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25/11/2010

MODE DE VIE La gérontechnologie pour éviter la maison de retraite

Un dispositif de surveillance à distance des personnes âgées est expérimenté depuis septembre dans la Creuse

Les Français souhaitent vieillir chez eux. C'est le désir formulé par neuf personnes de plus de 45 ans sur dix interrogées dans un récent sondage. C'est aussi la volonté affichée des pouvoirs publics.

D'ici à 2035, le nombre des plus de 80 ans aura plus que doublé. La France comptera 6,5 millions d'octogénaires, alors qu'on ne dispose que de 500 000 places d'hébergement en maison de retraite actuellement. Or « la nation n'a pas les moyens de doubler cette capacité et de créer 500 000 places supplémentaires. La politique nationale doit intervenir en amont, en faveur de l'autonomie des personnes », dit un conseiller de Nora Berra, au secrétariat d'Etat aux « aînés » (Mme Berra devient, après le remaniement du 14 novembre, secrétaire d'Etat à la santé). « Le vieillissement annoncé ne doit pas entraîner une augmentation des accidents domestiques, sources d'hospitalisations et de mises en maison de retraite anticipées, poursuit-il. Il est de l'intérêt de l'Etat que les gens vieillissent chez eux en sécurité, et la technologie peut nous aider ». Voici donc annoncée l'ère de la gérontechnologie.

Cette problématique est déjà d'actualité dans la Creuse, le département le plus « vieux » de l'Hexagone. « Nous sommes la représentation de la France de 2025 pour la proportion des plus de 60 ans et des plus de 75 ans », note Christelle Sartiaux, chef du projet Domotique à domicile. D'où l'expérience mise en place depuis septembre : le « pack domotique », un mot à la mode il y a vingt ans et qui trouve un marché aujourd'hui... grâce aux personnes âgées.

Celles-ci ne sont pas bardées de capteurs pour autant. Le pack se compose d'un classique médaillon de télé-assistance, que la personne porte à son cou. Elle peut l'actionner en cas de détresse. Le domicile est équipé d'un détecteur de fumée, de gaz et de température extrême. Un « chemin lumineux » complète l'ensemble. Réalisé par l'entreprise régionale Legrand, il permet « une automatisation de l'éclairage quand la personne se lève la nuit », précise Mme Sartiaux.

Ce dispositif, déjà testé, fait baisser d'un tiers le nombre de chutes. Les personnes âgées doivent s'acquitter de 6,30 à 38,27 euros par mois selon leurs revenus pour obtenir le pack. Le conseil général verse la différence pour couvrir le coût réel (128 euros mensuels par personne surveillée).

Des options plus sophistiquées sont proposées pour quelques euros supplémentaires : un déclenchement d'alarme sensible au souffle ou à l'effleurement, un capteur de chute brutale et un détecteur de monoxyde de carbone. Pour l'instant, l'arsenal s'arrête là. Mais, depuis quelques mois, le conseil régional est sollicité pour tester toutes sortes de projets. extraits lemonde

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