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05/12/2009

Des centrales qui turbinent à la bouse de vache

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Faire de l’énergie avec des bouses de vaches, voilà une idée qui “veau le coup” ! Vendredi dernier, les Pays-Bas ont inauguré une centrale au biogaz fonctionnant avec des déchets bovins. Et le procédé est loin d’être expérimental puisqu’à terme l’usine pourra alimenter en énergie près de 1200 habitations près de Leeuwarden, dans le nord du pays. D’autant que les Néerlandais n’en sont pas à leur coup d’essai : une autre centrale de ce type fonctionne déjà dans la province de Flevoland.

 

Mais comment ces charmantes bouses que nous évitons lors de nos balades champêtres peuvent-elles servir à produire de l’énergie ? Les déchets sont d’abord fermentés avec de l’herbe, des restes de l’industrie alimentaire et de l’eau, sans oxygène. Ce mélange produit un gaz composé principalement de méthane et de gaz carbonique. Acheminé jusqu’à la centrale par des conduites, le biogaz peut alors être utilisé comme combustible, notamment pour produire de l’électricité.

Son avantage ? Sa combustion transforme le méthane qu’il contient en CO2, 23 fois moins polluant. Il se substitue par ailleurs aux autres énergies (notamment fossile et nucléaire) tout en réduisant la charge en carbone des déchets animaux. Car vous le savez sans doute, le système digestif d’une vache émet une quantité importante de gaz à effet de serre (GES) sous forme de méthane. Le bétail produirait ainsi 37% des émissions mondiales de méthane liées aux activités humaines, selon un rapport de la FAO de 2006. Et contribuerait donc fortement au réchauffement climatique.

Etant donné la faible empreinte écologique du biogaz et les 8 millions de vaches que compte la France (auxquelles on pourrait ajouter d’autres animaux), on peut légitimement se demander pourquoi cette technique n’est pas davantage répandue dans l’Hexagone…

SOURCE LEMONDE

08/07/2009

Le biogaz a un potentiel immense, mais il est sous-exploité

L'exemple de la Suisse

Le compost en cours de mûrissement à Lavigny (VD). (Eddy Mottaz)

Le compost en cours de mûrissement à Lavigny (VD). (Eddy Mottaz)

Le biogaz pourrait couvrir environ 10% du total des énergies consommées en Suisse, mais on en est actuellement à moins de 1%.

Le biogaz pourrait couvrir environ 10% du total des énergies consommées en Suisse si l’entier du potentiel était pleinement exploité, estime Yves Membrez, responsable d’information de Biomasse pour la Suisse romande. .....

Le biogaz est multiple. Sa production, mais également son utilisation. Les plus grands contributeurs actuels à sa fabrication sont les stations d’épuration. En Suisse, environ 300 stations «digèrent» leurs boues et produisent ainsi du gaz. Petit bémol: la législation empêchant l’épandage de ces boues, elles sont au final incinérées, cassant au passage l’objectif du cycle fermé. Une autre catégorie est actuellement en vogue: le biogaz agricole. ......

Une autre catégorie est celle des eaux usées d’industrie – au nombre de 25 en Suisse. Certaines grandes usines, comme Nespresso à Orbe, réalisent un prétraitement de leurs eaux usées et peuvent ainsi produire du biogaz. Celui-ci est en général réutilisé pour produire de la chaleur et de l’électricité consommées sur place.

Dernière catégorie: les installations de méthanisation des déchets de jardins ou ménagers compostables comme celle de Lavigny. On en compte une vingtaine dans tout le pays. Et plusieurs projets sont actuellement à l’étude, et la technique utilisée par l’entreprise Germanier est souvent prise en exemple. Ainsi, la Ville de Lausanne, qui doit déplacer à terme son actuelle compostière, entend réaliser un ambitieux projet de méthanisation et de production de compost sur le site de Cery. D’autres projets sont à l’étude à Fribourg (Posieux) ou encore Chavornay, tandis que l’installation de Villeneuve devrait prochainement opter pour la technique employée à Lavigny.

De 700 à 7000 voitures à gaz

Le biogaz peut être utilisé de trois manières différentes. Directement en tant que gaz s’il est réinjecté dans le réseau – ou en tant que carburant pour des véhicules à gaz, dont les immatriculations sont passées de 700 à 7000 entre 2003 et 2008. ....

Extraits journal le temps mercredi8 juillet 2009

Commentaire : Il y a là une piste d'économie potentielle tout en améliorant notre environnement