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26/06/2008

Le + des langues régionales

Les séparatistes ne sont pas ceux que l'on croit, par Christian Guyonvarc'h

LE MONDE | 25.06.08 | 13h35

 Le 18 juin, les sénateurs, par 216 voix contre 103, décidaient de repousser un amendement à l'article premier de la Constitution que les députés avaient adopté à la quasi-unanimité dans le cadre du projet de réforme des institutions : "les langues régionales font partie du patrimoine de la nation". Alors même que l'auteur de l'amendement lui déniait toute portée juridique de nature à ouvrir de nouveaux droits aux locuteurs, ce qui peut surprendre s'agissant de la loi fondamentale de la République, le Sénat a pourtant cru devoir donner raison à l'Académie française qui, quelques jours auparavant, s'était immiscée de façon étonnante dans le débat politique en jugeant que cette formulation portait "atteinte à l'identité nationale".

On pourrait croire l'Abbé Grégoire et Barrère, grands pourfendeurs des langues régionales en leur temps, ressuscités et l'on devine l'ombre de la guillotine purificatrice planant au-dessus de ces langues menaçant l'unité du pays. Il y a lieu de se demander si, à l'heure de la globalisation économique et culturelle, face au danger redoutable de l'uniformisation et du conditionnement des esprits, la République française n'a pas mieux à faire que de travailler méthodiquement à l'éradication du patrimoine immatériel de sa population. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.

Le sondage que l'institut CSA a réalisé les 18 et 19 juin pour le compte du quotidien Ouest-France, auprès d'un échantillon national représentatif de 960 personnes âgées de 18 ans et plus, apporte une réponse des plus éclairantes. A la question "selon vous, l'inscription de la reconnaissance des langues régionales dans l'article premier de la Constitution est-elle une bonne chose car cela marque leur appartenance au patrimoine français ?", quelque 68 % des Français sondés ont répondu oui, tandis que 23 % seulement des personnes interrogées se rangeaient à l'avis des sénateurs et des académiciens. Voilà qui questionne sur la représentativité des uns et des autres.

MONDE MULTIPOLAIRE

Ce sondage apporte d'autres enseignements particulièrement précieux. Alors qu'on pouvait imaginer un clivage entre Paris et les régions où les langues en question sont traditionnellement pratiquées, il n'en est rien. Au contraire même, car 69 % des Franciliens interrogés adhèrent au principe d'une reconnaissance des langues régionales dans la Constitution. Tout aussi instructive est la comparaison des réponses par classe d'âge puisque l'adhésion à ce principe est d'autant plus forte que le sondé est jeune : 80 % chez les moins de 30 ans.

Loin d'être les ferments de division ou de glorification du passé que leurs adversaires aiment à caricaturer, les langues régionales apparaissent tout au contraire comme un symbole d'unité des Français et un enjeu pour l'avenir. Car les Français et particulièrement les plus jeunes d'entre eux ont compris que c'est en cultivant ses différences intrinsèques que la République française pourra agir avec efficacité pour un monde multipolaire et divers, gage d'une paix durable car fondée sur l'unité dans le respect mutuel. Oui, en vérité, les vrais séparatistes ne sont pas ceux que l'on croit.

Christian Guyonvarc'h est vice-président du conseil régional de Bretagne, chargé des affaires européennes et internationales.

Article paru dans l'édition du 26.06.08.

 

20/06/2008

Le senat rejette l'inscription des langues regionales dans la constitution

Luttons pour le respect de notre diversité notamment avec l'exigence de l'inscription de toutes les langues régionales dans la constittion.

voir la pétition  avec lien

http://www.mesopinions.com/Soutien-a-Marc-Le-Fur-pour-un-debat-historique-sur-les-langues-regionales-petition-petitions-74029f70c64eac9ca1cbbd14713ff3aa.html 

voir le lien sur

http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/06/19/le-senat-rejette-l-inscription-des-langues-regionales-dans-la-constitution_1060073_0.html 

16/06/2008

Convention sur l'Europe 8 juin 2008 : Voici une autre approche donnée par un démocrate qui a assisté à la Convention

Voici un compte rendu très complet avec une autre approche donnée par un démocrate qui a assisté à la Convention sur l'Europe 8 juin 2008 mais surtout enrichi avec les questions avec la salle
en dehors des textes mis en ligne sur le site officiel :

Donc bonne lecture à toutes et tous.

discours de clôture de Marielle : http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/convention-eu...

discours de clôture de FB : http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/convention-eu...

