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26/11/2013

Les "dérives inacceptables" des tarifs des soins dentaires

Une étude publiée lundi 25 novembre dénonce les dérives des tarifs dentaires.

Les frais dentaires sont-ils toujours justifiés ? L'Observatoire citoyen des restes à charge en santé, créé par le Collectif interassociatif sur la santé (CISS), qui représente les patients, le magazine 60 millions de consommateurs et la société Santéclair, a décidé de s'intéresser à ce poste majeur de dépenses de santé, souvent source de renoncements aux soins. Dans une étude publiée lundi 25 novembre, il a analysé les données de l'assurance-maladie et 177 000 devis. Ce sont non seulement des prix élevés qu'il dénonce, mais aussi des « dérives inacceptables ». Notamment une fâcheuse habitude des dentistes parisiens à pratiquer des dépassements d'honoraires sur des soins de base (carie, détartrage, dévitalisation), ce qui est interdit, et une tendance générale à privilégier les actes les plus rentables.

 

Première surprise donc, l'ampleur des dépassements abusifs à Paris, qui ne peut, selon l'Observatoire, s'expliquer par des demandes exceptionnelles de patients (urgence, rendez-vous hors horaires d'ouverture) pour lesquelles ils sont permis sur les soins classiques, ou la présence de très rares praticiens autorisés à en facturer. Au niveau national, 35 millions d'euros de dépassements ont été repérés (2 % du total des actes). Dans 57 % des cas, c'est à Paris que cela se produit, pour un montant moyen de 9,50 euros par acte. Dans les départements d'outre-mer aussi, un tel problème est relevé....

Ainsi, l'Observatoire s'offusque de la généralisation des « inlay-core », ces reconstitutions partielles de dents posées dans 8 cas sur 10 sous les couronnes, alors qu'elles devraient être réalisées uniquement quand la dent est trop abîmée. De surcroît, ce recours à des produits commandés à un prothésiste permet de pratiquer des tarifs libres, alors qu'il existe une solution de reconstitution réalisée par le dentiste, à un tarif encadré, et moins élevé (79,53 euros, contre entre 150 et 300 quand l'inlay est réalisé hors cabinet). En 2006, des objectifs avaient été fixés région par région pour en finir avec cette tendance. Depuis, elle s'est au contraire partout accentuée.

 

« MANQUE D'ENCADREMENT »

« Nous avions repéré ces phénomènes dans les devis. Désormais, nous en avons quantifié les volumes et les montants », se félicite Frédérick Cosnard, directeur médical de Santéclair, société de conseil auprès des complémentaires de santé et de leurs usagers........extraits le monde 25/11

16:35 Publié dans santé, social | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : soin, dent, dérive |  Facebook |

01/07/2012

La France est enfin décidée à tourner la page du mercure dentaire

  Le 28 juin 2012,

C’est un revirement total de position : « compte tenu des préoccupations environnementales et des questions émergentes relatives aux conséquences de la multi-exposition et aux effets des faibles doses, […] les autorités françaises ne s’opposent pas à une suppression des amalgames au mercure dans le traitement de la maladie carieuse. »[i]

 

Nous félicitons vivement les ministères de l’Environnement et de la Santé qui, rompant enfin avec l’argumentaire d’une Afssaps totalement compromise dans ce dossier, arrachent la France, consommatrice du tiers des amalgames de toute l’Europe[ii], à la place honteuse où elle campait jusqu’à présent[iii]. Nous croyons que cette annonce pèsera très favorablement dans le cadre de la révision de la stratégie communautaire et des négociations internationales sur le mercure où elle s’inscrit.

 

La victoire est considérable pour Non Au Mercure Dentaire, qui se bat sur ce dossier depuis quinze ans, ainsi que pour les associations qui l’ont rejointe ces dernières années en dénonçant la toxicité de ces « plombages » dont on a rempli les bouches de tous les Français… alors qu’ils sont composés pour moitié de mercure, une substance si dangereuse qu’elle est interdite de poubelle !

 

C’est aussi une belle récompense posthume pour le médecin lanceur d’alerte Jean-Jacques Melet qui, du fait même de son alerte, s’était trouvé en butte à l’hostilité du Conseil de l’Ordre des médecins et de celui des dentistes jusqu’à son suicide, en 2005.

 

Cette avancée majeure ne doit pas cependant inviter au relâchement. Il va falloir veiller à ce que la transition vers une dentisterie sans mercure se fasse dans les délais les plus brefs, et s’assurer que les praticiens soient accompagnés dans cette étape délicate. Les dentistes français n’ont pas été suffisamment formés à utiliser des matériaux d’obturation alternatifs, dont la résistance et la longévité dépendent de la qualité de la pose.

 

Il va falloir surtout s’assurer que tout travail sur l’amalgame se déroule désormais dans les conditions les plus précautionneuses possible : en effet, c’est quand on fraise l’amalgame qu’il libère le plus de vapeurs de mercure, si bien que, sans protocole rigoureux, ces interventions présentent des risques majeurs d’empoisonnement.

 

Il faudra aussi que les patients intoxiqués bénéficient d’une reconnaissance et d’une prise en charge adéquate : à ce jour, ils sont condamnés soit à une errance médicale, soit à s’exiler pour obtenir des soins dans les pays voisins, car les médecins français n’ont appris ni à diagnostiquer ni à traiter l’intoxication chronique au mercure.

 

Nous devrons obtenir enfin la prise en charge financière par la Sécurité Sociale de la désintoxication, qui est à ce jour entièrement supportée par les patients, ce qui est inacceptable.

 

Faillite de l’Afssaps

 

Depuis le commencement de notre action, nous avons pu mesurer combien l’agence sanitaire a fait entrave à l’émergence de la vérité.....extrraits RES