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16/06/2012

Les particules issues des moteurs Diesel sont enfin reconnues comme cancérogènes pour l'Homme

A la suite d'une réunion d'experts internationaux, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), qui dépend de l'organisation Mondiale de la Santé a finalement classé les émissions des motorisations Diesel comme cancérogènes pour l'Homme (groupe 1). Un grand pas en avant pour que cette technologie polluante et coûteuse soit définitivement abandonnée.

Chouchoutées par les pouvoirs publics français depuis des décennies, plébiscitées par les automobilistes qui pensent faire des économies et moins polluer, près des trois quarts des voitures particulières neuves sont de type Diesel (CCFA). Résultat : le parc automobile s'est « dieselisé » comme nulle part ailleurs dans le monde passant de 14,2% de voitures particulières Diesel en 1990 à 58 % en 2011 (CCFA) !

Malheureusement, ce n'est pas une bonne nouvelle. En effet, si le secteur des transports routiers ne contribue qu'à 19 % des émissions nationales de particules très fines (PM 2,5[1]) (CITEPA), il demeure une source principale d'émission de particules (40 % à 85 % des émissions) en ville. Or, ce sont les véhicules diesel qui émettent le plus, et de loin, de particules carbonées dans l'air.

Ces particules microscopiques ne sont pas anodines : manifestations inflammatoires des voies respiratoires, allergies, crises d'asthme, bronchites chroniques à long terme, réduction de la capacité respiratoire chez les enfants, manifestations cardio-vasculaires et augmentation de la mortalité cardio-pulmonaire et du cancer chez l'adulte...

De nombreuses études suspectaient déjà le caractère cancérogène des particules diesel et dès 1988, le Centre International de Recherche sur le Cancer classait les émissions Diesel comme « probablement cancérogènes » (groupe 2A).
Depuis, de nouvelles évaluations ont été menées, notamment chez les travailleurs au contact de ces rejets (garagistes, routiers, mineurs…). Leurs résultats préoccupants ont été confirmés et soulignés par une vaste étude américaine sur l'exposition professionnelle aux émissions Diesel dans des mines souterraines. Celle-ci a montré un risque accru de décès par cancer du poumon chez les travailleurs exposés[2].

Par conséquent, le groupe de travail du CIRC a conclu qu'il existait suffisamment de preuves quant au caractère cancérogène des émissions de Diesel. Celles-ci ont donc été classées au niveau 1 : « cancérogène pour l'Homme », le plus haut niveau des groupes d'évaluation du caractère cancérogène d'un agent pour l'Homme ! Cette catégorie est utilisée lorsque l'on dispose d'indications suffisantes de cancérogénicité pour l'homme. extraits planete info