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26/02/2011

H1N1 : un gâchis financier et sanitaire PLUS DE 110 EUROS PAR PERSONNE VACCINÉE

Un patient se fait vacciner, le 12 novembre 2009 à Marseille, contre le virus H1N1.

Un patient se fait vacciner, le 12 novembre 2009 à Marseille, contre le virus H1N1.REUTERS/JEAN-PAUL PELISSIER

 

"Une stratégie vaccinale trop ambitieuse et non évolutive", un plan pandémie grippale fournissant "un cadre incomplet et trop rigide", un "choix discutable d'une couverture large de la population" par la vaccination, des "contrats d'acquisition de vaccins mal négociés", "une campagne coûteuse au regard des résultats obtenus", "une communication de crise insuffisamment réactive"... Les critiques pleuvent dru sur la gestion par le gouvernement de la réponse à la pandémie de grippe A(H1N1) de 2009-2010. Dans son rapport annuel 2011, rendu public jeudi 17 février, la Cour des comptes étrille l'ensemble du dispositif interministériel et sa mise en œuvre.

Elle met particulièrement en cause l'échec de la campagne de vaccination de masse : 5,4 millions de personnes vaccinées, soit moins de 8,5 % de la population totale. Le coût total est de 662,6 millions d'euros, a calculé la Cour, soit davantage que les 510 millions d'euros annoncés par Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, au cours de son audition par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la gestion de la menace pandémique.

"PLUS DE 110 EUROS PAR PERSONNE VACCINÉE"

A raison d'un total de 5,9 millions de doses utilisées – certaines personnes ayant reçu deux injections –, les magistrats de la rue Cambon en concluent que "le coût de la campagne de prévention contre la grippe A(H1N1) a été particulièrement élevé puisqu'il a atteint plus de 110 euros par personne vaccinée". extraits le monde 190211

16/01/2010

La solitude de Bradley Birkenfeld face à la lutte contre la fraude fiscale

Commentaire : Malheur à celui qui le scandale arrive.......

L'Américain Bradley Birkenfeld se serait bien vu dans la peau d'un "whistleblower" - ces "lanceurs d'alerte" qui bénéficient de la clémence de la justice pour avoir dénoncé un acte délictueux au sein de leur entreprise. Mais l'ancien gestionnaire de fortune chez UBS, dont le témoignage a permis de mettre au jour un vaste système d'encouragement à la fraude fiscale pratiqué aux Etats-Unis par le géant bancaire, devait purger, dès vendredi 8 janvier, sa peine de prison. En août 2009, une cour de Floride l'avait condamné à quarante mois de détention pour complicité de fraude fiscale, estimant qu'il n'avait accepté de collaborer qu'après avoir été dénoncé par l'un de ses clients.

Avant de rejoindre sa geôle, M. Birkenfeld, dont les confessions ont obligé UBS à payer aux Etats-Unis une amende de 780 millions de dollars (545 millions d'euros) et poussé 10 000 fraudeurs à se dénoncer, a stigmatisé l'injustice qui lui est faite. Dimanche 3 janvier, dans l'émission "60 minutes" de la chaîne américaine CBS, il s'est offusqué d'être le seul à payer : "Je leur ai livré la plus grosse affaire de fraude fiscale au monde. J'ai dénoncé 19 000 criminels internationaux et je serai le seul à aller en prison pour cela ? Et pas un seul banquier suisse ?"

Son avocat, .... Me Kohn expliquait qu'emprisonner l'ex-banquier d'UBS serait "l'une des plus grandes erreurs commises par les Etats-Unis", et que cela dissuaderait les "autres Bradley Birkenfeld" de se manifester.

..... Aucun membre de la direction d'UBS n'a été inquiété. L'affaire s'est soldée en août 2009 par un arrangement extrajudiciaire obligeant la banque à livrer les noms de 4 450 clients. Le Parti socialiste suisse avait alors déposé une plainte pénale contre les anciens dirigeants d'UBS, Marcel Ospel et Peter Kurer, pour complicité de fraude fiscale. Bradley Birkenfeld se disait prêt à coopérer. En vain : à la mi-décembre 2009, le parquet de Zurich, qui n'a même pas pris la peine d'entendre l'ex-banquier, a renoncé à ouvrir une enquête.

Agathe Duparc extrait du Monde

18/12/2009

Bourses : l'essor des bourses parallèles dites "dark pools" inquiète

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Les "dark pools" sont en quelque sorte des "Bourses de l'ombre", des plates-formes permettant à un investisseur de vendre ou d'acheter des actions de façon anonyme. Le principe en soi n'est pas contestable. Les investisseurs ont toujours échangé entre eux des gros blocs de titres, hors marché, en s'entendant sur le prix. L'objectif est de ne pas chahuter la Bourse, de ne pas faire chuter ou flamber les prix avec une quantité trop importante de titres.

Mais depuis 2007, la mise en place de la directive Marchés d'instruments financiers (MIF) a ouvert à la concurrence le marché boursier et mis fin au monopole des opérateurs historiques (Euronext, London Stock Exchange etc..). Les banques et les opérateurs de marché s'y sont engouffrés pour créer les "dark pools" et se procurer ainsi des sources de revenus complémentaires.