Dans un court discours d’ouverture, François Bayrou a rappelé les deux exigences des fondateurs de la construction européenne, à savoir réaliser la paix et faire exister un troisième pôle dans le monde, puis il a insisté sur le fait que l’ambiance était au désamour européen, qu’il fallait combattre. Notre famille politique est la mieux placée pour cela, étant l’héritière de Schumann et de Monnet. Nous sommes un an jour pour jour avant les élections et cette convention ouvre le travail de réflexion, qui sera suivi de groupes de travail et de commissions.

Deux tables rondes ont eu lieu pendant la demi-journée, animées par Marielle de Sarnez. La première portait sur le modèle social européen et la deuxième sur le rôle de l’Europe face aux crises mondiales. En introduction, Marielle annonce que le mouvement, en plus des groupes de travail internes, ira aussi à la rencontre des français dans la préparation du projet européen.

1) Table ronde sur le modèle social européen

Intervenants : Jérôme Vignon, président des Semaines sociales en France ; Gérard Deprez (belge), président de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures au Parlement, Emmanuel Todd, historien et démographe, Sandro Gozi, député européen italien du Parti démocrate. Députés européens du MoDem : Bernard Lehideux, Anne Laperrouze et Jean-Marie Beaupuy.
Chaque intervenant extérieur a fait une intervention d’une dizaine de minutes, ensuite il y a eu quelques questions débattues et quelques questions en provenance de la salle, dont les auteurs étaient connus au préalable.

Jérôme Vignon : l’idée d’un modèle social européen avait été lancée par Delors dans la décennie 80. Elle passe par une réappropriation des valeurs communes : la forte dépense publique, des structures sociales communes (ex : durée du contrat de travail la plus courant été indéterminée, existence des partenaires sociaux, solidarité organisée), mais aussi des valeurs civiques et éthiques collectives. En Europe, le travail n’est pas une marchandise, c’est un accomplissement individuel dans un projet d’entreprise. La protection sociale est aussi importante. Ce modèle a permis aux européens de changer avec le monde, c’est un modèle de résilience et de régénération.
Or, la crise actuelle ne vient pas du montant trop important des dépenses de protection, mais du fait qu’il n’y a pas assez de dépenses portant sur la préparation de l’avenir. Des études de la commission européenne ont été faites, pour savoir ce qui fonctionnait dans les pays. Les points qui ont été notés sont :
- Rien ne peut remplacer un dialogue social vivant
- Compter sur un lien très fort entre l’éducation initiale et la formation continue
- Une réussite dans l’intégration des immigrants
- Lutter contre les inégalités de façon efficace.
Ce modèle est porteur d’avenir et permet d’aborder les changements.


Gérard Deprez : la question de l’immigration en Europe est cruciale (chiffres issus de l’OCDE et autres organismes officiels). Le continent est le seul à être en déclin démographique, il perdra entre 75 et 100 millions d’habitants d’ici 2050. Or, le vieillissement de la population a des conséquences sur la structure de la société : on estime qu’il y aura 53 millions d’actifs potentiels en moins (génération 15/64 ans). Aujourd’hui, 4 actifs payent 1 pension ; demain on aura 2 actifs pour 1 pension. Parallèlement à la pression démographique des pays pauvres qui ne fera que grandir, notre besoin migratoire sera lui aussi en hausse, aussi bien dans les emplois qualifiés que non qualifiés. Je vois donc cinq conclusions politiques :
- Nous devons avoir un débat sur le vieillissement de la population pour que les partis extrémistes ne s’en emparent pas
- On ne peut pas agir isolément, état par état, il faut une politique commune, en particulier du fait de nos frontières communes
- La logique répressive et sécuritaire, même si elle est nécessaire (lutte contre l’immigration clandestine et surtout contre les mafias « négrières »), n’est pas suffisante
- L’intégration des populations immigrées est une faillite dans beaucoup de pays européens, dont la France (ex : chômage très supérieur aux nationaux)
- Il faut aider les pays d’origine dans un vrai partenariat de développement, sur le modèle des fonds européens.

