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15/12/2012

Quel est le sapin de Noël le plus respectueux de l'environnement ?

La présence d'un sapin de Noël dans la maison est un élément essentiel de la fête, et une tradition bien ancrée. Toutefois, cette tradition donne lieu à quelques interrogations concernant le respect de l'environnement. 

En 2011, 19,3% des foyers français ont fait l'acquisition d'un sapin naturel (ce qui représente 5,5 millions de sapins) et 3,6% ont opté pour un sapin artificiel. 84,6% des acheteurs préfèrent donc le sapin naturel, qui se vend en moyenne 24,70 euros. Le marché du sapin de Noël naturel a enregistré, en 2011, un chiffre d'affaires de 137 millions d'euros (+ 11 % par rapport à 2010).

Le sapin naturel est-il vraiment respectueux de l'environnement ? 

Le cycle de vie d'un sapin de Noël de taille moyenne est de 7 à 10 ans, alors qu'il n'est utilisé que quelques semaines. Il est du coup légitime de se demander si la tradition peut vraiment justifier cette pratique. Quels sont les impacts environnementaux du sapin de Noël ? 

L'Association Française du Sapin de Noël Naturel (AFSNN) promeut l'achat de sapins naturels français, issus d'une production agricole « raisonnée et contrôlée ». En effet, contrairement aux idées reçues, le sapin de Noël naturel n'est plus arraché sauvagement dans la nature. La grande majorité des sapins est cultivée sur une vaste superficie (environ 5000 ha en France) qui s'étend essentiellement dans le Morvan (Bourgogne) et en Franche-Comté.
En ce qui concerne l'utilisation des sols, ceux destinés à la plantation des épicéas sont à l'origine inadéquats pour l'agriculture, car acides. La plantation de sapins permet donc de revaloriser certains sites délaissés, des friches non exploitables. Ainsi, le sapin de Noël n'entraîne pas de déforestation, puisqu'il est cultivé spécialement pour l'occasion.
Toutefois, l'épicéa perd quasiment toutes ses aiguilles au bout de deux semaines, c'est pourquoi cette espèce a perdu beaucoup de terrain face au sapin de Nordmann, "l'espèce la plus achetée par les Français en raison de son beau vert luisant, de ses aiguilles souples qui ne piquent pas et surtout qui restent longtemps sur l'arbre" (AFSNN). Malheureusement, le sapin de Nordmann n'est pas toujours cultivé en France et provient des pays de l'Est et du Danemark : la vigilance s'impose lors de l'achat.

D'ailleurs, la nouvelle présidence de la République a commandé un sapin de Nordmann de 10 mètres de haut, qui a été cultivé dans la Nièvre (Morvan). Il sera dressé dans la cour d'honneur de l'Élysée et illuminé le 14 décembre par la première dame, Madame Valérie Trierweiler.

Toutefois, la monoculture a l'inconvénient d'être très pauvre en biodiversité, et les plantations polluent les nappes phréatiques à cause de l'emploi de produits phytosanitaires. Sur ce point, les producteurs ont fait des efforts significatifs, puisqu'ils utilisent cinq fois moins de pesticides qu'il y a 10 ans. Une convention a été signée en 2003 entre l'AFSNN et le Parc naturel régional du Morvan pour le développement environnemental de la filière. Malgré tout, de nombreux producteurs, dans un souci de rentabilité, continuent d'employer une quantité importante de pesticides (herbicides, insecticides...) Le diazinon, l'un des pesticides utilisés, constituent un poison parfois mortel pour les oiseaux, les poissons mais aussi les êtres humains. En cas de pluie, il s'infiltre dans le sol et contamine la nappe phréatique.

L'AFSNN souligne des aspects évidemment plus positifs pour l'environnement : d'une part, le sapin séquestre les émissions de gaz à effet de serre, puisque l'arbre a besoin de CO2 lors de sa croissance. D'autre part, il peut être recyclé de manière relativement écologique : biodégradable, il peut être transformé en copeaux de bois ou composté. Bien sûr, la collecte de déchets comme l'exploitation du compost nécessitent un transport motorisé. D'où l'importance de privilégier les circuits de distribution courts, à toutes les étapes de la vie du sapin, faute de quoi son bilan carbone en serait impacté significativement.

Enfin, la culture de sapins améliore la stabilité des sols grâce à son système racinaire qui rend le sol moins lisse et donc plus perméable, limitant le ruissellement et donc les glissements de terrain et les inondations. Ce sont d'une manière générale les effets positifs d'un couvert forestier sur les sols.

La filière du sapin de Noël génère 1000 emplois permanents mais aussi 5000 emplois saisonniers : elle concourt ainsi à la création d'emplois.

En résumé, la culture du sapin de Noël présente des avantages comme des inconvénients pour l'environnement. Le sapin naturel pourrait devenir une solution plus écologique avec le développement de solutions alternatives pour changer les pratiques culturales et les rendre plus respectueuses de l'environnement.

Faut-il préférer le sapin artificiel ?

Le sapin artificiel (qui imite le sapin naturel dans sa texture et ses couleurs) dure certes plus longtemps que le sapin naturel, mais pas suffisamment pour présenter un avantage sur le plan environnemental, puisque les français le changent en moyenne tous les trois ans (et produisent ainsi beaucoup de déchets !). Il ne s'agit donc pas d'une solution plus écologique.

De plus, un sapin artificiel est fabriqué avec des matières premières non renouvelables, comme le plastique, produit à partir du pétrole. Il n'est pas biodégradable et son incinération en fin de vie dégage des vapeurs nocives pour l'environnement et l'être humain. Enfin, son transport nécessite une grande quantité de ressources puisqu'il vient souvent de pays asiatiques. 

Si vraiment vous optez pour un sapin artificiel, prenez le de bonne qualité afin de le conserver le plus longtemps possible, vous réduirez ainsi votre production de déchets ! 

Que faire de son sapin après les fêtes ?

Pour ceux qui souhaitent replanter leur sapin, c'est possible, à condition d'en choisir un avec des racines intactes. Pour maximiser ses chances de reprise, il est important de prendre quelques précautions. Dans la maison, le sapin ne doit pas être placé trop près de sources de chaleur ni dans une pièce chauffée à plus de 17°C, et les aiguilles doivent être régulièrement brumisées pour ne pas se dessécher. Avant d'être intégré dans le jardin, il doit être placé quelques jours dans une pièce non chauffée. Pour le replanter, il faut éviter un jour de gel, imbiber la motte pendant un quart d'heure, ajouter du terreau et de la terre de bruyère dans le trou creusé et arroser copieusement la base du sapin une fois qu'il est replanté. 

Pour les autres, deux solutions : le compostage (si le sapin n'a pas reçu de produits nocifs tels que la neige artificielle) ou la conversion du sapin en bois de chauffe (à condition de le faire sécher au préalable). 

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Faire son sapin soi-même : quelques idées 

Pour les créatifs, il existe mille façons de concevoir soi-même son sapin de Noël sans causer de dommages à l'environnement. Ainsi, Déconome ou l'agence My Home Design proposent de très nombreuses astuces sur leurs blogs pour créer un sapin avec les moyens du bord : en collant des enveloppes au mur ; en dessinant un sapin avec du masking tape, ce fameux ruban autocollant, uni ou à motifs, qui se décolle et se recolle à l'infini. Vous pouvez également le dessiner avec des punaises et une longue guirlande électrique, des photos agencées pour former un sapin, des ficelles, du carton peint, du bois, des livres, coller un sapin adhésif au mur... extraits planeteinfo

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