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24/04/2014

Nouveaux soupçons sur le bisphénol A

Le bisphénol A (BPA), cette molécule entrant dans la fabrication de certains plastiques, est présente dans les tissus de 90 % de la population occidentale. C’est un perturbateur endocrinien : ses effets sur le système reproducteur, bien décrits tant chez l’animal que chez l’homme, sont attribués à l’affinité de cette molécule avec les récepteurs à œstrogènes, des hormones sexuelles « mimées » par le BPA. Mais d’autres effets, liés à un autre récepteur, viennent pour la première fois d’être mis en évidence in vivo, chez un modèle animal, le poisson zèbre.

« Nos résultats suggèrent qu’il ne faut pas étudier le bisphénol A avec la seule loupe des questions de reproduction, mais que d’autres effets, sur le métabolisme notamment, doivent être examinés », estime Vincent Laudet, directeur de l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (ENS Lyon, CNRS, université Lyon-I), qui a dirigé ces travaux publiés le 22 avril dans le journal de la Fédération des sociétés américaines de biologie expérimentale.

L’idée que le BPA puisse interagir avec d’autres récepteurs était dans l’air. Une équipe japonaise a ainsi montré in vitro que le récepteur ERRγ (γ pour gamma) présentait une forte affinité avec le plastifiant. « En 2011, nous venions de découvrir que chez les poissons zèbres, l’exposition au bisphénol A entraînait des malformations des otolithes, des structures minéralisées situées dans l’oreille interne, qui participent à la régulation de l’équilibre, rappelle Vincent Laudet. Nous avons décidé de voir si le récepteur ERRγ n’était pas impliqué. » Extraits lemonde 23 avril 2014

15/04/2014

Réchauffement : les 10 points marquants du rapport du GIEC

Une compilation de près de 20 000 études et projections scientifiques par plus de 800 chercheurs. Voilà la somme que représente le cinquième rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) qui vient d'être intégralement achevé et s'avère bien plus alarmant que la précédente édition, en 2007........

 

  • Jusqu'à 4,8 °C d'augmentation de la température d'ici à 2100

 

Les modèles climatiques prévoient, selon quatre scénarios plus ou moins pessimistes, une élévation de la température comprise entre 0,3 °C et 4,8 °C pour la période 2081-2100, par rapport à la moyenne de 1986-2005. La forte incertitude dépend en premier lieu des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l'atmosphère ces prochaines décennies.

 

Pour l'instant, la Terre s'est réchauffée de 0,85 °C depuis l'époque pré-industrielle, et les trois dernières décennies sont « probablement » les plus chaudes qu'a connu l'hémisphère Nord depuis au moins mille quatre cents ans. .......

 

  • Un réchauffement d'origine humaine

 

Les experts du climat estiment désormais « extrêmement probable » – c'est-à-dire, dans le jargon du GIEC, avec une probabilité supérieure à 95 % – que l'élévation de la température terrestre relevée depuis le milieu du XXe siècle est bel et bien le fait de l'accumulation des gaz à effet de serre d'origine humaine. Cette probabilité était évaluée à 90 % dans le précédent rapport. 

 

  • Une hausse du niveau des mers jusqu'à un mètre

 

 

L'élévation du niveau de la mer, l'une des conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les scientifiques tablent désormais sur une augmentation moyenne de 26 cm à 98 cm d'ici à 2100 contre 18 cm à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte la fonte dans les océans des calottes glacières du Groenland et de l'Antarctique. Entre 1901 et 2010, les océans se sont déjà élevés de 19 cm.......

 

 

  • Des événements climatiques extrêmes plus nombreux

 

Les experts s'attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, tels que les sécheresses, pluies diluviennes et – cela est encore débattu – des cyclones tropicaux plus fréquents. « Les vagues de chaleur vont très probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps, a déclaré le climatologue Thomas Stocker, coprésident du groupe de travail du GIEC. Avec le réchauffement, nous nous attendons à voir les régions humides recevoir plus de pluies et les régions les plus sèches à en recevoir moins, même s'il va y avoir des exceptions. »

 

 

 

  • Une insécurité alimentaire exacerbée

 

 

L'agriculture est en première ligne des impacts du réchauffement – et souffre déjà du changement en cours. Selon le GIEC, les rendements des grandes cultures pourraient perdre en moyenne 2 % par décennie sans réel effort d'adaptation, alors que, pour répondre à la demande mondiale, il faudrait en augmenter la production de 14 % par décennie. La pêche sera aussi touchée, avec des espèces marines moins nombreuses autour des tropiques et de forts taux d'extinction au niveau local. Enfin, le GIEC évoque des pénuries d'eau en Afrique, en Asie et dans le sud de l'Australie. Conséquence : la sécurité alimentaire en sera affectée et la pauvreté augmentera, particulièrement dans les pays d'Afrique et d'Amérique du Sud......