Emmanuel Todd : Je vais être le mauvais sujet, je suis porteur du message de ceux qui n’y croient plus. J’ai voté non au traité de Maastricht. L’Europe est en train de devenir un concept négatif dans l’esprit des européens. On feint de s’inquiéter du possible non irlandais au référendum de jeudi prochain, alors qu’on s’est déjà passé du non français et néerlandais. Même les réalisations européennes sont négatives : se mettre d’accord sur la politique d’immigration n’a rien de positif. L’Europe a marché tant qu’il y avait prospérité économique. L’hostilité d’aujourd’hui vient du fait que c’est fini, le pouvoir d’achat est en diminution. En fait, il y a eu confusion entre l’idéal européen et l’idéal du libre-échange. Le projet démocratique d’un Etat social a disparu pour faire place à un simple marché où la concurrence est reine. Je crois qu’il faut revenir au protectionnisme. Attention, il ne s’agit pas d’un protectionnisme national et complet, mais d’un protectionnisme à l’échelle européenne, qui n’est pas une fermeture ni un repli sur soi mais une relance des salaires à l’intérieur de l’ensemble grâce à une politique des quotas sur certains produits. L’Allemagne doit prendre ses responsabilités. Elle est à la fois européenne et mondialisée car à peu près la moitié de ses exportations se font hors UE. Mais si elle pouvait être convaincue que son intérêt est à l’intérieur, cela pourrait changer.


Sandro Gozi : A propos des questions économiques, on ne peut pas se résigner à avoir toujours des taux de croissance toujours plus bas. Il y a des dysfonctionnements actuellement, c’est certain, il faut les regarder : refus d’affronter le monde, refus des réformes nécessaires. Une bonne gouvernance économique – et je l’espère un jour un bon gouvernement économique européen – ne peut pas s’apprécier par l’absence de dépenses publiques mais par la qualité de cette dépense. Les politiques nationales ne sont pas assez coordonnées alors même que l’euro lui est centralisé ! Il est vécu comme une contrainte financière alors qu’il devrait être un projet mobilisateur. On mélange instrument et objectifs.

Questions et interventions de la salle

- Bernard Lehideux demande à Jérôme Vignon s’il pense que le parlement européen pourrait débloquer le conseil européen, qui fait durer les décisions d’une présidence à l’autre, notamment dans le domaine social. Mr Vignon répond que oui car le parlement est un espace de dialogue qui aboutit justement à des compromis. En ce moment, les nouveaux pays sont attentistes au sein du conseil, ils regardent ; ce sont souvent les questions sociales qui achoppent.

- Intervention d’un adhérent de Paris François Giuliani. Pour ma jeune génération les trente glorieuses ne sont pas une référence économique car pas un modèle de développement durable. Je crois en une Europe politique et plurielle, il faut accepter que les Français sont devenus eurosceptiques – et combattre cela ; il faut aussi se dire qu’ils votent aux européennes selon des considérations nationales – et en tenir compte. Il nous faut démontrer que l’Europe n’est pas qu’à Bruxelles et arriver avec une solution économique.

- Intervention de Jean Peyrelevade : le pouvoir d’achat n’a pas baissé en France, il a augmenté au rythme de la croissance, soit environ 2.4%. Emmanuel Todd réagit à cela et s’ensuit une discussion enflammée. François Bayrou intervient alors pour dire que même si les chiffres moyens du pouvoir d’achat ont augmenté, le problème est dans la distribution de ce pouvoir d’achat, l’écart entre les deux extrêmes qui lui s’est creusé.

- Intervention de Caroline, adhérente. J’ai travaillé à Bruxelles. Quand je suis partie, j’étais une européenne de la raison, sans plus. Depuis que je suis revenue, je suis une européenne de cœur. On devient européen par la rencontre. La notion de l’Union méditerranéenne pourrait être porteuse, cela peut-il être plus qu’un partenariat ? Gérard Deprez lui répond à ce sujet. Pour lui, le concept était maladroit – utiliser le même mot d’union pour une réalité différente – et le moment n’était pas le bon ni la manière de procéder qui donnait l’impression que quelques uns feraient quelque chose de nouveau sans les autres.