Aujourd'hui ce marché électronique et ultra-sophistiqué représenterait moins de 10 % des échanges totaux. Mais "la progression des "dark pools" peut être dangereuse au regard des objectifs de la régulation, et notamment de l'efficience des marchés", s'inquiète Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Ces marchés de l'ombre font notamment redouter des manipulations de cours : on vend des actions sur une Bourse transparente pour faire baisser le cours officiel et l'on en achète ensuite sur une dark pool, à bon prix.

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Aux Etats-Unis le phénomène des "dark pools" inquiète aussi le régulateur. La présidente de la Securities and Exchange Commission (SEC), Mary Schapiro, a été la première à s'en alarmer. "Ce manque de transparence a le potentiel de saper la confiance du public dans les marchés actions", a-t-elle déclaré en août.

Aux Etats-Unis, les dark pools ont émergé au début des années 1990. Mais leur nombre a crû ces récemment, avec la sophistication des systèmes informatiques. Aussi le système, de "consolidated tape" mis en place il y a trente ans, afin d'agréger l'ensemble des ordres enregistrés sur les différents marchés réglementés, semble ne plus suffire. En octobre, la SEC a annoncé des mesures plus strictes pour limiter l'essor de ces plates-formes opaques.

"Dark pool". Plate-forme d'échanges de gros blocs d'actions opérés de façon confidentielle.

En Europe. Les grandes Dark Pools sont Liquidnet, EuroMillenium, Smartpool (gérée par Nyse-Euronext) et bientôt Baikal (gérée par la Bourse de Londres). Ces plates-formes se sont développée à partir de 2007 après la directive "MIF" sur la libéralisation du marché des opérateurs de Bourse.

Pour ces Bourses, le sujet n'est pas tant celui des "dark pools" que celui d'une concurrence déloyale des banques dans ce domaine. De fait, depuis 2007, les Bourses historiques ont développé leurs propres "dark pools". Nyse-Euronext, la Bourse transatlantique a créé SmartPool et le London Stock exchange (LSE), de Londres, s'apprête à mettre sur pieds "très prochainement" la sienne, Baikal. Et selon eux, il y a des "bonnes" et des "mauvaises" "dark pools". Celles qui obéissent à des règles de transparence et de surveillance, car elles sont gérées par des opérateurs de Bourse comme eux et leurs nouveaux concurrents, les plates-formes alternatives telles Turquoise ou Chi-X. Et puis il y a les autres, celles mises en place en interne par les banques qui n'ont pas les mêmes exigences.

Les banques ont en effet développé des "dark pools" appelées "crossing network", comme un service complémentaire offert à leurs clients. Mais n'ayant pas le statut d'opérateur de marché, mais celui de banques, elles ne sont pas soumises aux mêmes règles. Elles ne doivent pas assumer une surveillance des ordres. Le prix est fixé plus librement. Et les ordres ne transitent pas par une chambre de compensation. En cas de problème (faillite de la banque, etc.), les investisseurs supportent seuls le risque de contrepartie. Enfin, elles peuvent être discrétionnaires et refuser l'accès de leurs "dark pools" à des clients extérieurs.

Pour les Bourses historiques, déjà sévèrement ébranlées par l'arrivée de plates-formes alternatives qui ont rogné leurs parts de marché, c'en est trop. "Nous sommes favorables à la concurrence mais cette concurrence n'est pas loyale", dénonce Roland Bellegarde, vice président exécutif chez Nyse Euronext.

"Les Bourses sont ambiguës, estime pour sa part un banquier. Si le message est d'exiger plus de transparence, il faut aller plus loin. Ici elles ne réclament que le droit pour tout le monde de dissimuler la même chose !". Entre ces deux camps, la Commission va rapidement devoir arbitrer.

Claire Gatinois

LE MONDE extrait 16/12/09

Commentaire ; c'est en trop et comme le signale une réaction de Kiko, nous devrons bientôt retirer notre argent des banques, car après les superbonus, étrangement taxés uniquement sur 2009, une nouvelle arnaque est de nouveau organisée par les banquiers en trippot clandestins dignes des années 30. Après les subprimes, un nouveau scandale en perspective

Les dirigeants devraient bien comprendre une chose, finalement assez simple : les crises économiques font le lit des populistes, des révolutions et des des despotes. La politique de l'autruche (on fait semblant de réguler pour faire plaisir au peuple, mais au fond on laisse faire le "business as usual") nous conduit droit dans le mur. Un autre monde est possible. Ce slogan n'est ni de droite ni de gauche. C'est une question de simple survie... de la démocratie.

Ah, et puis il y a bien plus de 40 banques. Chers concitoyen/ne/s nous serons plumés sournoisement par le cancer bancaire. A moins que nous ne soutenions et poussions avec force nos politiciens, Angela, Gordon et Nicolas. Bon courage.

Les banquiers mangent les sous de tout le monde, brillamment... Offrez- vous pour Noël le dernier Attali sur le Crise.

Voilà que les spéculateurs "officiels" se plaignent de la concurrence des spéculateurs "au noir" ! Rigolons, rigolons, mes frères habituellement cocus, ils seront de plus en plus nombreux à nous faire cracher le sang. On apprécie, évidemment. Les "régulateurs sont inquiets", alors qu'ils n'ont jamais rien régulé et qu'ils n'ont pas l'intention de le faire. Et les journalistes gobent ça ? et nous le reservent sans la critique virulente qu'ils devraient en faire ? Quele soumission au système !

Bref, tout recommence comme avant !! A quand la prochaine crise ? Et que fait notre Conducator National ?