20/08/2010
L'Espagne a mal aux côtes extraits LEMONDE | 16.08.10 |
Plus de 300 000 maisons seraient ainsi menacées de destruction, dont 100 000 construites dans une bande de 100 mètres à partir du rivage. Les propriétaires des bâtiments datant d'avant 1988 seront expropriés mais autorisés à y résider encore pendant trente ans moyennant le paiement d'une location à l'Etat. Les maisons construites après 1988 seront purement et simplement détruites, aux frais de leurs propriétaires et sans la moindre indemnisation.
En Andalousie, où est concentrée la majorité des constructions abusives, les maires ont reçu, ce printemps, les premières injonctions de l'administration régionale. A Mijas, par exemple, un de ces villages de l'arrière-pays andalou devenu une ville de 60 000 habitants sous l'effet de l'urbanisation sauvage, plus de 8 000 maisons, abritant le tiers de la population, sont frappées d'un arrêté de démolition. Que dire de Fuengirola, à quelques kilomètres de là, et des autres stations balnéaires de la Costa del Sol, où l'on se baigne en rangs serrés au pied des barres d'immeubles ?
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Après en avoir profité, ces petits propriétaires dénoncent le "chaos urbanistique" d'une Espagne confrontée aux dérives de ses années de prospérité. L'urbanisation à outrance des décennies 1990-2000 a surtout fait des dégâts en bordure de mer, sur ces 7 % du territoire national où vit 44 % de la population espagnole et où s'entassent 80 % des 60 millions de touristes.
Entre 1987 et 2006, plus de 50 000 hectares de sol naturel ont été détruits sur une bande de deux kilomètres tout au long des 10 000 kilomètres de côte. Ce qui, converti dans l'unité de mesure du pays, "représente la disparition chaque jour d'une superficie équivalente à huit terrains de football", selon le calcul de Greenpeace Espagne, qui a présenté récemment son dixième rapport annuel sur l'état des côtes.
Faute de règlements d'urbanisme et de contrôles suffisants, les maires ont eu tout loisir de reclasser des zones agricoles ou protégées en terrains constructibles. Ediles locaux, promoteurs et entrepreneurs du bâtiment sont, par centaines, dans le collimateur de la justice, car béton a rimé avec corruption. En 2006, année paroxystique de la bulle immobilière, c'est en Espagne que circulaient plus du quart des billets de 500 euros émis par la Banque centrale européenne.
L'Andalousie aurait déjà bétonné 59 % de son littoral......
Juan Lopez de Uralde, le directeur de Greenpeace, est pessimiste : "Le plus grave est que la tendance se poursuit et que les hommes politiques travaillent dur pour en finir avec l'unique norme qui protège le littoral", lance-t-il. Selon l'ONG, le ballet des grues et des engins de terrassement reprendra dès que la conjoncture le permettra : les terrains déjà "requalifiés" constructibles par les communes permettraient d'accueillir vingt millions de logements supplémentaires.
L'occasion d'avoir une pensée pour notre conservatoire du littoral et son rôle .
Un jour il faut bien que cela s'arrête. Personne n'est obligé de construire sur la plage, pour voir la mer et empêcher le voisin de derrière de voir les vagues ! personne n'est obligé de construire dans les couloirs d'avalanches, le lit des rivières, sur de vieilles galeries de mines ! Faut il être bête ! Ca suffit !
Corruption est le maitre mot de l'Espagne, depuis plus de 40ans.Comment faire aujourd'hui pour arreter cette ''folie''. L'Espagne du Sud en plus, manque d'eau et on fait venir des millions de touristes. Zappatero a raison mais il est trop tard, il aura du mal a revenir en arriere.
16:53 Publié dans europe, politique & environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : protection littoral | Facebook |