- Intervention de Florian, adhérent en Allemagne. Je tiens à dire que les insuffisances sont aussi dans les transferts des systèmes sociaux. Par exemple, il n’y a aucun transfert dans les systèmes de retraite, y compris dans les déductions fiscales des cotisations de retraites complémentaires. Si on passe quelques années ailleurs et qu’on revient, on y perd.

- Intervention d’un adhérent du Royaume-Uni : l’avantage au RU c’est qu’il n’y a pas l’euro. Donc on voit les réactions des anglais par rapport à cette monnaie et la leur. Or, depuis quelques temps les anglais ne pavoisent plus : la livre a beaucoup perdu de sa valeur face à l’euro, la faillite de banque anglaise suite aux subprimes etc. font que des voix s’élèvent pour dire qu’il serait peut-être intéressant d’avoir l’euro.

- Intervention d’un adhérent au Luxembourg : Alors que nous avons la PAC et des quotas de pêche communs, nous sommes incapables d’avoir une réponse commune rapide à nos problèmes comme celui lié à l’énergie. La politique énergétique commune n’est pas en route.

 

 

2) 2eme table ronde : le rôle de l’Europe dans le monde

Intervenants : Jean-Luc Domenach sinologue ; Marcel Mazoyer ancien président des programmes de la FAO (organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation) ; Eva Joly, conseiller spécial anti corruption et anti blanchiment du NORAD (actuellement conseillère du gouvernement norvégien à ce sujet) ; Tom Brake, député du LibDem anglais ; Jean Peyrelevade ; Jean-Luc Benhamias ; député européenne du MoDem Nathalie Griesbeck.

Jean-Luc Domenach : Je vais faire un point général sur l’Asie, puis les problèmes chinois et l’urgence d’avoir une politique européenne dans la région. Pendant longtemps on a nié le développement économique de la région, mais il ne faut pas faire l’erreur aujourd’hui de le surévaluer. Il y a encore de grandes incertitudes sur la croissance en Asie, en particulier du fait des problèmes d’inégalités et des défis environnementaux. D’autre part, il n’est pas sûr que les chinois soient en mesure de passer à une industrie technologique rapidement. Le pays a déjà beaucoup évolué. Ce qui se passe au Tibet est un problème colonial, la Chine n’est plus l’état totalitaire communiste de sous Mao, elle n’est pas non plus devenue une démocratie mais on a pu voir un Etat responsable agir après le tremblement de terre. Ce n’est pas la question des droits de l’homme qui est crucial – bien qu’elle existe (Tibet, presse censurée, journalistes emprisonnés par centaines de milliers). La question cruciale pour la Chine est celle des droits sociaux et de l’environnement. Or, l’Europe est inefficace dans cette région (à part l’existence du sommet Asie-Europe). Pourquoi ? parce que les pays, et en particulier les chinois, savent très bien jouer les européens les uns contre les autres (ex : France, Allemagne, Angleterre). Il faut donc arrêter une politique commune et voir quels pays sont les mieux placés où : l’Allemagne est indiscutablement la mieux placée en Chine, il suffit de voir comment Angela a reçu le Dalai Lama sans que les exportations allemandes ne souffrent d’un cent. L’Angleterre est bien placée en Inde, la France le pourrait au Vietnam etc. Or, dans cette région, la question financière est importante aussi et l’euro booste l’image de l’Europe de façon incontestable. L’Europe peut jouer un rôle de vérité et de mesure.

Marcel Mazoyer : la crise alimentaire dont on entend parler depuis quelques temps existe en fait depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Si on regarde l’augmentation de la population mondiale, x 2.4 en 25 ans, la production agricole a augmenté de 2.6. Ce n’est donc pas un problème de quantité et le modèle malthusien est faux. Le problème, c’est la distribution. La moitié de la population mondiale est trop pauvre pour se nourrir convenablement (= 1900 calories par jour), sans oublier les problèmes aigus de la malnutrition ou tout simplement des gens qui meurent de faim. 1.5 milliards de gens vivent avec moins d’un euro par jour. Or, la majorité de ces personnes sont des paysans ! soit des paysans dans les campagnes, soit ceux poussés par l’exode rural et qui viennent gonfler les bidonvilles. Il faut doubler le revenu de ces paysans, c’est une nécessité absolue.

