une formidable accumulation de la richesse au sein d'une petite minorité de la population.

Si, contrairement à la crise de 1929, les gouvernements ont su éteindre transitoirement l'incendie financier et éviter des faillites bancaires par une injection massive de fonds publics, ils n'ont pas pris la dimension des changements profonds qu'il faudrait introduire dans la régulation mondiale pour répondre réellement à ce qui est la première grande crise de la mondialisation libérale.

Après la crise de 1929, Roosevelt prit des mesures radicales, séparant en 1933 les banques d'affaires des banques de dépôt et introduisant une régulation stricte de ces dernières, avec une conviction forte : les banques qui détiennent des dépôts exercent en quelque sorte une mission de service public. Elles ne doivent pas faire courir de risques au système des paiements en spéculant sur les marchés financiers. Elles doivent donc être soumises à une régulation stricte et, en contrepartie, l'Etat garantit qu'elles ne tomberont pas en faillite.

Avec le New Deal, il a jeté les bases de l'Etat-providence moderne dans un pays où cette culture de la protection sociale était totalement étrangère. C'est cette généralisation à l'Europe des politiques publiques, conjuguée au développement de l'Etat-providence et à une économie financière fortement régulée qui a contribué à la longue période de prospérité de l'après-guerre, lorsque prévalait le système de Bretton Woods.

Mais il est un autre domaine où Roosevelt bouleversa profondément et durablement les règles : les inégalités. A la veille de son arrivée à la Maison Blanche, le taux marginal de l'impôt sur les revenus les plus élevés n'était que de 25 %. Il le fera passer à 63 %, et il atteindra 91 % en 1941. Pendant un demi-siècle, les Etats-Unis vivront avec un taux marginal d'imposition sur les très hauts revenus proches de 80 %. Cette fiscalité dissuasive sur les très hauts revenus conduira à une forte réduction des inégalités avant impôts (et a fortiori après) ; situation que l'on retrouvera dans presque tous les pays industrialisés dans l'après-guerre.

La dérive des hautes rémunérations n'a pas de justification économique. Elle contribue au contraire à la perte de confiance dans le système économique. Qui peut croire que le travail d'un salarié dont la rémunération moyenne est de 1,6 smic, d'un cadre moyen ou d'un patron de PME, dont la rémunération moyenne est de 3 smic, a 100 ou 200 fois moins de valeur que le travail d'un patron du CAC 40 qui, en cumulant stock-options et bonus, touche plus de 300 smic par an ! Dans la période des « trente glorieuses », où les chefs des grandes entreprises et des banques se préoccupaient d'abord de leur métier de patron, les écarts de rémunération étaient dix fois plus faibles et l'économie s'en portait bien !

Dans ces trois domaines, régulation, action publique, inégalités, l'efficacité économique est très éloignée du credo libéral qui a conduit l'économie mondiale dans le mur. On comprend mieux les difficultés que rencontre Nicolas Sarkozy pour répondre efficacement à la crise. Les valeurs sur lesquelles il a fait campagne et dont témoigne le paquet fiscal de l'été 2007, dernier avatar de « l'économie du ruissellement », sont aux antipodes des politiques qu'il faudrait conduire aujourd'hui. Contraint par l'ampleur de la crise à imiter des politiques qu'il bannissait de son vocabulaire, il est aussi mal armé pour mettre en oeuvre une vraie politique de relance que pour contribuer aux nécessaires réformes de l'économie mondiale.

L'Amérique a tourné la page de George Bush et ouvre une autre époque avec les premières mesures de Barack Obama. Empêtrée dans une idéologie dépassée, la France de Nicolas Sarkozy risque d'être longtemps hors jeu.

Pierre-Alain Muet édition le Monde du 10.03.09

Conclusion : la coordination des politiques économiques des Etats membres de l'Union Européenne est un impératif non suffisant. Il faut déstructurer les banques en séparant les activités de spéculation des banques de leur activités de dépôt, d'une part, et de leurs activités d'assurances, d'autre part. Les agences de notation doivent être strictement contr^lées par un office d'audit du gouvernement pour éviter les fausses notations, car rémunérées par les audités à qui elles attribuents justement la note...

18/09/2008

Edito environnement économique

Les USA se réveillent avec une gueule de bois après avoir fait marché la planche à billets et prété via leurs banques aux particuliers des sommes supérieures à leurs capacité de remboursemnt.

Ce phénomène n'existe pas en Europe. N'empêche, lorsque vous souscrivez sur les conseils de vos banquers des sicav monétaires (panier de produits dont on ne connait pas le détail de la composition) qui soit disant rapportent 5 à 6 %, vous prenez un porduit financier masqué qui contient probablement des ingrédients dangereux dont vous seuls supportez les risques. Le banquier se rémunère en prenant une commission.

Conclusion : seuls les produits réglementés sont aujourd'hui garantis par l'Etat.

Comme le Prix Nobel d'Economie, M. Stiglitz, gardons-nous tout de même de verser dans le pessimisme entretenu par les médias car cette crise boursière devrait être moins grave que celle de 1929 même s'il se prémunir d'"un excès de confiance".