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27/12/2008

Les contre-vérites du Gouvernement sur le travail le dimanche

Après la déréglementation financière, puis économique avec les résultats catastrophiques endin mis en lumière, on voudrait sournoisement nous imposer la dérèglementation sociale.
Il y a une vie personnelle, familiale, associative et festive en dehors du "bosser + pour gagner -", surtout le dimanche.

"Ne sachant probablement pas trop quoi faire pour reprendre l’avantage, sur la question du dimanche travaillé, l’UMP a envoyé à ses adhérents et sympathisants, un cortège d’inepties joliment emballées.

A se demander, sincèrement, si l’UMP ne prend pas ses militants et sympathisants pour des abrutis.

Qu’on en juge :

"La loi actuellement en vigueur sur le repos dominical date de plus d’un siècle." 

Remarques : à ce titre on peut tout aussi bien déclarer le droit d’auteur (1790) et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789) tout aussi obsolètes ! 

"Depuis, les modes de vie et de consommation des Français ont évolué."

Remarques : peut être, mais en quoi cela justifie-t-il un changement de la Loi ? Est ce que la Loi en vigueur ne satisfait pas les Français ?

"La proposition de loi déposée par le député Richard Maillié (visant à définir les dérogations au repos dominical dans les grandes agglomérations et les zones touristiques) et défendue par le Gouvernement est un texte équilibré."

  • "Les autorisations d’ouverture le dimanche sont ciblées : elles concernent les grandes agglomérations de plus de 1 million d’habitants ;"

    FAUX ! La version 6 de la proposition Mallié restreint ces zone aux zones d’usage constaté (art L 3132-25-2), ce qui revient à légaliser les zones de non-droit !
  • "Les élus locaux auront leur mot à dire : sans le feu vert de la mairie, rien ne change ;"

    FAUX !
    Si la demande du conseil municipal est requise, c’est de pure forme ! C’est le Préfet qui se charge de tout ! Il peut statuer même si la commune n’a pas fait de demande ! (art L 3132-25-3)
  • "Le travail le dimanche est basé sur le volontariat ; les salariés dans ces zones sont payés le double et bénéficient du repos compensateur ;"

    FAUX !
    Le "volontariat" prévu par Mallié fait rigoler 85% des cadres interrogés par IPSOS (or ce sont eux qui embauchent et promeuvent...), les salariés ne seront payés double que dans des cas absolument improbables (art 3132-25-5, seulement s’il n’y a pas d’accord contraire, ce qui est le cas général aujourd’hui), et le repos compensateur était déjà prévu avant la proposition Mallié !
  • "Le principe du repos dominical est conservé et le dimanche conserve son caractère de jour exceptionnel ;"

    FAUX !
    La proposition Mallié, pied dans la porte de la généralisation, affaiblit le principe du repos dominical pour tous, et proclame bien haut le caractère exceptionnel du dimanche pour mieux en faire un jour... comme tous les jours !
  • "Les petits commerces alimentaires sont mieux protégés."

    FAUX !
    Rien n’est prévu dans cette loi pour protéger les petits commerces alimentaires !

"Cette proposition de loi n’est ni une généralisation ni une obligation du travail le dimanche !"

FAUX ! C’est juste un cheval de Troie (cf la phrase de JF Copé :"ce n’est qu’un début") en vue de sa généralisation. Les salariés concernés par la loi seront bien évidemment obligés de venir travailler le dimanche, sous peine de non-embauche ou de non-promotion.

"Elle permet aux Français qui le souhaitent de faire des achats le dimanche."

VRAI ! Elle permet à Nicolas Sarozy d’acheter des sacs Vuitton tous les dimanches, mais surtout à la grande distribution de concurrencer davantage le commerce traditionnel.

"Elle permet aux salariés qui le souhaitent de travailler le dimanche pour accroître leurs revenus en étant payés le double."

FAUX !
Au risque de nous répéter, le "volontariat" à la sauce Mallié-naze est un leurre, idem pour le paiement double (Melle Hurel, présidente d’une improbable confédération des salariés qui veulent travailler le dimanche, s’en est même aperçu, et est maintenant contre la proposition Mallié !)

"Quelques chiffres :

  • 66% des Français sont favorables à l’ouverture des commerces le dimanche (sondage OpinionWay-LeFigaro-LCI, 12.12.08)
  • FAUX ! Ce chiffre comprend les 99% de Français, dont le CAD, qui est heureux de trouver les boulangeries ouvertes le dimanche matin, entre autres. Faut-il préciser que ces boulangeries sont ouvertes parfaitement légalement ?!
  • 73% des Franciliens y sont favorables (sondage CSA, 12.10.08)
    FAUX ! Le chiffre exact du sondage est 69% en Ile de France (35% très favorables, et 34% plutôt favorables, c’est à dire favorables à l’ouverture des boulangeries le dimanche matin), alors qu’il est de 51% au total, ce chiffre comprenant aussi les personnes souhaitant l’ouverture des boulangeries le dimanche matin.
  • 7,5 millions de Français travaillent régulièrement ou occasionnellement. 67% d’entre eux (80% en région parisienne) approuvent la proposition de loi (sondage IFOP du 5-9.12.08).
    FAUX ! 64% des français déclarent ne pas vouloir travailler le dimanche (IPSOS, déc 2008) ! Pour oser dire que l’opinion est favorable à la proposition Mallié, sondages bidonnés ou pas, il faut quand même singulièrement être sourd à ce qui se passe dans le pays !""

origine

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=49092#comm...

pour signer contre le travail le dimanche

http://www.travail-dimanche.com/

 

16/12/2008

Environnement social : travail le dimanche déréglementation en vue contre les personnes handicapées !

