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16/12/2009

Le bisphénol A présent dans les plastiques agit, même à faible dose, sur l'intestin

Au Canada, il est interdit dans les biberons, mais aux Etats-Unis et en Europe, les autorités sanitaires s'interrogent encore sur la nocivité du bisphénol A (BPA). Ce composé, qui avait été étudié dans les années 1930 pour ses propriétés hormonales, entre dans la composition de nombreux plastiques alimentaires au point qu'on en retrouve la trace dans les urines de plus de 90 % de la population des pays développés. L'industrie chimique soutient que le plastifiant est inoffensif, mais les travaux s'accumulent pour montrer que le composé, assimilé à un perturbateur endocrinien, a bien des effets biologiques.

Dernière en date, une étude conduite par des équipes de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) à Toulouse s'est intéressée à l'impact du BPA sur l'intestin. Publiée dans les comptes rendus de l'Académie des sciences américaine (PNAS) le 14 décembre, elle montre un impact chez le rat femelle, y compris à très faible dose. "Nous avons mis en évidence des effets à des doses considérées jusqu'ici comme sans effet sur les fonctions biologiques chez l'animal", explique Eric Houdeau, qui a dirigé ces travaux. L'intestin répond à des concentrations mille fois moins importantes que celles définies pour d'autres tissus.

L'intestin avait jusqu'à présent été considéré comme une simple voie d'absorption du BPA, "et non comme une cible de ce leurre hormonal, qui mime les oestrogènes", des hormones sexuelles femelles, explique M. Houdeau. La présence de récepteurs à oestrogènes sur la paroi intestinale avait été montrée dans les années 1990, ce qui a poussé son équipe à tester l'interaction éventuelle avec le BPA.

Plusieurs effets ont été constatés : le BPA réduit la perméabilité de l'intestin, ce qui peut faciliter la rétention d'eau. Il augmente la sensibilité à la douleur viscérale, mais montre aussi une activité anti-inflammatoire. En revanche, les rates exposées in utero puis à la naissance voient augmenter le risque de développer une maladie inflammatoire sévère à l'âge adulte. Les chercheurs font l'hypothèse qu'en réduisant la perméabilité de l'intestin, le BPA freine les échanges avec le système immunitaire et la maturation de celui-ci......

extrait le monde du 16/12/09

Commentaire : nous nous battons pour supprimer cette substance au nom du principe de précaution. Il y a trop d'information et de retour d'étude qui montrent le danger du Bisphénol A

 

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