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29/07/2009

purée et le Grenelle de l'environnement il sert à quoi ?

L'engrais de mémé toujours hors-la-loi

BLOG-orties Tout le monde connait le purin d'orties, le formidable engrais dont mémé nous a refilé la recette il y a un siècle. Le purin est au coeur d'un imbroglio administratif comme seule la France sait en faire pousser. En effet, chacun a le droit d'utiliser du purin ou de la fougère repousse-chenille dans son jardin, mais personne n'a le droit de promouvoir ou de vendre ces recettes ancestrales. Depuis des années, l'administration -surtout celle du ministère de l'agriculture- cherche des noises au purin, mais aussi à la prêle, la consoude, la fougère, le margousier, ..., bref à toutes les plantes qui font du bien aux plantes.

Remarquez, c'est la faute à la loi, pas à ceux qui l'appliquent. En 2006, quand le projet de loi d'orientation agricole a été discuté à l'Assemblée, certains ont découvert avec effroi qu'un des articles allait empêcher la diffusion de recettes et de savoirs naturels et ancestraux destinés à protéger les plantes par les plantes. La même année, en plein milieu de l'été, des agents de la Direction générale de l'agriculture et de la forêt (Draf) et de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (Dgccrf) ont perquisitionné chez un paisible horticulteur de l'Ain. Son crime? Dispenser des stages sur les soins des arbres par les plantes en refilant moult bons tuyaux sur la confection de préparations naturelles. Le procès verbal alors dressé avait provoqué l'ire des jardiniers du dimanche, des amateurs de bio et des professionnels d'une agriculture sans chimie de synthèse. Quoi? L'engrais de mémé hors-la-loi?

Gêné aux entournures, le ministère de l'agriculture avait promis de simplifier l'échange et la commercialisation des « préparations naturelles peu préoccupantes », les PNPP. Le décret vient de sortir et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne simplifie rien du tout. Pire même, il bloque tout. Que dit-il? Que les préparations naturelles doivent avoir « fait l'objet d'une procédure d'inscription sur la liste communautaire des substances actives ». En français: qu'il faut claquer 300000 à 500000 euros d'études en écotoxicologie pour prouver l'innocuité d'une recette qui a fait ses preuves depuis que l'être humain sait biner.

« Avant le décret, donner ou vendre du purin d'ortie était interdit. Après le décret, ça l'est encore. » explique Vincent Mazière de l'Association pour la promotion des PNPP.

Extraits suite sur  libération

la recette à préparer en vidéo ici   purin d'hortie

A diffuser à tous les jardiniers...

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