23/12/2012
Le changement climatique est déjà visible dans toute l'Europe
Comme le montre le rapport intitulé «Climate change, impacts and vulnerability in Europe 2012en» (Changement climatique, impacts et vulnérabilité en Europe), on a observé en Europe des températures moyennes plus élevées, ainsi qu'une diminution des précipitations dans les régions méridionales et une augmentation de ces dernières en Europe du Nord. La calotte glaciaire du Groenland fond, de même que les glaces de l’Océan Arctique et de nombreux glaciers en Europe. Le manteau neigeux a diminué et une grande partie du permafrost s’est réchauffée.
Ces dernières années, des évènements climatiques extrêmes tels que vagues de chaleur, inondations et sécheresses ont entraîné des dommages de plus en plus coûteux en Europe. Il convient certes de disposer de davantage de preuves pour déterminer la part du changement climatique dans cette tendance, mais l'augmentation des activités humaines dans les zones à risque a été un facteur clé. L'évolution future du climat devrait augmenter cette vulnérabilité, car les évènements extrêmes devraient devenir plus intenses et plus fréquents. Si les sociétés européennes ne s'adaptent pas, le coût des dommages devrait, selon le rapport, s'accentuer.
Le rapport souligne que certaines régions seront moins à même de pouvoir s'adapter au changement climatique que d'autres, en partie à cause des disparités économiques en Europe. Les effets du changement climatique pourraient renforcer ces inégalités.
Comme Mme Jacqueline McGlade, directrice exécutive de l'AEE, l’a déclaré: «le changement climatique est une réalité à l’échelle mondiale, son étendue et sa rapidité deviennent sans cesse plus évidents. Ceci signifie que tous les acteurs de l'économie, y compris les ménages, doivent s'adapter ainsi que réduire leurs émissions.»
Observation du changement climatique et projections - quelques résultats clés
La dernière décennie (2002–2011) a été la plus chaude jamais enregistrée en Europe, avec des températures du sol supérieures de 1,3°C à la moyenne de l’ère préindustrielle. Diverses projections modélisées montrent que la température moyenne de l'Europe pourrait être de 2,5 à 4°C plus élevée dans la seconde moitié de ce siècle par rapport à la moyenne enregistrée de 1961 à 1990.
Les vagues de chaleur sont plus fréquentes et plus longues, et ont causé des dizaines de milliers de décès au cours de la dernière décennie. Le rapport souligne que l'augmentation prévue de ces vagues de chaleur pourrait accroître le nombre de décès qui en découlent dans les prochaines décennies, à moins que les sociétés ne s'adaptent. En revanche, le nombre de décès causés par le froid devrait diminuer dans de nombreux pays.
Si les précipitations diminuent dans les régions méridionales, il est établi dans le rapport qu'elles augmentent en Europe septentrionale. Ces tendances devraient se poursuivre. Le changement climatique devrait augmenter la fréquence des débordements des cours d’eau et rivières, surtout dans le nord de l'Europe, car l'augmentation des températures intensifie le cycle de l'eau. Il est cependant difficile de discerner l'influence du changement climatique dans les données historiques concernant les inondations dans le passé.
L'assèchement des cours d’eau et rivières semble être devenu plus sévère et fréquent en Europe méridionale. Le débit minimal devrait diminuer notablement en été en Europe du Sud, mais aussi dans d'autres régions de l'Europe, à divers degrés.
L'Arctique se réchauffe plus vite que les autres régions. En 2007, 2011 et 2012, on a enregistré une diminution très importante des glaces de l’Océan Arctique, environ la moitié de l'étendue minimale constatée dans les années 1980. La fonte de la calotte glaciaire du Groenland a doublé depuis les années 1990, avec une perte annuelle moyenne de 250 milliards de tonnes de 2005 à 2009. Les glaciers des Alpes ont perdu environ les deux tiers de leur volume depuis 1850 et cette tendance devrait se poursuivre.
Le niveau des mers s'élève, ce qui augmente le risque d'inondations côtières lors de tempêtes. Le niveau moyen des mers a augmenté de 1,7mm par an au cours du XXe siècle, et de 3mm par an au cours des dernières décennies. Les projections varient énormément, mais il est probable que la montée du niveau des mers au cours du XXIe siècle dépassera celle du siècle précédent. .....
Il est souligné dans le rapport qu'outre les impacts résultant de la chaleur, d'autres effets sur la santé humaine sont également importants. Le changement climatique intervient dans la propagation de certaines maladies, il permet par exemple à la tique Ixodes ricinus de se développer plus au nord, et le réchauffement pourrait aider certains moustiques et phlébotomes vecteurs de maladies infectieuses à mieux s'adapter à certaines régions d'Europe. La saison des pollens est plus longue et commence 10 jours plus tôt qu'il y a 50 ans, ce qui affecte également la santé humaine.
