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18/09/2010

Grenoble teste l'"é.covoiturage" pour diminuer les émissions de CO2 LEMONDE | 16.09.10

Réputé pour la richesse de sa biodiversité et son parc naturel protégé, le plateau du Vercors (Isère) pourrait paradoxalement devenir l'un des symboles du mariage parfait entre la voiture et les dernières avancées technologiques de la téléphonie mobile.

Jusqu'au 26 novembre, le département de l'Isère expérimente en effet - entre l'agglomération grenobloise et les communes du massif du Vercors - l'"é.covoiturage", un système de covoiturage instantané à vocation écologique. En clair, il s'agit pour un passager non véhiculé et un conducteur, tous deux préalablement inscrits sur une interface en ligne gérée par le conseil général, d'entrer en relation afin de partager les frais d'un trajet commun.

Rien de novateur jusque-là, ce système existant déjà sur Internet. Sauf que cette prise de contact pourra, grâce à leurs téléphones portables, se faire dans l'immédiateté de leurs besoins de déplacement....

Concrètement, le passager transmet par SMS, à tous les conducteurs connectés par leur smartphone à Covisoft, l'application dédiée au concept, les coordonnées GPS de l'un des 76 points relais où il se trouve. Si un conducteur accepte sa demande de covoiturage, il s'engage à se rendre au lieu de rencontre et à déposer le passager jusqu'à un point d'arrivée décidé. Jusqu'à la fin de l'expérience, qui devrait coûter 70 000 euros au conseil général, le conducteur percevra 10 centimes d'euro au kilomètre et des bons d'achat de 30 euros délivrés par le conseil général.

Code secret

Si le concept venait à être adopté, aucune transaction financière n'aurait lieu au sein du véhicule. Grâce à un code secret inscrit par le passager sur le téléphone du conducteur à sa montée et à sa descente de la voiture hôte, les comptes des deux protagonistes seront, selon leur statut, crédités ou débités "à la manière d'un relevé bancaire, ajoute Didier Rambaud. Une manière de sécuriser le système et de repérer facilement, à l'aide d'un système de notation, tout comportement déviant".

Commentaire : Attendons les résultats avec impatience

13/05/2010

Quand les piétons éclaireront les rues des villes

Ce n'était pas un poisson d'avril. La ville de Toulouse a très officiellement installé sous le porche d'une annexe de la mairie une sorte de rampe alimentant des ampoules grâce à l'énergie des passants qui l'empruntaient. L'expérience, lancée le 1er avril, s'est prolongée durant une quinzaine de jours à l'occasion de la semaine du développement durable. Elle est jugée « encourageante » par Alexandre Marciel, le jeune adjoint au maire qui a présenté l'initiative comme « unique au monde ».

Pour Alexandre Martiel, cette courte attraction locale a fait la démonstration qu'un piéton pouvait, sans effort particulier, allumer des lampes sur son passage. Un candélabre urbain de 30 watts et quatre rangées d'ampoules LED de 7 watts sont alimentés par des dalles munies de capteurs récupérant l'énergie cinétique des marcheurs. Si l'on ajoute les 10 watts nécessaires à l'alimentation du système, c'est une puissance totale de presque 70 watts qui est récupérée par la rampe, longue de 10 mètres. Le procédé, mis au point par une société néerlandaise, a déjà été installé, en 2006, dans une boîte de nuit de Rotterdam pour éclairer une piste de danse. Les marcheurs toulousains ont dégagé proportionnellement quatre fois moins d'énergie que des danseurs qui se trémoussent frénétiquement, mais les services techniques de la ville ont calculé qu'un piéton produit tout de même 5 watts en moyenne à chaque pas.

Stockage de l'électricité

« Il y a encore des améliorations à apporter », reconnaît Alexandre Marciel, qui a noté que le passage sur les dalles provoquait « un léger grincement ». L'élu espère que la sensibilité des dalles pourra être encore améliorée. Il envisage d'installer ce dispositif en complément de réverbères déjà testés à Toulouse, qui, par souci d'économie d'énergie, ne s'allument que lorsqu'ils détectent un mouvement dans la rue. Capter plus massivement l'énergie des piétons des villes pour la restituer la nuit, quand les rues sont moins fréquentées mais nécessitent d'être éclairées, pose la redoutable question du stockage de l'électricité. Sans parler du coût. Le démonstrateur installé à Toulouse aura coûté 15 000 euros pour deux semaines de test.

source lemonde