13/11/2009
La dégradation des tourbières aggrave le réchauffement
3,8 millions de km2 de zones humides dans le monde
Superficie. La superficie mondiale des zones humides telles que les tourbières représente 3,8 millions de km2. Les pays les plus largement dotés sont la Russie (1 176 280 km2 pour la partie asiatique et 199 410 km2 pour la partie européenne), le Canada (1 133 926 km2) et l'Indonésie (265 500 km2).
Emissions. L'assèchement des zones humides dans le monde aurait provoqué des émissions de 1,3 milliard de tonnes de CO2 en 2008. Les principaux émetteurs de gaz sont l'Indonésie (500 millions de tonnes de CO2), la Russie (160 millions) et la Chine (77 millions). L'Europe des Vingt-Sept émet 174 millions de tonnes.
Ratio. Dans 15 pays, dont l'Islande, l'Ouganda ou la Mongolie, les émissions dues à la dégradation des tourbières sont plus élevées que celles qui proviennent des combustibles d'origine fossile.
Les tourbières qui tapissent le globe sont comme un "no man's land" dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elles ne sont pas prises en compte par le protocole de Kyoto dans l'estimation des émissions de carbone des pays et, du coup, les gouvernements n'y accordent qu'un intérêt très limité dans leurs discussions actuelles. Pourtant, résultat de l'accumulation progressive de matière végétale, la tourbe retient en elle des quantités importantes de carbone d'origine organique. La dégradation ou l'assèchement des zones humides, pour les besoins de l'agriculture et de la production d'énergie, libère ce gaz. Un processus qui contribue sensiblement au réchauffement du climat.......
Face à ces quantités de CO2 émises, les pays qui s'apprêtent à se réunir à Copenhague ne sont pas enclins à réagir, regrette Alex Kaat. "Le CO2 provenant de la destruction des zones humides est l'orphelin de la négociation climatique, lâche-t-il. Le gaz provenant du sol est moins sexy que la déforestation ou la régulation de la consommation de combustibles fossiles."
LE MONDE édition du 11.11.09.+ d'infos en cliquant sur lemonde
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12/11/2009
Le captage-stockage du CO2 vise la maturité en 2020
Trois procédés existent pour capter le CO2 : extraction dans les fumées de combustion, dans le combustible initial, ou après concentration par la présence d'oxygène. Son transport vers un site de stockage peut s'effectuer par gazoduc terrestre ou sous-marin, ou par bateau. Son enfouissement est envisagé dans des aquifères salins, des gisements de pétrole et de gaz, ou des veines de charbon inexploitées.
"Nouvelle usine à gaz"
L'IEA (Agence internationale de l'énergie) a établi une feuille de route ambitieuse. L'objectif est d'arriver à cent projets à grande échelle en 2020, puis de monter à 850 installations en 2030 et 3 400 en 2050, ce qui permettrait de piéger 10 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an. Un chiffre à comparer aux 30 milliards de tonnes annuelles aujourd'hui relâchées par les activités humaines. L'investissement nécessaire sur quarante ans est de près de 6 000 milliards de dollars (4 000 milliards d'euros).
La première incertitude qui pèse sur ce scénario est financière. Avec les techniques actuelles, la séquestration d'une tonne de CO2 sur les sites des centrales électriques au charbon, au gaz ou au fioul, ou ceux des cimenteries, des raffineries et des usines sidérurgiques, puis son transport, enfin son enfouissement dans le sous-sol, reviennent à près de 100 euros. Un coût dissuasif, quand les droits d'émission se négocient, sur le marché du CO2 à moins de 20 euros la tonne. D'autant que le captage est une opération gourmande en énergie, qui peut réduire de plus d'un quart le rendement d'une centrale au charbon.
La donne pourrait changer si, comme le prévoient des experts, le cours de la tonne de CO2 grimpe à 100 euros en 2030, et si celui du captage-stockage tombe à 30 euros la tonne, grâce à une standardisation des procédés.
La seconde incertitude est environnementale. Les méthodes de capture et d'acheminement du dioxyde de carbone sont maîtrisées par l'industrie pétrolière. Mais des recherches restent à mener pour garantir la sécurité, sur une période d'un ou plusieurs millénaires, d'un enfouissement dans une formation géologique profonde, telle qu'un aquifère salin. Les risques potentiels étant une acidification du milieu, une remontée gazeuse vers une nappe d'eau potable, voire un dégazage brutal dans une zone où, à forte concentration, le CO2 pourrait avoir des effets délétères.
C'est ce qui fait dire au réseau associatif France nature environnement que le CSC est "une nouvelle usine à gaz". Et qu'il vaut mieux miser sur la préservation - et la restauration - de la capacité naturelle des océans, de la végétation et des sols à absorber le carbone.
Extraits LE MONDE | 06.11.09
Commentaires : cette stratégie consistant à demander aux pollueurs (les pétroliers) d'enfouir sa tête (c-à-d le gaz co2) sous la terre à l'image de l'autruche est un plâtre sur une jaùbe de bois car on ne s'attaque à la souce du problème. On ne chiffre ici nullement le coût financier, écologique et social des risques gigantesques liés à la garantie de la sécurité pour les générations futures de nos enfants (cf. également le même aspect pour les déchets nucléaires). Personne et aucun assurance n'est capable d'assurer ce risque....sous forme de prime sans faire faillite
00:37 Publié dans gestion crise, politique & environnement, santé, sécurité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : captage co2, enfouissement, iea, industrie pétrolière | Facebook |