 

  • Des problèmes sanitaires en hausse

 

 

Corollaire de cette insécurité alimentaire, le GIEC s'attend à une augmentation des problèmes de santé dans de nombreuses régions, spécialement les pays en développement (accroissement des vagues de chaleur intense, mauvaise nutrition ou encore maladies liées à la contamination de l'eau et de la nourriture). ......

 

  • Des risques accrus d'extinction des espèces

 

Ces risques concernent « une large partie » des espèces terrestres et marines, dont de nombreuses « ne seront pas capables de se déplacer suffisamment rapidement pour trouver des climats plus adaptés » au cours des changements climatiques. Des écosystèmes marins cruciaux, comme ceux des pôles et les barrières de corail, sont déjà particulièrement exposés avec l'acidification des océans. Une hausse de la mortalité des arbres pourrait survenir dans de nombreuses régions, alors que l'un des enjeux de la lutte contre le réchauffement passe par la reforestation.

 

  • Plus de conflits et de rivalités

 

Le GIEC table sur une augmentation des déplacements de population et des « risques de conflits violents » avec « une aggravation des facteurs classiques que sont la pauvreté et les chocs économiques ». Des rivalités risquent de survenir entre les populations ou les Etats autour de ressources plus rares, comme l'eau ou les stocks de poissons,.......

 

  • Un coût économique de l'inaction élevé

 

Comme en 2007, les experts mettent en garde contre le coût économique de l'inaction. Toutes les études le confirment : plus les gouvernements tardent, plus la charge sera lourde pour les générations futures. Une augmentation de la température mondiale de 2 °C pourrait ainsi entraîner une perte d'entre 0,2 % et 2 % des revenus annuels mondiaux. ........

 

  • Un modèle énergétique à revoir

 

Limiter d'ici la fin du siècle la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère à 450 partie par million (ppm) – valeur associée par les scientifiques à un réchauffement de 2 °C – suppose de réduire les émissions mondiales entre 40 % et 70 % d'ici 2050 et de les ramener à un niveau « proche de zéro » d'ici à 2100.

 

Pour y parvenir, des changements d'approche doivent intervenir dans tous les secteurs dont, en premier lieu, celui de l'énergie – qui représente 35 % des émissions, devant l'agriculture et la forêt (24 %), l'industrie (21 %), les transports (14 %) et le bâtiment (6 %). Pour cela, prônent les experts du GIEC, les investissements dans les énergies peu carbonées (renouvelables, nucléaire) vont devoir tripler voire quadrupler d'ici 2050, l'efficacité énergétique des bâtiments doit être améliorée, sans oublier le développement des techniques de captage et de stockage du CO2. L'instauration de normes d'émissions plus contraignantes, la mis en place de taxes fondées sur les émissions (taxe carbone) et de marchés du carbone, la réduction des subventions aux énergies fossiles sont d'autres leviers possibles. extraits lemonde 140414

11/04/2014

Les oeufs bio le sont-ils vraiment ?

Face au boom des œufs bio, les éleveurs doivent importer des grains à la certification parfois douteuse.
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Après les lasagnes de cheval et latarte Ikea aux matières fécales, voici venus les œufs bio pas vraiment bio. Car face au boom de la consommation d'œufs bio (+ 16% par an sur cinq ans selon l'Institut technique de l'aviculture), les producteurs, ont du mal à trouver des grains bio pour nourrir leurs poules pondeuses. "Une poule mange des grains, mais on n'en produit pas assez", explique l'agronome et industriel Pierre Weill, auteur de "Mangez, on s'occupe du reste" (Plon).

Pour que les œufs soient certifiés bio, il faut que l'alimentation des poules pondeuses soit à 95% biologique. Les 5% restants peuvent être composés de grains non bio, à condition qu'ils soient sans OGM. "Qu'il s'agisse de productions nationales ou d'importations, la traçabilité doit être assurée", précise Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio, chargée de la promotion de l'agriculture biologique.

Graines importées d'Ukraine et de Roumanie

Or ce n'est pas toujours le cas. Dans l'hexagone, la production de céréales certifiées bio est en hausse, mais elle n'est pas seulement destinée aux volailles. Pour répondre à la demande, les éleveurs sont donc obligés d'importer des graines, censées être bio. Sauf que le maïs d'Ukraine et de Roumanie, ou le soja d'Argentine, sont souvent difficiles à tracer. Malgré leur estampille "bio", ces grains peuvent en fait avoir poussé sous les pesticides, voire être OGM.

Pierre Weill lui-même raconte avoir été victime d'une fraude aux graines de lin censées provenir d'Italie et être bio :

On est passé par un courtier suisse sérieux et elles sont arrivées certifiées... Et puis récemment j'ai reçu un courrier du ministère italien de l'agriculture annonçant, navré, qu'après enquête il s'agissait en fait de lin de Moldavie, pas bio du tout."

