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09/11/2012

Huile de palme : l'amendement Nutella, c'est pas que pour les enfants

Où l'on parle huile de palme, cholestérol, shampoings, déforestation et taxe graduée.

On l’appelle «l’amendement Nutella». Adopté mercredi en commission des affaires sociales au Sénat sur proposition du sénateur socialiste Yves Daudigny, ce texte vise à augmenter de 300% la taxe sur l’huile de palme, huile que l’on retrouve un peu partout au supermarché et notamment dans les pots de Nutella. Pourquoi cette taxe ? Quel est son objectif et ses limites ? L’huile de palme est-elle dangereuse pour la santé ? Eléments de réponse.

Où trouve-t-on de l'huile de palme ?

L’huile de palme est l’huile la plus produite au monde. On en trouve partout. Un tiers de nos produits de consommation courante en contiennent, selon un rapport de l'ONG écologiste WWF. Dans les aliments, comme les barres chocolatées, le Nutella donc, mais aussi les chips, la margarine... La France consomme 126 000 tonnes d’huile de palme à usage alimentaire chaque année, ce qui revient à 2 kg par Français par an ! On en trouve aussi dans les savons, shampoings, cosmétiques et les agro-carburants.

Que lui reproche-t-on ?

Beaucoup de choses. D’une part, et c’est la raison de cet amendement, l’huile de palme serait mauvaise pour la santé. Cette huile contient 50% d’acides gras saturés, responsables entre autres du cholestérol 1. «Cela dit, tempère Jean-Michel Lecerf, chef du Service Nutrition à l’Institut Pasteur de Lille, le beurre en contient 65%. On ne peut pas dire que l’huile de palme soit dangereuse en tant que telle pour la santé mais comme tout aliment il ne faut pas en abuser.»

Autre problème, à une autre échelle. Environnementale cette fois. La culture du palmier à huile étant très rentable, les surfaces de plantation ne cessent d’augmenter. Selon WWF, elles ont doublé en Malaisie et quintuplé en Indonésie en vingt ans... Souvent en lieu et place des forêts. L’Indonésie est particulièrement touchée par la déforestation avec 1,8 millions d’hectares de forêt vierge déboisés chaque année. Et 85% des forêts de Sumatra, une ile de l’Indonésie, ont été déboisées à cause du commerce de bois et de la conversion en plantation de palmier à huile notamment.

......

Peut-on se passer de l’huile de palme ?

«Non, pas totalement», répond catégoriquement le docteur Lecerf. Il existe pourtant d’autres huiles (de colza, de soja ou de tournesol) qui peuvent être utilisées à la place. Mais toutes n’ont pas les mêmes qualités nutritionnelles. Selon Lecerf, «l’huile de palme est plus résistante au chauffage et l’oxydation que l’huile de colza par exemple.» Utilisée comme graisse, l’huile de palmiste (issue de la graine du palmier à huile) pourrait très bien être remplacée par le beurre. Une solution plus onéreuse pour les industriels.

«Utiliser l’huile de palme est trop souvent la solution de facilité, estime Yves Daudigny, le sénateur PS à l’origine de l’amendement. Sans complètement s’en passer, on pourrait du moins en réduire singulièrement la consommation.» D'où son amendement, qui vise d’abord les industriels.

Que prévoit le texte ?

Les huiles sont déja toutes taxées en France aujourd'hui, selon un barème complexe. L'amendement vise à augmenter de 300% la taxe sur l’huile de palme. «Aujourd’hui, l’huile d’olive se retrouve deux fois plus taxée que l’huile de palme. L’idée serait de proposer une taxe additionnelle pour passer d’une taxe de 100 à 400 euros par tonne d’huile de palme, détaille Yves Daudigny. Qui tient à préciser : «L’idée n’est pas de générer de nouvelles recettes pour combler le trou de la sécu ou limiter les achats des consommateurs. Ce n’est pas un amendement de type anti-tabac. Et je ne veux pas non plus être vu comme le monsieur anti-Nutella.»

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L'amendement sera examiné en séance au Sénat en début de semaine prochaine.

1 Lire ici le rapport de Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). extraits libération

Commentaire : pour notre balance commercial et pour notre santé, remplacer le huile de palme par le beurre serait un avantage

26/08/2011

Communiqué : Unilever a un problème: pour ses margarines Fruit d'Or et Planta Fin, le groupe se fournit en huile de palme auprès d'un des producteurs les moins scrupuleux d'Indonésie: Wilmar International

La plus grande multinationale de l'huile de palme au monde est tristement célèbre pour ses
déforestations illégales et graves violations des droits de l'homme. Récemment, une de ses
filiales sur l'île de Sumatra s'est une nouvelle fois livrée à la violence: elle a fait appel aux
forces de polices Brimob pour mettre entièrement à sac un village et tirer à balles réelles
sur sa population indigène. Le motif: un homme a voulu vendre des fruits de palmiers
à huile dont l'entreprise revendique la propriété.
Unilever connaît depuis longtemps les pratiques de ses fournisseurs. Nous voulons de
nouveau aujourd'hui placer le groupe devant ses responsabilités et l'inciter à remplacer
l'huile de palme de ses produits par des graisses produites localement.