Eva Joly : je vais présenter à travers quelques exemples les liens entre la pauvreté, la corruption et nos systèmes financiers. Le Nigeria est un gros producteur de pétrole, mais il est 30% plus pauvre aujourd’hui qu’il y a trente ans car ses ressources ont été pillées, les fonds se trouvent en Europe (GB, Suisse, France). Il a été récemment demandé à la France de bloquer les comptes, elle a refusé. Ceci signifie que le système financier européen se prête à la corruption du continent africain. Nous connaissons tous les insuffisances du parquet de Paris (cf Omar Bongo), mais il n’est pas le seul en Europe (Tony Blair a par exemple invoqué les intérêts économiques anglais pour arrêter une affaire de corruption). La justice nationale est impuissante à lutter contre le blanchiment, il faut une justice pénale européenne indépendante (un embryon est prévu dans le traité de Lisbonne mais il ne règle rien). Ce n’est plus tenable, les enquêtes sont bloquées dans tous les pays européens. Cette question est aussi importante que celle de l’abolition de l’esclavage il y a deux cent ans. Il faut laisser aux pays en voie de développement leurs ressources et stopper l’existence des paradis fiscaux qui permettent le blanchiment et le non paiement des impôts et perpétuent la pauvreté des pays.

Tom Brake : le LibDem représente 10% du Parlement et vient de réaliser 25% aux dernières élections municipales. En ce moment, on peut détenir une personne sans charge pendant 28 jours. Le gouvernement de Gordon Brown veut passer à 42 jours, nous espérons l’en empêcher. Je développerai deux thèmes : les réformes dans l’UE et la politique d’aide au développement d’une part, le réchauffement climatique d’autre part. C’est une erreur d’avoir une politique de subventions agricoles qui fait que le riz européen exporté au Ghana est moins cher que celui produit sur place ! Il faut arrêter ces subventions et les transférer aux politiques d’aide des pays en développement tout en les encourageant dans leurs réformes et les aider à se former, comme dans un plan Marshall. L’UE doit être le champion de la lutte contre le réchauffement climatique et notamment demander à ce que les instances internationales, l’OMC, le FMI, la BIRD soient réformées pour en tenir compte et exiger des efforts des pays.

Jean Peyrelevade : je poserai seulement deux questions, l’une qui est une petite provocation. Comment organiser l’Europe pour qu’elle ait une capacité de réponse et d’influence dans le monde ? quelles sont l’institution et la personne européennes les plus connues dans le monde de nos jours ? la BCE et Trichet.

Marielle passe la parole à la députée européenne Nathalie Griesbeck tout en excusant l’absence de Corinne Lepage retenue au Maroc pour un débat sur le développement durable. Corinne a envoyé une contribution écrite qui sera ajouté au compte rendu officiel de la convention.

Nathalie Griesbeck : l’Amérique latine est aussi un continent émergent, avec en plus des langues européennes. L’UE est un ancien partenaire mais moins aimé que d’autres, et il y a donc une carte à jouer sur ce continent qui nous regarde de près, en particulier pour notre modèle social.

Jean-Luc Benhamias : il y a une nécessité absolue de répondre à l’électorat de façon positive sur le sujet de l’Europe. Face à la crise énergétique, nous n’avons encore rien vu au sujet des crises corporatistes (pêcheurs, agriculteurs…). Il n’y a pas de réponse que nationale possible, il faut une réponse européenne. Par exemple, poser la question de la taxation des produits financiers, remettre debout les productions locales énergétiques et alimentaires (ce qui est en totale contradiction avec le projet de LME actuel).

Questions et interventions de la salle :

- Axel de Maisoneuve de Belgique : question posée à Tom Brake. Que pensez-vous de l’Europe de la défense ? quand d’un côté le président français annonce que la France revient dans le commandement intégré de l’OTAN et que de l’autre il souhaite promouvoir l’Europe de la défense, n’est-ce pas contradictoire ? comment avoir une politique influente au niveau mondial si nous sommes dépendants au niveau militaire ?

- Marianne, de Boulogne-Billancourt : L’Europe a-t-elle vraiment la volonté politique de lutter contre la corruption ? comment expliquer aux français que leur avenir dépend de l’avenir des africains ? Eva Joly répond qu’en effet c’est bien le cœur du problème, que d’en avoir la volonté politique.

