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01/05/2013

Le nouveau carnet de vaccination est arrivé Article paru dans l'édition du 27.04.13 Plus simple, avec moins d'injections à tout âge, ce protocole s'inspire du modèle scandinave

A'heure où la défiance à l'égard des vaccins est toujours forte en France, le ministère de la santé vient de rendre public un nouveau calendrier vaccinal, élaboré par le Haut Conseil de la santé publique.

Si les couvertures vaccinales sont très élevées chez le nourrisson, elles restent insuffisantes chez l'adolescent et l'adulte, note l'Institut national de veille sanitaire (InVS) mercredi 24 avril, et sont parfois loin des objectifs fixés d'au moins 95 % pour toutes les vaccinations, à l'exception de la grippe (75 %).

Ce nouveau calendrier se veut plus simple, avec moins d'injections à tout âge. La primovaccination polyvalente des nourrissons (antidiphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite et infections invasives) comportera désormais deux injections au lieu de trois, à 2 et 4 mois, et un rappel à 11 mois.

La vaccination ROR (contre la rougeole, les oreillons et la rubéole) se fera pour tous les enfants à 12 mois, quel que soit le mode de garde, alors qu'elle était conseillée dès 9 mois pour les bébés accueillis en collectivité.

Quant aux adultes, peu savent où ils en sont, quand ils ont encore leur carnet de vaccination. Leur vie devrait en être facilitée avec des rappels diphtérie-tétanos-polio (DTP) à âge fixe : 25, 45 et 65 ans, puis à 75, 85 et 95 ans. Le nouveau calendrier vaccinal, qui comprend aussi les vaccins contre l'hépatite B et la méningite à méningocoques C, s'appuie sur les schémas utilisés dans les pays d'Europe du Nord (Suède, Danemark, Finlande) et en Italie.

« Eviter le superflu »

« L'objectif est d'éviter toute dose superflue, ce qui permet de diminuer les douleurs liées aux injections, les effets indésirables réels ou imputés aux vaccins, et de réduire le coût », a expliqué, mardi 23 avril, le docteur Robert Cohen, pédiatre infectiologue au Centre hospitalier intercommunal de Créteil (Val-de-Marne).

Un rappel de vaccin contre la coqueluche est, en revanche, ajouté à l'âge de 6 ans pour faire face à l'augmentation du nombre de cas. Il est aussi préconisé de renforcer la stratégie du cocooning, qui consiste à protéger l'entourage du bébé. En effet, « on est sur un nouveau cycle épidémique dont on pense avoir atteint le pic en 2012 », constate Emmanuel Belchior, épidémiologiste à l'InVS. Il est possible de contracter plusieurs fois la coqueluche car la vaccination contre certaines maladies ne protège pas à vie.

Autre grand changement de ces nouvelles recommandations : la vaccination des filles, non obligatoire mais recommandée contre des papillomavirus (HPV) entre 11 et 14 ans, ces virus sexuellement transmissibles étant responsables de cancers du col de l'utérus. « Les adolescents ont un taux d'anticorps plus élevé vers 10-15 ans, ce qui génère une durée de protection prolongée », souligne le docteur Cohen. Les autorités sanitaires espèrent une plus grande adhésion. Aujourd'hui, moins d'un tiers des adolescentes françaises sont vaccinées.

Marisol Touraine, la ministre de la santé, a rappelé, mardi 23 avril au Sénat, sa volonté de relancer la politique vaccinale en France. Car, aujourd'hui, la nécessité de la vaccination fait débat, entre un risque jugé assez faible et d'éventuels effets indésirables, voire une nocivité liée à l'aluminium.

Un rapport de la Cour des comptes, rendu public le 20 février, mettait en avant la nécessité d'une meilleure communication, les messages n'étant pas toujours clairs. Notamment de la part des soignants, qui ne montrent pas forcément l'exemple. source Lemonde

voir le site pour toute précision  www.sante.gouv.fr/calendrier-vaccinal-2013.html

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