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13/02/2010

Algues vertes. Pas de révolution !

Le plan de lutte de l'Etat contre les algues vertes apporte de réelles solutions curatives à court terme. Mais, au final, la question de fond reste posée: quelle agriculture pour la Bretagne?...La prééminence du curatif et la part belle faite au volontariat nourrissent ce scepticisme.

Efficace mais...

«C'est vrai qu'on ne verra plus de cheval mort, ni d'algues vertes, cet été, sur les plages. D'un point de vue sanitaire et sécurité, c'est parfait. Mais valoriser des algues vertes et transformer du lisier en méthane ne résoudra pas le problème. Où sont les signaux forts sur la direction à prendre pour l'agriculture bretonne ? Comment continuer à aider une agriculture intensive qui ne cesse de perdre des paysans, de crise en crise et qui ne dégage que peu de valeur ajoutée?», interroge Jean-François Piquot (Eau et Rivières).

Pari incertain

Gilles Huet, également d'Eau et Rivières, hésite, par ailleurs à parier sur la réussite de contrats d'objectifs et d'appels à projets, «ce qu'on n'a pas réussi à faire depuis 25 ans. Que penser, aussi, d'un État qui remet sa responsabilité de réglementer à deux ou trois ans si ça ne marche pas?». Thierry Burlot, président du syndicat du Smitom de Launay Lantic, n'approuve pas «cet accompagnement du produire plus». Par ailleurs, à l'instar d'Yvette Doré, maire d'Hillion, il dénonce l'insuffisance de la participation de l'État dans le financement des plates-formes de compostage d'algues vertes: «80% de l'investissment, c'est 700.000 EUR, plus 600.000 EUR de fonctionnement par an à la charge de nos territoires. Qui paiera?».

«Pollueur payeur?»

«C'est à ceux qui créent un dommage de payer», estime Denis Baulier (collectif Urgence Marées Vertes) qui fustige ce plan «hors la loi», qui ne s'appuie pas sur le critère de la qualité du produit. «Un bon plan», estime, au contraire, Jacques Jaouen, président de la Chambre régionale d'Agriculture. Olivier Allain, président de la Chambre des Côtes-d'Armor, lui, se félicite que, dans ce dossier, «le pragmatisme et le bons sens aient prévalu sur les directives». S'ils sont satisfaits que le principe de l'expérimentation sur deux bassins ait été retenu, les agriculteurs auraient souhaité partir sur la méthanisation dès2010. Ils restent également prudents quant à certaines mesures: «20% de zones humides, cela pourrait remettre en cause les plans d'épandage». Et, à terme, l'avenir de certaines exploitations. En tout cas, pas question de remettre en cause le système intensif, ni la possibilité d'extension des élevages: «Question de survie». Ce à quoi s'oppose, aussi, Bruno Le Maire.

Tournant manqué?

«Mais on peut produire moins et gagner bien sa vie», assurent YannYobé (Agriculteurs biolo....

Extraits et source letelegramme