- Franz Vasseur : il me semble qu’il y a cinq impératifs au niveau agricole. Produire plus, produire mieux, produire de façon viable, produire dans le respect des ressources et en cohérence avec le monde (cf ex du Ghana plus haut). Il faut remettre en place le lien entre consommateur et producteur. Pourquoi ne pas mettre en place une agence européenne des semences qui permettra à ceux qui le veulent de produire de façon autonome ?

- Jacques Marais, Charente Maritime. La réforme de la PAC est nécessaire mais il faut quand même aider. Même les producteurs de céréales aujourd’hui ont des difficultés. Il faut renouveler le contrat social. Mazoyer répond que ce n’est pas les subventions qu’il faut continuer mais c’est de garantir à tous un prix minimum, comme cela était le cas dans les années 50, mais pas seulement en Europe, aussi dans le monde pour que tous les paysans puissent vivre de leur travail.

- Arnaud Hoyois, Italie : y a-t-il une chance pour une vraie politique de co-développement dans la politique étrangère de l’Europe ?

- Xavier de Peretti : il faut poser la question du néo-capitalisme et des néoconservateurs. Est-ce le modèle que nous voulons pour l’Europe ? je ne le crois pas. Ce n’est pas notre vision ni notre civilisation. Il faut le réaffirmer clairement dans notre projet.

10/06/2008

Le projet social européen

 

François Bayrou plaide pour un projet social européen

LE MONDE | 09.06.08 | 14h19  Au moment où les regards sont tournés vers l'Irlande et le référendum du 12 juin sur le traité de Lisbonne, François Bayrou a lancé, dimanche 8 juin, un appel pressant pour un "projet social européen". Devant un millier d'adhérents du Mouvement démocrate (MoDem) réunis à la Maison de la chimie, à Paris, pour une convention sur l'Europe, il a donné le coup d'envoi de sa campagne pour les élections européennes de juin 2009, qui, espère-t-il, devraient lui être plus favorables que les scrutins législatifs ou municipaux et permettre à sa nouvelle formation d'affirmer son identité.



Dans son discours de clôture, M. Bayrou a fait part de son "souci" et de sa "détermination" pour "repenser et reconstruire" une Europe dont il a vivement critiqué la mise en coupe libérale. "Il nous revient de penser une Europe nouvelle et de la faire aimer", a-t-il défendu.

"Les peuples européens ne reconnaissent plus la construction européenne comme leur affaire", a jugé l'ancien candidat à l'élection présidentielle. S'il revendique sa filiation avec les "pères fondateurs de l'Europe", il veut s'inscrire "dans une démarche de reconstruction profonde". "Nous ne pouvons plus nous contenter de l'invocation de l'idéal européen, de la défense de ce qui s'est fait, a lancé M. Bayrou en clôture de la convention. Nous devons mettre au centre de notre propos les questions qui ont fait que les citoyens se sont éloignés de l'Europe."

Aussi a-t-il voulu insister en premier lieu sur la "nature" de l'Europe. "L'Europe, ce n'est pas d'abord un marché, c'est la défense de valeurs et d'un projet de société, la nature de ce projet est sociale", a plaidé le président du MoDem. "La vocation des institutions européennes n'est pas de défendre la concurrence, et encore la concurrence, et exclusivement la concurrence", a-t-il poursuivi. Et l'éleveur de chevaux de lancer un "cri du coeur" contre l'"abaissement devant une directive européenne infondée" qui prévoit l'ouverture partielle, à partir de 2009, des jeux et des paris en ligne, notamment du pari mutuel urbain (PMU) : "On n'a pas fait l'Europe pour les bookmakers !"

"DIVERSITÉ"

M. Bayrou s'est également posé en défenseur de la "diversité" face à une Europe qui "nivelle les identités". Il a enfin insisté pour une Europe qui prenne le parti de "défendre les Européens dans la globalisation" et non de "défendre la globalisation auprès des Européens".

"Nous n'allons pas laisser l'Europe comme elle est", s'est engagé le président du MoDem, brossant un tableau des "grands défis qui l'attendent" et des "grands déséquilibres" : démographique - "jamais une puissance vieillissante et riche n'a survécu lorsqu'elle était entourée de régions jeunes et pauvres" -, énergétique, climatique et économique. "Le temps de l'énergie rare et chère oblige à tout changer, et surtout tout changer pour les pauvres", a soutenu M. Bayrou, qui a aussi mis l'accent sur "le pillage du tiers-monde, pas seulement par l'Occident mais avec la complicité active de ceux qui sont parfois aux postes de responsabilité dans ces sociétés".

