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01/01/2011

2011: Les antioxydants pourraient prendre un coup de vieux

L'industrie des antioxydants s'est développée à la faveur de la théorie, généralement admise par la communauté scientifique, selon laquelle ils nous protégeraient des radicaux libres, molécules toxiques produites par l'organisme lorsqu'il transforme l'oxygène nécessaire au fonctionnement des cellules. On estimait jusqu'à présent que le vieillissement était causé par un cycle "vicieux", la production accélérée de radicaux libres causant aux cellules des dommages qui entraînaient une nouvelle hausse de la production des molécules toxiques.

Chercheurs au département de biologie de l'université McGill de Montréal, le professeur Siegfried Hekimi et l'un de ses étudiants, Wen Yang, ont testé cette théorie en créant des vers mutants produisant plus de radicaux libres que la normale. Ils s'attendaient à les voir mourir rapidement, mais les nématodes, de l'espèce Caenorhabditis elegans, ont vécu plus longtemps que des vers normaux ! Mieux : l'administration d'antioxydants, censés contrecarrer l'action négative des radicaux libres, a réduit leur longévité au lieu de l'augmenter.

BIEN-ÊTRE ET TOXICITÉ

Poursuivant leur expérience, les chercheurs ont traité des vers ordinaires avec un pro-oxydant : le Paraquat, un herbicide très toxique qui augmente la production de radicaux libres. L'objectif était de reproduire la même concentration en radicaux libres que chez les vers mutants. Résultat inattendu : ceux exposés au Paraquat avaient une durée de vie supérieure de 60 % à celle des vers non exposés.

"Ces découvertes remettent en question notre compréhension du rôle des radicaux libres dans le processus de vieillissement", souligne le professeur Hekimi, qui travaille depuis plusieurs années à démontrer l'absence de cause à effet entre les deux. Les vers génétiquement modifiés prouvent que la production de radicaux libres peut participer au déclenchement des mécanismes de protection et de réparation généraux des cellules. A certaines étapes de la vie, les radicaux libres pourraient ainsi contribuer à notre bien-être, malgré leur toxicité.

Les observations à la base de la théorie du vieillissement par les radicaux libres (voulant que leur production augmente à mesure que l'on vieillit) sont bonnes mais la théorie elle-même est "fausse", affirme-t-il. Ce serait le fait de vieillir qui "entraînerait un accroissement des radicaux libres pour tenter de lutter contre les effets du vieillissement".... extriat lemonde

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