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26/04/2011

Quel avenir pour la filière photovoltaïque française ?

La commission de l'économie a rendu public un rapport d'information sur l'avenir de la filière photovoltaïque en France

illustration : pose de panneaux photovoltaïques©Fotolia.com

À l’occasion de la mise en œuvre du nouveau cadre réglementaire relatif au secteur photovoltaïque fixé à la suite d'une large concertation menée à l'initiative du Gouvernement entre décembre 2010 et février 2011, la commission de l’économie, en présence du groupe d’études de l’énergie a organisé une table ronde, le 9 mars 2011, sur l’avenir de la filière photovoltaïque et vient de rendre public un rapport d'information.

Ce rapport d'information rappelle au préalable les avantages environnementaux, mais aussi les limitations, de l'électricité d'origine photovoltaïque, dans le cadre des objectifs du Grenelle de l'environnement. Il décrit ensuite le contexte juridique, fortement instable, dans lequel s'est inscrit ce développement au cours des années récentes, ainsi que les nouvelles règles issues des arrêtés de début mars 2011. Il évoque enfin les conditions technologiques et économiques dans lesquelles s'inscrit la filière et propose des pistes pour son développement futur.

« La qualité des propos tenus a incité la commission à demander la publication du compte rendu de cette table ronde » explique la commission, qui publie le compte rendu en annexe du rapport d’information sur l’avenir de la filière. Le rapporteur, Ladislas Poniatowski (Eure, UMP), y déplore le cadre juridique « fortement instable dans lequel s’est inscrit » le développement de l’industrie photovoltaïque « au cours des années récentes ».

La table ronde avait pour objectif de permettre aux acteurs de la filière (entrepreneurs, organisations professionnelles, organismes de recherche) et à l'administration (direction de l'énergie) d'échanger avec les sénateurs au sujet de l'avenir de la filière photovoltaïque.

La commission de l’économie du Sénat, qui est également celle du développement durable et de l’aménagement du territoire, suit de près les dispositifs de soutien alloués à l’industrie française de l’énergie photovoltaïque, qu’elle considère incontournable pour « contribuer à la réalisation des objectifs de réduction des gaz » à effet de serre. « La France ne manque pas d’atouts, écrit Ladislas Poniatowski dans son rapport, pour devenir un acteur majeur du secteur. Les initiatives se multiplient sur les différentes technologies et à toutes les étapes de la chaine de production ». source lesénat

Le rapport d'information

Suivre les débats de la table ronde en vidéo

Pour compléter votre information :

Questions cribles thématiques sur l'avenir de la filière photovoltaïque (14 décembre 2010)

extraits importants

:

· Les technologies du silicium : le « standard » du marché

Le silicium est très abondant (25 % de la couche terrestre)13(*). L'industrie photovoltaïque exploite comme l'industrie électronique les propriétés de semi-conducteur du silicium, mais avec des exigences de pureté moins fortes. Il représente aujourd'hui la très grande majorité des modules photovoltaïques, à travers plusieurs variétés :

- le silicium multicristallin offre un rendement intéressant (12 à 15 %) avec des coûts de fabrication modérés ;

- le silicium monocristallin, plus coûteux, présente également un meilleur rendement (15 à 18 %) ;

- le silicium en ruban, encore marginal sur le marché ;

le silicium amorphe, qui est une technologie à couche mince, propose un rendement et des coûts de fabrication faibles.

Au total, le coût par unité de puissance produite apparaît comparable pour ces filières.

M. Didier Marsacq a estimé, lors de la table ronde du 9 mars, que les technologies au silicium semblent les plus prometteuses en raison de la disponibilité et de l'absence de dangerosité de la matière première.

À titre d'exemple, le consortium PV Alliance (Photowatt, EDF-ENR, CEA) prévoit de fabriquer, dans une unité de démonstration, d'une part des cellules à base de silicium métallurgique, d'autre part des cellules à très haut rendement par hétérojonction. Le projet PV 20, constitué autour de la société MPO et soutenu par l'Ines et Oséo, tend également à mettre au point des cellules de silicium cristallin de rendement supérieur à 19 %.

Le rapport Charpin-Trink de juillet 2010, en revanche, considérait que le silicium cristallin ne connaîtrait probablement pas de développement industriel en France, l'avantage compétitif déjà obtenu par la Chine paraissant impossible à rattraper. Ce rapport donnait sa préférence à court et moyen terme aux technologies de « couches minces ».

· Les technologies de « couches minces »

Les technologies de couches minces (environ 10 % du marché) permettent de fabriquer des modules de surface plus importante et captent mieux le rayonnement diffus, mais se trouvent encore à un stade d'industrialisation moins avancé et font appel à des matériaux plus toxiques, moins disponibles ou plus difficiles à recycler.

Outre le silicium amorphe déjà évoqué, ces technologies incluent :

- le tellurure de cadmium (CdTe) : son coût est modéré et cette technologie est maîtrisée par l'américain First Solar, dont un projet d'implantation à Blanquefort en Gironde (95 millions d'euros d'investissements et 400 emplois) semble toutefois remis en cause par le nouveau cadre réglementaire. Cette technologie ne fait pas consensus : M. Didier Marsacq soulignait lors de la table ronde du 9 mars que les réserves de tellurure sont insuffisantes à long terme et notre collègue député Serge Poignant, dans son rapport sur l'énergie photovoltaïque14(*), suggérait de l'écarter en raison de ses handicaps : « danger pour la santé humaine, rareté, faible potentiel de développement et domination de marché exercé par une entreprise étrangère » ;

- les technologies CIS/CIGS/CIGSS15(*), aux rendements élevés moyennant un coût important ;

- l'arsénure de gallium (Ga-As), également de coût et de rendements élevés.

· Les technologies du futur

Les laboratoires de recherche étudient d'autres technologies telles que :

- le solaire à concentration, d'un rendement de 20 à 30 % ;

- les cellules organiques, encore expérimentales, qui pourraient offrir des coûts très bas de production.

Certaines technologies sont principalement destinées à l'export : le président de la société Heliotrop a ainsi indiqué, lors de la table ronde du 9 mars, qu'il espérait faire partie en 2013 des cinq champions mondiaux du photovoltaïque à concentration (CPV), technologie qui requiert une luminosité que l'on trouve surtout hors de France.

Commentaire :  attendre d'abord de bons rendements + de 20 % à un prix raisonnable avant d'investir.... sinon c'est du racket...

Commentaires

Je crois qu'il faut que tout le monde agisse pour la planète en optant pour l'énergie photovoltaique.

Écrit par : photovoltaique France | 13/12/2012

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