Le travail le dimanche  : une nouvelle liberté ou une aliénation supplémentaire ?

L'homme a besoin d'un jour pour se reposer et se retrouver avec les siens pour enrichir ses liens affectifs.

Le projet est reporté mais pas entérré.....Le volontariat pour travailler le dimanche, c'est du flan car ce sera à l'avenir une condition d'embauche pour le futur salarié....

"Pour une cinquantaine de députés de la majorité UMP et Nouveau Centre, le travail dominical engage trop gravement la structure de la société pour ne pas faire l'objet d'une réflexion profonde et sérieuse.

L'extension de l'ouverture dominicale des commerces n'est évidemment pas consensuelle, et pose, à l'inverse, de graves questions. Si, de fait, il ne peut s'agir d'interdire le travail dominical régulièrement pratiqué aujourd'hui, on doit, préalablement à toute volonté de libéraliser l'ouverture le dimanche, poser a minima trois questions.

Quel intérêt économique ? Il est dit qu «ouvrir les magasins le dimanche, c'est créer 30 000 emplois». À cela, plusieurs études, dont celle du Conseil économique et social, répondent que l'acte d'achat ne serait que transféré de la semaine au dimanche. Les sites qui ouvrent le dimanche perdent ainsi 30 % de leur activité du samedi. Les 30 000 emplois «créés» ne seraient que transférés de la semaine au week-end. D'autres études montrent qu'à consommation égale, un emploi du dimanche supprimera trois emplois de la semaine. La menace portera également sur ceux qui travaillent déjà ce jour-là, notamment les multiples petits commerces de proximité dans nos centres-villes ou dans nos centres-bourgs en milieu rural.

La logique économique implique un lien entre augmentation de la consommation et celle du pouvoir d'achat. Or la hausse de celui-ci ne se décrète pas par l'ouverture des magasins le dimanche. À l'instar des heures de temps libre dégagées par les 35 heures, l'ouverture des magasins le dimanche risquerait plutôt de créer des frustrations et du surendettement.

… ? N'est-il pas préférable de limiter la consommation pour conserver ces moments de fraternité qui donnent à la vie son sens ? Le travail le dimanche, c'est une menace pour la vie familiale, amicale et associative. Pourquoi mettre en danger ce moment essentiel ?

Quel sens donner à une telle revendication ? C'est en effet là qu'est la vraie question. L'homme contemporain est-il uniquement un «individu consommateur» ou est-il encore l'animal social que définissait Aristote ? S'il n'est que consommateur, ouvrons les magasins le dimanche sans limite. Si l'homme se construit par les relations qu'il tisse avec ses semblables, posons-nous la question de maintenir un jour dans la semaine en vue de faciliter cette construction.

....

Sans tomber dans l'excès d'une réglementation trop lourde, il est ici nécessaire de fixer des limites au travail dominical. La préservation de la gratuité des relations est à ce prix ; et sans doute également la préservation de la vie familiale, qui n'a vraiment pas besoin d'être affaiblie !

Ce texte est cosigné par d'autres députés de la majorité présidentielle : Philippe MEUNIER, Jean-Paul ANCIAUX, Thierry BENOÎT, Jean-Claude BOUCHET, Françoise BRANGET, Xavier BRETON, Yves BUR, Jean-François CHOSSY, Dino CINIERI, Jean-Yves COUSIN, Jean-Louis CHRIST, Marie-Christine DALLOZ, Laure de LA RAUDIERE, Lucien DEGAUCHY, Jean DIONIS DU SEJOUR, André FLAJOLET, Daniel GARRIGUE, Hervé GAYMARD, Philippe GOSSELIN, Michel GRALL, Jean-Pierre GRAND, Arlette GROSSKOST, Antoine HERTH, Michel HUNAULT, Guenhael HUET Fabienne LABRETTE-MENAGER, Marguerite LAMOUR, Jacques LE GUEN, Céleste LETT, Lionnel LUCA, Jean-Philippe MAURER, Christian MENARD, Didier MESLOT, Jean-Marie MORISSET, Jean-Marc NESME, Étienne PINTE, Jean-Luc REITZER, Jacques REMILLER, Bernard REYNES, Michel SORDI, Alain SUGUENOT, Éric STRAUMANN, Michel TERROT, Jean UEBERSCHLAG, Christian VANNESTE, Patrice VERCHERE, Michel VOISIN, Marie-Jo ZIMMERMANN."

détail sur

http://www.lefigaro.fr/debats/2008/11/21/01005-20081121AR...