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03/04/2010

Pourquoi et comment estimer la valeur économique de la biodiversité forestière ?

Les constats scientifiques sur l’érosion de la biodiversité sont alarmants. Les différents
acteurs des politiques publiques en sont conscients ; mais les termes de négociation ou
l’efficacité des décisions s’expriment et se mesurent selon des critères économiques, qui
peuvent difficilement rendre compte de la biodiversité, de ses valeurs et même de ses
« services ». Des économistes ont cependant imaginé des méthodes d’évaluation
indirecte et partielle de la biodiversité pour différents types de problèmes. Le Cemagref
en a fait, pour ce qui peut s’appliquer en forêt tempérée, une synthèse
à vocation de
guide méthodologique. Les auteurs donnent ici un bref aperçu de ce travail, impossible
à résumer en quelques pages.

Dans un contexte où la perte du nombre d’espèces est mille fois plus élevée que le taux naturel d’extinction
(Blondel, 2005) et où la France s’est fixé comme objectif de stopper cette érosion d’ici 2010, la préservation de la biodiversité est devenue un enjeu important
.
Lamultiplication des travaux réalisés sur cette thématique en est la preuve. En 2005, le Millennium Ecosystem Assessment (MEA) a évalué les conséquences des changements que subissent les écosystèmes pour le bien-être humain. En 2008, une étude (Braat et ten Brink, 2008) a estimé le coût de l’inaction, celui-ci étant défini comme le « dommage environnemental survenant en l’absence de mesures additionnelles ou de réformes ». Récemment, un rapport sur l’approche économique de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes a été publié et propose des valeurs de référence, notamment pour les services rendus par les forêts tempérées (CAS, 2009).
Par rapport à ces différentes démarches dont l’un des principaux objectifs est de sensibiliser un large public
aux problèmes induits par la perte de biodiversité, notre travail vise un public plus restreint et déjà
conscient de ce problème : les gestionnaires de forêts publiques et privées.
Même s’il est reconnu que les forêts représentent plus de la moitié de la biodiversité terrestre, les gestionnaires forestiers ont besoin de mesurer cette valeur en termes économiques pour avoir des éléments
d’arbitrage pertinents et ainsi mieux intégrer la biodiversité dans leurs choix de gestion.

lire la suite en cliquant sur  le Texte intégral / Full text en bas de ici  cemagref

ou ici

commentaire : c'est un article plus technique due d'ordinaire mais utile pour comprendre les enjeux pour la préservation de la biodiversité

22/04/2009

Climat Le réchauffement réduit déjà le puits de carbone des forêts

On a l'habitude de considérer que seule la déforestation agit sur la capacité des forêts à stocker des gaz à effet de serre. Or, le changement climatique, en agissant notamment sur la fréquence des sécheresses et sur les ressources hydriques, perturbe déjà les écosystèmes forestiers. Dans un rapport publié jeudi 16 avril, l'Union internationale des instituts de recherche forestière (IUFRO) estime qu'au-delà d'une hausse des températures de 2,5 °C, les forêts pourraient libérer de grandes quantités de carbone et inverser ainsi leur rôle. « Au lieu de freiner le réchauffement, elles pourraient l'accélérer », avertissent les chercheurs en appelant les gouvernements à agir pour limiter ce phénomène.