Un business pour les producteurs industriels

Des fraudes qui seraient légion, mais sans lesquelles les producteurs n'auraient pas moyen d'approvisionner les rayons bio des supermarchés, où l'œuf est le produit le plus vendu après le lait et les légumes. Les grands producteurs industriels, qui dominent largement le marché, profiteraient aussi de contrôles "plutôt moins nombreux que ceux en Label rouge ......

Bien loin des petits producteurs bio traditionnels, les industriels se sont invité sur ce segment de marché récemment : la certification leur permet de vendre leurs œufs plus chers - pas loin du double comparé aux œufs de batterie. Même si les poules bio doivent avoir un accès obligatoire au plein air, elles sont élevées à l'intérieur et nourries aux grains, comme les poules non bio, et ne coûtent pas forcément plus cher à élever.

C'est justement pour en finir avec ces petits arrangements que le commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, veut revoir la certification bio au sein de l'UE. ........ extraits  Le Nouvel Observateur

08/04/2014

un scandale en soi : le viticulteur bio de Côte-d'Or coupable d'avoir dit non aux pesticides...

Le viticulteur bio Emmanuel Giboulot a finalement été reconnu coupable. Lundi 7 avril, le tribunal correctionnel de Dijon a condamné à 1 000 euros d'amende, dont 500 avec sursis, ce vigneron de Côte-d'Or pour avoir refusé de traiter chimiquement, comme le prévoit le code rural, ses 10 hectares de chardonnay et de pinot noir contre une grave maladie de la vigne, la flavescence dorée. M. Giboulot a décidé de faire appel du jugement.

Le tribunal a suivi les réquisitions de la procureure, Jeanne Delatronchette, qui avait requis, lors du procès le 24 février, cette peine légère alors qu'elle aurait pu pousser jusqu'à six mois d'emprisonnement et 30 000 euros. Le jugement était très attendu, tant l'affaire, largement médiatisée, a divisé militants écologistes et profession viticole.

« Je ne me sens pas du tout coupable, c'est intolérable aujourd'hui d'être obligé de se masquer, d'être dans la peur quand on assume une position », a déclaré à la presse Emmanuel Giboulot à l'issue du délibéré. Quelque 120 personnes étaient venues lui apporter leur soutien devant le tribunal........extraits lemonde

06/04/2014

Pollution en Ile de France : les mesures proposées par la Fédération des Usagers des Transports Publics (FNAUT)

Rappel de nos demandes à Madame la maire de Paris :

contre la pollution, de vraies mesures, pas des gadgets

Le récent pic de pollution l'a encore montré : protéger la santé des parisiens et améliorer leur qualité

de vie rendent indispensables de favoriser l'usage des modes de déplacement les mieux adaptés à la

ville et les plus à même de réduire la pollution : marche, bicyclette et transports collectifs.

Il faut mettre en place de vraies mesures :

• Assurer une priorité aux bus tout le long de leur parcours et notamment aux carrefours.

• "Sanctuariser" les couloirs réservés comme les trottoirs par une police de la circulation qui fasse

respecter partout les règles d'usage de la voirie.

• Boucler le tramway sur les boulevards des Maréchaux.

• Réutiliser la Petite ceinture ferroviaire pour le service voyageurs et le fret.

• Imposer le 30 km/h comme règle générale (50 km/h uniquement sur les grands axes).

• Améliorer la visibilité et l'accessibilité des taxis.

• Multiplier les espaces piétons. Réhabiliter les places (Concorde, Bastille, Étoile, Denfert,

18 juin...) et réaménager les abords des gares.

• Généraliser les aménagements cyclables et les parcs à vélo dans tous les quartiers.

• Sécuriser les cheminements autour des écoles (parcours piétons-cyclistes, îlotiers…).

Ne pas se tromper :

• Multiplier les possibilités de stationnement des voitures particulières comme des motos ne fera

qu'encourager ces modes et donc la pollution et les embouteillages.

• Prétendre "fluidifier leur circulation" est également illusoire. Il faut au contraire limiter les

possibilités de transit des modes individuels motorisés à travers la capitale.

• Remettre en cause des couloirs de bus protégés qui ont montré leur efficacité serait une

aberration.

• Autoriser les couloirs de bus aux véhicules électriques, consommateurs d’espace, est également

une erreur, préjudiciable au bon fonctionnement du réseau de transports publics.

• Exiger la "dédiéselisation" immédiate des bus engagerait une dépense faramineuse au détriment

d'autres investissements plus prioritaires. Les bus ne sont responsables que de moins de trois

pour cent de la pollution.

• Couvrir intégralement le périphérique est une mesure ruineuse et impossible en de nombreux

• Créer une piste cyclable sur la petite ceinture n'est pas une revendication prioritaire pour les

cyclistes qui utilisent le vélo quotidiennement. source Fnaut Ile de France Avril 2014