Un peu plus tôt, Eva Joly, conseillère spéciale anticorruption et antiblanchiment auprès du gouvernement norvégien, avait dénoncé les "paradis fiscaux" et les complaisances dont bénéficient les flux financiers illicites. Vivement acclamée, l'ancienne juge du pôle financier de Paris n'a pas exclu de s'engager dans le débat européen aux côtés de M. Bayrou, sans préciser si elle pouvait être candidate.

Patrick Roger

06/06/2008

vive le tél portable.chercher l'ereur

cherchez l'erreur



http://fr.youtube.com/watch?v=V94shlqPlSI

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04/06/2008

PROCHAINS RENDEZ-VOUS DE GARTEN//JARDIN 2ème semestre 2008

PROCHAINS RENDEZ-VOUS DE GARTEN//JARDIN 2ème semestre 2008
Pour toute info supplémentaire contactez : gartenjardin@yahoo.fr

Mercredi 4 juin: Café//Kuchen sur la plate-forme centrale de la passerelle. Balade cycliste à 14h et réunion sur la passerelle à partir de 16h.

Samedi 14 juin: visite de la Landesgartenschau (festival d'art paysager du Baden -Württemberg) à Bad Rappenau, avec M. Wenninger. rendez-vous à la gare d'Appenweier à 7h45 (départ 7h58 - retour à Appenweier 20h50, 21h55 où 23h07)
Mercredi 2 juillet: Café//Kuchen sur la plate-forme centrale de la passerelle. Balade cycliste à 14h et réunion sur la passerelle à partir de 16h.

Un soir de juillet où d’août : (date à préciser) visite nocturne des jardins éphémères et pérennes avec Guy Moritz

Mercredi 6 août : Café//Kuchen sur la plate-forme centrale de la passerelle. Balade cycliste à 14h et réunion sur la passerelle à partir de 16h.

Un dimanche d'août ou septembre : ( date à préciser) reprise du rallye des deux rives dans une version familiale avec pique-nique à midi

Mercredi 3 septembre : Café//Kuchen sur la plate-forme centrale de la passerelle. Balade cycliste à 14h et réunion sur la passerelle à partir de 16h.

Mercredi 1er octobre : Café//Kuchen sur la plate-forme centrale de la passerelle. Balade cycliste à 14h et réunion sur la passerelle à partir de 16h.

Samedi 11 et dimanche 12 octobre :, Salon des Associations au Wacken.

Mercredi 5 novembre :Café//Kuchen à partir de 16h avec balade cycliste à 14h


RENDEZVOUS GARTEN//JARDIN 2 Semester 2008


Mittwoch, 4. Juni : ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

Samstag, 14. Juni : Besuch der Landesgartenschau in Bad Rappenau, Führung über das Gelände durch Herrn Wenninger,

Treffpunkt am Bahnhof in Appenweier um 7h45 (Abfahrt um 7h58 – Ankunft in Appenweier um 20h50, 21h55 oder 23h07)

Mittwoch, 2. Juli : ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

An einem Abend im Juli oder August : nächtliche Führung durch die temporären Gärten mit Guy Moritz

Mittwoch, 6.August : ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

An einem Sonntag im August oder September : Rallye an den beiden Ufern in familiärer Form mit Picknick am Mittag

Mittwoch, 3. September : ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

Mittwoch, 1. Oktober :ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

Samstag, 11. und Sonntag, 12. Oktober : Teilnahme an der Messe der Vereine auf dem Wacken (Messegelände in Strasbourg)

Mittwoch, 5. November : ab 16h Café//Kuchen auf der Plattform der Passerelle – um 14h Start zur Radrundfahrt auf der Passerelle

Quelles nouvelles extensions Tram pour Strasbourg

Suite à l'article du blog dna

Le tram à Lingolsheim... et après ?

Par Christian Bach, journaliste, voir lien 

 http://strasbourg.dna.fr/?Le-tram-a-Lingolsheim-et-apres&id_article=1806#formulaire_forum

dont extrait principal ci-dessous :

"Quelle sera la suite ? Durant la campagne, il a été question de nouvelles extensions du tram.

