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10/02/2009

«Big Brother»: les Lords anglais tirent l'alarme"

""Laurent Bonelli, maître de conférences en science politique à l'université de Nanterre, est l'auteur de La France a peur. Une histoire sociale de l'insécurité (La Découverte, 2008) et codirecteur, avec Didier Bigo et Thomas Deltombe, d'Au nom du 11 septembre... Les démocraties à l'épreuve de l'antiterrorisme (La Découverte, 2008). Comment la notion de sécurité s'est-elle imposée dans le débat politique français au risque de supplanter la défense des libertés ?

Le contraste est assez saisissant entre la situation actuelle, où l'on bat des records d'incarcérations et du nombre de personnes placées sous la main de la justice, et le consensus qui existait durant les années 1950-1970. A cette époque, on considérait que la délinquance était surtout liée à "des ratés de socialisation" que les progrès sociaux et économiques finiraient par résorber. Droite, gauche, acteurs de ce domaine croyaient à la réinsertion.....

Quel rôle l'antiterrorisme a-t-il joué sur la notion de sécurité ?

On ne peut pas séparer l'antiterrorisme des lois sécuritaires, même s'il a des dynamiques propres. Là encore, il existe une continuité parfaite entre les différentes lois qui l'organisent, de celle de 1986, centralisant la justice antiterroriste et créant une police spécialisée, à celle de 2006, où l'application des peines est à son tour concentrée au tribunal de grande instance de Paris. La prochaine étape devrait être celle de la spécialisation des présidents de cour d'assises. Les attentats du 11 septembre 2001 n'ont pas changé grand-chose en France dans ce dispositif. Nous avions déjà trouvé une troisième voie, que l'ancien directeur de la direction de la surveillance du territoire, Pierre Bousquet de Florian, appelait la "neutralisation judiciaire préventive".....

Va-t-on vers une société de fichage généralisé ?

Nous sommes dans une logique d'extension du contrôle. Je ne crois pas en une montée en puissance d'un Big Brother. Ce n'est pas parce qu'il y a des technologies de surveillance qu'on va tout savoir. Ce n'est pas parce qu'on collecte un maximum d'informations qu'on peut toutes les traiter. Néanmoins, cela peut avoir de lourdes conséquences. Le STIC (principal fichier de police) peut ainsi priver des jeunes sans qualification de trouver un emploi dans la sécurité privée, alors même qu'ils sont reconnus innocents par la justice.

De manière plus générale, il n'existe pas de débat contradictoire sur la sécurité souhaitable dans notre société. La majorité des mesures sont prises dans l'urgence, quand ce n'est pas dans le secret, comme le fichier Edvige, qui a bien failli ne même pas être débattu au Parlement. Or dans ce mouvement, ce sont surtout les libertés des groupes marginaux qui sont sacrifiées. Même en matière de petite délinquance, si la justice rapide s'appliquait à tous les groupes sociaux, personne ne le supporterait.""
Propos recueillis par Isabelle Mandraud et Alain Salles
Extraits le monde 04.02.09

De même cela pose problème en Grande Bretagne , car ce pays est encore plus enfoncé dans le dispositif

""Si rien n'est fait… Si la Grande-Bretagne continue sur cette voie sans un vaste débat public, elle se prépare, selon les Lords, un avenir sombre. Au menu, « perte d'autonomie et de dignité personnelle », « stigmatisation et exclusion » et « climat de peur et de suspicion ».
Un rapport de la Chambre des Lords de Grande-Bretagne, championne du monde de la vidéo-surveillance et du recueil d'ADN, pointe les dangers et dérives de ces techniques.
«Big Brother»: les Lords anglais tirent l'alarme""
Laurent Suply le Figaro 06/02/09

Enfin ne pas nous leurrer sur Facebook, fluck et autres réseaux sociaux  du même calibre : tout ce que vous avez indiqué est conservé à vie et nous suivra jusqu'à votre dernier souffle.. et au-delà.

Alors prudence, car vous ne pourrez plus rien annuler....

 

exemple de fausse bonne idée et de précaution qui s'avèrent pas sécurisante du tout sur Facebook :

""extraits récents du 04/01/09

''La première chose à laquelle il faut faire bien attention, c'est de mettre votre profil en mode privé. Si vous ne le faites pas, vous risquez de mettre alors toutes vos informations, vos photos et votre liste d'amis accessibles à tous les membres de Facebook. Ensuite, un autre point important pour éviter de rendre accessible votre profil à n'importe qui, est d'accepter uniquement les gens que vous connaissez sur votre liste d'amis. Si une personne inconnue vous envoie une invitation pour vous ajouter sur sa liste d'amis, deux possibilités s'offrent à vous: soit vous refusez tout simplement, soit vous lui faites parvenir un courriel pour lui demander qui elle est.

Il ne faut pas avoir peur de Facebook et du Web en général. Si vous prenez d'abord toutes les précautions mises à votre disposition, vous ne risquez rien du tout. Voilà, vous pouvez maintenant recommencer vos recherches d'amis, afin de renouer contact avec eux''....

autre réponse plus sérieuse

''De plus, certains internautes ont cherché à enquêter un peu sur Facebook et disent avoir réussi à retirer assez d'informations personnelles sur certains utilisateurs peu attentifs pour réaliser un vol d'identité. Facebook, face à ces attaques, a essayé de corriger le tir en augmentant la sécurité des données... Mais, il faut admettre que vous ne savez pas trop où sont stockées toutes les informations et photos que vous mettez de vous, et quelle utilisation pourrait un jour en être faite.

L'autre danger de Facebook réside dans les multiples applications qui sont disponibles pour enrichir votre profil. Certaines de ces applications sont soupçonnées de faire entrer des programmes malveillants sur votre ordinateur. Bref, si l'utilisation de Facebook peut vous rendre de grands services, il convient de l'utiliser avec prudence!

Vos amis, il vaut mieux les rencontrer en réel non et ne pas vous mettre tout nu dans la toile car nous allez prendre froid dans le dos.''

 

02:05 Publié dans éthique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : facebook, fluck |  Facebook |