De nombreuses études ont constaté d'importants changements dans les caractéristiques des végétaux et des animaux. Par exemple, la floraison des plantes survient plus tôt dans l'année, tout comme le développement du phytoplancton et du zooplancton dans les eaux douces. D'autres animaux et végétaux migrent vers le nord ou en altitude car leur habitat se réchauffe. Mais la vitesse de migration de bien des espèces est insuffisante par rapport à celle du changement climatique, ce qui pourrait conduire à leur disparition.
Si l'Europe du Sud devrait disposer de moins d'eau pour l'agriculture, les conditions pourraient s'améliorer dans d'autres régions. Pour certaines cultures, la saison de croissance s'est allongée en Europe et cette évolution devrait se poursuivre, selon les projections, parallèlement à l'expansion de cultures de saison chaude sous les latitudes plus septentrionales. Cependant, les rendements devraient diminuer pour certaines cultures en raison des vagues de chaleur et des sécheresses en Europe centrale et du Sud.
Avec l'augmentation des températures, la demande de chauffage a également diminué, ce qui permet des économies d'énergie. Cependant, ce facteur doit être comparé avec l'augmentation de la demande d’énergie pour la climatisation durant les étés plus chauds.......extraits eea.europa
13:44 Publié dans europe, politique & environnement, santé, sécurité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : climat, réchauffement, réchauffement climatique, europe | Facebook |
26/12/2010
Pourquoi fait-il si froid ?
La réponse est limpide, devez-vous penser, narquois : parce que nous sommes en hiver ! Certes, mais voilà, vous n’aurez pas été sans remarquer que les alertes vigilance orange de Météo France ont atteint une fréquence des plus inhabituelles, alors que les épisodes neigeux se multiplient sans donner le moindre signe de répit dans la partie nord du pays. On en oublierait presque que l’hiver n’a officiellement débuté que ce mardi. Pour Jérôme Lecou, ingénieur-prévisionniste à Météo France, ce genre d’hiver rigoureux devrait s’avérer moins commun dans les années à venir, en raison du réchauffement climatique planétaire, n’en déplaise aux climatosceptiques.
D’où vient cette vague de froid qui s’est abattue sur l’Europe depuis le début du mois ?
Jérôme Lecou : Le temps actuel découle du phénomène de la Niña, dans l’Atlantique Nord, qui favorise les déplacements d’air froid en provenance des pôles, via la Scandinavie, ainsi que l’Allemagne et le Benelux. Au final, on est aujourd’hui confrontés à une prépondérance des flux de Nord/Nord-est au lieu de flux d’Ouest comme à l’accoutumée. Il en découle un scénario de froid remarquable, atypique pour l’Europe, qui devrait perdurer jusqu’à janvier ou février.
En quoi cet hiver est-il si particulier ?
Jérôme Lecou : Cette année, les épisodes neigeux ont été précoces, rapprochés et soutenus. Les derniers hivers de cet ordre remontent à 1986 ou 1987, mais il s’agissait davantage des mois de janvier ou février. En termes de grands froids dès le mois de décembre, dans le tiers nord de la France, 2010 rappelle plutôt l’hiver 1969. Paris avait alors connu 17 jours de neige en décembre. Cette année, on en compte pour l’instant 15 depuis le début du mois. Et sur l’année entière, la capitale a pour l’instant enregistré 30 jours de neige, contre 37 pour le record, qui remonte à 1970. Ces chutes de neige ne sont ainsi pas si fréquentes, de la même façon que pour la Normandie ou le Nord-Pas-de-Calais.
Comment de tels épisodes de froid sont-ils compatibles avec un monde qui se réchauffe ?
Jérôme Lecou : Cet épisode de froid n’est effectivement pas à l’image des tendances actuelles qui vont dans le sens d’un réchauffement climatique. Mais il faut raisonner à une échelle globale et non locale. Et les moyennes des climats mondiaux vont dans le sens d’une augmentation des températures. On a par exemple observé des records de douceur de novembre au début du mois de décembre en Europe de l’Est. Et 2010 devrait être l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, avec 1998 et 2005. extraits lemonde
Commentaire : on n'a froid localement mais globalement au niveai planétaire on n'a jamais eu aussi chaud
05:13 Publié dans politique & environnement | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : froid, réchauffement | Facebook |
29/12/2009
Lutte contre la déforestation : l’initiative de la Norvège
« Les mesures de protection des forêts tropicales peuvent représenter un tiers des réductions nécessaires d’ici 2020 » (Jens Stoltenberg, Premier ministre norvégien) | Crédit photo : © 3355m - Fotolia.com |
Pour combattre la déforestation qui aggrave le réchauffement climatique, le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a indiqué hier (22 décembre) s’engager à la constitution d’un groupe des principaux pays forestiers du monde : Brésil, Indonésie, Guyana, Gabon, Papouasie Nouvelle-Guinée. Objectif : préparer la Conférence de Mexico, qui aura lieu fin 2010, sur la protection des puits de carbone de la planète.
lire la suite en cloquant sur developpementdurable
commentaire : une très bonne initiative
03:42 Publié dans politique & environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : déforestation, réchauffement, norvège | Facebook |