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06/07/2009

Bisphénol A : le grand bazar des biberons en plastique

extraits slate lundi 6 juillet 2009

La présence de bisphénol dans les biberons français n'a pas encore conduit la France à les interdire.

Rebondissement symptomatique dans l'affaire du bisphénol, cette substance présente dans les matières plastiques utilisées comme récipients alimentaires: le Canada a, vendredi 27 juin, décidé d'interdire la commercialisation des biberons en plastique rigide contenant du bisphénol A (BPA). «Nous sommes le premier pays au monde à proposer un règlement qui interdit les biberons en polycarbonate contenant du BPA, a déclaré Leona Aglukkaq, ministre canadienne de la Santé. Nous voulons donner l'assurance aux parents qu'ils peuvent nourrir sans  crainte leurs nouveau-nés et nourrissons au biberon.» Le ministère canadien de la santé reconnaît que les taux d'exposition des nouveau-nés et des nourrissons au BPA ne sont pas assez élevés pour être dangereux. Toutefois, par mesure de précaution, il a décidé d'interdire les biberons en plastique car «certaines études ont soulevé des doutes quant aux effets possibles de faibles doses».

Pourquoi la France, elle qui a inclus le principe de précaution dans sa Constitution, n'a-t-elle pas encore fait de même? Cela pourrait ne pas tarder. Il y a quelques jours à l'Assemblée nationale le député (PS)  Gérard Bapt, président du groupe d'études parlementaires «Santé environnementale», interrogeait sur ce sujet Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie. «Nous devons être extrêmement vigilants sur les effets de cette substance sur les nourrissons, a-t-elle répondu. Au dernier G8 Environnement, le Japon et les Etats-Unis ont présenté des études qui rejoignent celles effectuées au Canada et en Norvège sur l'impact du BPA sur les enfants.»

Certes, mais encore? Chantal Jouanno a indiqué qu'elle souhaitait voir l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) «rendre un nouvel avis intégrant bien les dernières études sur le BPA». Une annonce aussitôt saluée par le «Réseau environnement santé» comme dans les milieux écologistes.

La science et «les faibles doses»

Pour Gérard Bapt, «les données scientifiques s'accumulent et on dispose aujourd'hui de plusieurs centaines d'études qui, à près de 90%, concluent à un effet». Médecin et spécialiste de cardiologie, Bapt est un militant convaincu et particulièrement actif. Il vient de prendre un arrêté interdisant la vente et l'utilisation de biberons contenant du BPA dans la commune de Saint-Jean  (Haute-Garonne) dont il est le maire. Interdire la vente, certes, mais comment interdire l'utilisation des biberons déjà vendus? Pour partie en remplaçant «l'ensemble des biberons des crèches associatives». Pour entre en vigueur l'arrêté du maire doit recevoir l'aval préfectoral.

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