Signez notre pétition adressée à M. Bruno Witvoët, PDG d'Unilever France:

www.sauvonslaforet.org/petitions

Encore une chose: les habitants du village saccagé sont en plein désarroi, cinq d'entre eux
croupissent encore en prison. Nous faisons une collecte de dons spéciale pour leur offrir
une aide pour la reconstruction de leurs maisons, la prise en charge des frais d'avocats,
les frais médicaux pour les blessés et organiser des manifestations à Jambi, la capitale de
la province sur l'île de Sumatra:

www.sauvonslaforet.org/dons

11/04/2010

A voir avant de se jeter sur le kitkat

Kitkat enthält Palmöl. Das Palmöl stammt unter anderem aus Indonesien. Dort vernichtet der Konzern riesige Urwaldflächen, um Ölpalmen-Plantagen anzulegen. Das Öl wird vor Ort gepresst und von Sinar Mas oder Zwischenhändlern wie Cargill verkauft - zum Beispiel an Nestle.

Kitkat contient de l'huile de palme.en indonésie, on détruit des trés grande forêts pour uniquement produire de l'huile de palme et vendue à Nestlé par des intermédiaires comme Cargil

voir ici

20/02/2010

L’industrie de l’huile de palme attaque des journalistes

Nanga Léon, notable du village pygmée dit Bidou III, déplore la perte de ses terres, saccagées par la SOCAPALM. Crédit photographique : Isabelle Alexandra Ricq. Nanga Léon, notable du village pygmée dit Bidou III, déplore la perte de ses terres, saccagées par la SOCAPALM. Crédit photographique : Isabelle Alexandra Ricq.

 

Quand la liberté de presse recule devant les magnats de l’économie

Les Français se rappelleront sûrement des vacances en famille à bord d’un yacht de luxe, offertes à M. Nicolas Sarkozy après son élection présidentielle en mai 2007, par son ami M. Vincent Bolloré. L’affaire avait choqué, en témoignent les critiques et indignations suscitées sur la scène politique. Le milliardaire est aujourd’hui au cœur d’une nouvelle actualité, bien plus alarmante, et pourtant largement moins médiatisée. Le 15 décembre 2009, un journaliste et un producteur de France Inter ont été cités à comparaître devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, suite à la plainte pour diffamation déposée contre eux par M. Bolloré. L’homme d’affaire s’est senti menacé par le reportage «Cameroun, l’empire noir de Vincent Bolloré » diffusé le 29 mars 2009, dénonçant les conséquences sociales et écologiques des pratiques du groupe Bolloré en Afrique. Y était reporté que pour cultiver des palmiers à huile, les villages sont détruits, les forêts sont rasées, et les Hommes, privés de leurs ressources et modes de vie traditionnels, sont contraints de travailler pour Bolloré dans des conditions déplorables.

Les journalistes s’étant rendus au Sud-ouest du Cameroun, ont trouvé les villages Pygmées Kilombo I, Bidou III, ainsi que  Mbonjo, et Nkapa dans le département de Moungo, enclavés par des palmiers. Les forêts alentours, territoires de chasse et de cueillette traditionnels des communautés locales, ne sont plus que cendres. La Société Camerounaise des Palmeraies (SOCAPALM), détenue depuis sa privatisation en l’an 2000 à 38,75% par Bolloré via l’entreprise belge Socfinal, ne cesse d’étendre ses monocultures de palmiers à huile. Du temps de la société d’Etat, elle n’a pas hésité pas à expulser les populations établies en mettant le feu à leurs maisons. Aujourd’hui, la SOCAPALM continue à détruire la nature locale et à ignorer les droits des populations sur les terres qu’elles exploitent. « Les gens de la SOCAPALM sont venus ici plusieurs fois, nous leur avons dit de nous laisser un peu de forêt pour chasser mais ils ne veulent pas », confie un habitant du village Bidou III à la journaliste Noumba Danielle. Privés de leurs habitudes de vie, ces hommes et femmes n’ont souvent d’autre choix que de travailler dans les plantations pour survivre. Sans équipements appropriés ni couverture sociale, les ouvriers s’épuisent pour des salaires de misère, qui ne sont de surcroît pas toujours payés. Pour 30 000 francs Cfa (50 euros) par mois, un employé doit couper 250 régimes de noix de palme par jour. Les infrastructures, écoles, et hôpitaux promis ne sont pas construits, ni les dédommagements annoncés versés. Dans les palmeraies de la Kienké, la plus grande concession du Cameroun s’étendant sur 15 000 hectares, les employés vivent dans des baraques insalubres et subissent des violences de la part de leurs employeurs de la SOCAPALM. Auprès des journalistes venus recueillir leurs témoignages, les ouvriers se sont eux-mêmes surnommé « les esclaves de la SOCAPALM ».

Les plantations de palmiers sont aussi une plaie pour l’environnement. Afin de rendre les terres cultivables, les forêts naturelles sont déboisées et remplacées par des monocultures qui érodent les sols....lire la suite et source sur sauvonslaforet