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16/04/2010

Avec Internet, le patient joue au médecin

Selon une étude, un tiers des internautes français recherchent des informations médicales

Des patients qui arrivent avec " une idée de diagnostic, une quasi-ordonnance, voire un gros dossier apparemment constitué sur Internet " : Marie-Adèle Pré, médecin à Veneux-les-Sablons (Seine-et-Marne), a fini par s'y habituer.

Si tous ne confient pas avoir consulté un site médical, elle le repère surtout au vocabulaire utilisé. L'intrusion d'Internet dans l'intimité de son cabinet ne l'agace pas pour autant. Elle s'en sert plutôt : " Il m'arrive de conseiller des sites dont j'ai vérifié le sérieux, et où je sais que mes patients pourront trouver les outils pour mieux comprendre ce que je leur ai dit ", explique-t-elle.

Alternatives thérapeutiques, maladies, médicaments, nutrition ou forme physique sont les thèmes recherchés sur la Toile dans le domaine de la santé, selon une étude du Groupe d'études et de recherche en marketing de la santé (Germs), de l'université Pierre-et-Marie-Curie, présentée mardi 13 avril. Environ un tiers des 42,1 millions d'internautes français surfent aujourd'hui à la recherche d'informations médicales.

Mais comment s'y retrouver dans la jungle des sites, estimés à plusieurs milliers si l'on ajoute les blogs et les forums de discussion ? Le vrai problème, ce sont " les gens très renseignés, mais à partir de sites peu fiables, témoigne le docteur Pré. Il faudrait leur apprendre à mieux cadrer leurs sources d'information ".

L'idée serait donc d'éduquer les internautes. Pour trouver de l'information, ceux-là vont généralement sur un moteur de recherche, et formulent leurs requêtes à partir de noms de maladies, de médicaments, de maux mineurs (diarrhée, toux, etc.). Rarement ils consultent d'emblée les sites de santé, sauf les plus connus comme Doctissimo.

Le profil type ? " Une jeune femme, souvent anxieuse, qui habite une grande ville, CSP + - catégorie socioprofessionnelle supérieure - , et qui a un vrai intérêt pour la santé, explique Deborah Wallet-Wodka, maître de conférences à l'université Pierre-et-Marie-Curie. Elle effectue parfois une sorte de contre-visite en ligne pour elle, ses enfants ou ses parents... "

Ce type d'information ne jouit pas globalement d'une très forte crédibilité. Seuls 14 % des sondés font " tout à fait confiance ou plutôt confiance " à Internet pour la santé, relève l'étude. " Le problème est que l'habit fait le moine. Plus un site est bien présenté et joli, plus les internautes lui font confiance ", explique Stéphane Korsia-Meffre, directeur du pôle grand public chez Vidal. De fait, 22 % des personnes connaissent l'existence de labels de certification.

Pourtant, depuis fin 2007, la Haute Autorité de santé (HAS) a choisi celui de la fondation Health on the Net (HON), chargée de promouvoir et de mettre à disposition de l'information en ligne sur la santé et la médecine.

Rares sont ceux qui repèrent son logo. " Ce label garantit l'engagement de l'éditeur de site du santé à respecter les règles de transparence (financement du site) et de bonnes pratiques éditoriales (citer les sources, séparer le contenu éditorial de la publicité...) ", souligne la HAS. " La communication sur ce label vers le grand public n'est pas aisée, car les internautes peuvent trouver des informations qui répondent à leurs besoins sur différents types de sites, y compris non certifiés ", souligne Hervé Nabarette, chef du service qualité de l'information médicale à la HAS. Environ 800 sites français sur la santé sont aujourd'hui labélisés HON.

Selon l'étude du Germs, les sondés aiment échanger les données trouvées sur Internet. Mais ils sont 10,4 % à ne jamais les partager avec un professionnel de santé et 35,7 % à le faire parfois. " Le patient craint de faire perdre du temps au médecin, ou pire, de remettre en cause sa légitimité ", explique M. Nabarette.

Mais si les professionnels sont parfois hostiles à un usage excessif d'Internet par leurs patients, au nom du risque que l'absence d'un avis de médecin comporte, ils y voient aussi des avantages. Tout d'abord, Internet permet d'augmenter le degré de connaissance des individus, et peut, ainsi, faciliter le travail des médecins....

 

extraits du Monde plus d'infos en cliquant ici

commentaire  : vérifiez bien l'existence du logo HON sur le site de santé WEB

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La Fondation Health On the Net est l'organisation de référence en matière de promotion et de mise à disposition de l'information en ligne sur la santé et la médecine, ainsi que de son utilisation appropriée et efficace. Créée en 1995, HON est une organisation non gouvernementale,sans but lucratif, accréditée par le conseil économique et social des Nations Unies.
Depuis 12 ans, HON s'est focalisé sur une question essentielle, celle de fournir de l'information de santé aux citoyens, de l'information qui respecte leur code éthique. Pour faire face à la quantité d'information de santé disponible en ligne, le code de conduite HONcode offre un consensus variés sur les normes pour protéger les citoyens de l'information de santé trompeuse. source HAS

03/02/2009

pollution de l'eau par les médicaments

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"Toutes les eaux d'évacuation, d'origine domestique, industrielle ou hospitalière, sont pourtant traitées - du moins dans les pays développés - par des stations d'épuration. Mais ces installations, qui éliminent les pollutions azotées, carbonées ou phosphorées, n'ont dans leur cahier des charges aucune obligation concernant les résidus médicamenteux. Ceux-ci ne sont que "partiellement" détruits, reconnaît une entreprise spécialisée dans la distribution et l'assainissement de l'eau.

Cette situation est due à des questions de coût et non de technique, puisqu'il existe des procédés de filtration ultrafine par des systèmes membranaires utilisés pour le dessalement de l'eau de mer, ou de piégeage par du charbon actif. Selon les classes de médicaments, l'efficacité du traitement des eaux usées varie de près de 100 % à... 0 %.

Ce sont donc des eaux chargées en traces d'antibiotiques, d'anticancéreux, d'analgésiques, d'antidépresseurs, d'anti-inflammatoires, d'hormones ou de bêta-bloquants qui retournent dans les ruisseaux, les rivières et les eaux souterraines, où ces molécules se diluent, sans toutefois disparaître. Si bien qu'elles se retrouvent ensuite dans les réseaux d'eau potable et à la sortie du robinet. Car les traitements de potabilisation, qui prennent en compte une soixantaine de paramètres, notamment microbiologiques, laissent eux aussi de côté les substances pharmaceutiques."

......

On sait toutefois que, chez certains poissons, des substances médicamenteuses, en particulier hormonales, peuvent provoquer une altération des caractères sexuels, voire un changement de sexe.

extraits Le Monde du 03.02.09 par Pierre Le Hir

On peut légitimement s'inquiéter quand on nous dit qu'il faut boire au minimum 1,5 L d'eau par jour. Les extraits des contrôles joints aux factures d'eau ne couvrent donc pas l'ensemble des produits rejetés dans le système des eaux usées. Il reste à trouver un juste équilibre du niveau de contrôle (avec les résidus pharmaceutiques) et le prix à payer pour avoir une eau de qualité.