L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) a rendu, lundi 23 mars, un avis sur les particules fines dans l'air ambiant selon lequel "la réduction des émissions doit passer avant le dispositif d'information et d'alerte sur les pics". L'expertise de l'Afsset estime qu'on "ne peut trouver de seuil de pollution au-dessous duquel il n'y aurait pas d'impact sanitaire" et que "les expositions fréquentes à des niveaux modérés de pollution ont plus d'impact sanitaire que les pics". Un "plan particules" sera inclus en avril dans le deuxième plan national santé-environnement, a annoncé le gouvernement.
Paul Benkimoun
Dans cet avis détaillé, l’Afsset recommande de :
1. réduire à la source les émissions de particules, pour réduire l’exposition des personnes. Les sources d’émission primaire de particules devront être ciblées. Selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (CITEPA), il s’agit de la combustion du bois, du charbon et du fioul dans le résidentiel et le tertiaire (27% des émissions), de l´industrie manufacturière (28%) et de l´agriculture/sylviculture (30%). Dans les zones urbaines, les transports contribuent également de manière importante (passant par exemple de 11% au niveau national à 30% en Ile de France).
2. cibler la communication vers les publics les plus sensibles : il s’agit des femmes enceintes, nouveau-nés, enfants, personnes âgées, de personnes atteintes de pathologie cardiovasculaire ou respiratoire (antécédents d’infarctus du myocarde, asthme, etc.), de diabète ou d’obésité. Les personnes vivant près de sources de pollution (axes routiers, sites industriels, zones d’activité agricole, etc.) méritent aussi d’être considérées du fait d’une exposition plus importante.
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