- Celle de Hautepierre vers le Zénith s’impose comme une évidence. Roland Ries l’a intégrée dans son programme.

- L’extension au sud pour la desserte d’Illkirch pourrait être au programme aussi. Le nouveau président de la CUS, Jacques Bigot, qui est maire de cette commune, va probablement plaider pour ce chantier.

- L’extention vers Kehl prend tout son sens si l’on raisonne à l’échelle de l’Eurodistrict et si l’on prend en considération la multiplication des échanges transfrontaliers depuis la mise en place de l’euro.

- Une extension pour faire entrer le tram au coeur de la Robertsau pourrait être envisagée. Suite logique de ce qui a été fait lors du précédent mandat. Mais il n’est pas du tout sûr que la nouvelle équipe qui dirige la ville et la CUS fasse ce choix...

Enfin, il y a une chose qu’il ne faut pas négliger : les précédentes extensions -13,5 km- ont coûté quelque 400 millions d’euros. Un investissement que la CTS et la CUS doivent digérer maintenant.

Etes-vous favorables à de nouvelles extensions du tram, lesquelles ? Etes-vous favorables à une augmentation de la taxe professionnelle (impôt local perçu par la CUS) pour financer des extensions ?"

 voici notre point de vue Loup-de mis sur ce blog lundi 2 juin 2008 à 19:06,

Préalablement, il s’agit de connaître la marge financière dont disposera la nouvelle municipalité suite à l’aufit financier qui sera dévoilé au prochain conseil municipal de Strasbourg et de la CUS courant juin 2008.


A ce stade, il y aura la hierachisation des priorités dont les extensions TRAM feront partie.

Si la collectivité dispose des moyens financiers suffisants et des aides promises de l’Etat pour ce genre d’investissement, la priorité portera sur les liaisons dont le plus grand nombre de Strasbourgeois auront besoin après une étude sérieuse en matière d’"économie des trasports" (le volume probable de personnes transportées le plus élevé au km d’extension tram projeté devrait normalement guider le choix de nos élus).

Une réflexion globale sur les déplacements multimodaux serait à engager (simplifier les accès, développement du tram-train, favoriser le covoiturage sur les axes de déplacements, transports doux, etc) et devrait également éclairer le choix définitif.

Comme tous les membres assidus de l’ex-conseil de quartier, nous n’avons jamais eu accès à ces dossiers et ce, pour toutes les extensions décrétées par l’ancienne municipalité.

Plus d’information et plus de transparence permettrait de se forger une véritable opinion.

Nous restons sans avis .....à ce jour.

02/06/2008

Rendez-vous samedi 14 juin à 14 heures 30 place de la gare à Strasbourg, pour le départ de la prochaine vélorution

 Communiqué

Rendez-vous samedi 14 juin à 14 heures 30 place de la gare, pour le départ de la prochaine vélorution. Publicyclette-gadget ou véritable politique pro-vélo ? La nouvelle majorité municipale devra choisir. À la
tête du peloton, la CREP ouvre le débat !
Les Vélo’v lyonnais ou les Vélib’ parisiens sont des publicyclettes. C’est-à-dire des vélos en libre-service accompagnés d’une multiplication des panneaux publicitaires (vantant souvent les mérites de la bagnole).
Les élus les adorent : ce « service » leur donne une image écolo, et leur évite les frais d’une véritable politique du vélo. Mais pour l’obtenir, ils bradent au privé le jackpot de la pub en ville.

Avec moins de 10 % des déplacements effectués à bicyclette, contre environ un tiers dans les métropoles d’Europe du Nord, Strasbourg est à la traîne. La proposition de Roland Ries d’installer un vélo en libre-service n’est pas à la hauteur du col à franchir !

Notre argumentaire complet : http://crep.strasbourg.free.fr/spip.php?article104

Pendant sa campagne, notre nouveau maire a promis plus de démocratie locale : tiendra-t-il ses engagements, en organisant, par exemple, une large consultation pour relancer la politique du vélo à Strasbourg ?
Afin que le débat ne se limite pas aux seules publicyclettes, la CREP ouvre la course avec cette nouvelle vélorution !

L'annonce sur le site :
http://crep.strasbourg.free.fr/spip.php?article100