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09/07/2008

Strasbourg-Robertsau : projet d'urbanisation secteur Sainte-Anne

zonestanne robertsau.jpgCette réunion met en évidence d'une part, l'insuffisance de la concertation avec les riverains et, d'autre part, le manque de vision globale sur l'agglomération avec ce simple projet d'urbanisation localisé.

Ici, on construit d'abord .....et on doit plus s'étonner qu'ensuite la problématique des déplacements va revenir comme un boom-rang sur un secteur déjà totalement saturé.....

La situation sera totalement bloquée.

L'expérimentation  interdiction de tourner à gauche dans la rue du Général Lejeune en venant du nord (ici c'est un grave problème de sécurité des riverains qui est traité) restera largement insuffisante pour traiter les vrais problèmes de fond.

A quand donc un plan global d'urbanisme et de déplacement ?... Il ne faut jamais désespérer.

Donnons à  la nouvelle municipalité un peu de temps pour prendre ces problèmes à bras le corps

 

Strasbourg
Robertsau / Urbanisation derrière Sainte-Anne

Nexity 2, le retour
La nouvelle municipalité, après avoir bataillé dans l'opposition pour plus de transparence sur le projet, vient de valider l'urbanisation d'un terrain derrière la clinique Sainte-Anne.

« Je dois vous dire que ce soir, c'est le genre de réunions que nous ne souhaitons plus avoir », a démarré l'adjointe de quartier Nicole Dreyer, lundi, au foyer Saint-Louis. « A savoir que nous arrivons devant vous avec un projet ficelé ». « On appelle cela un coup parti » a renchéri le premier adjoint Robert Herrmann. En clair, la nouvelle équipe renvoie la responsabilité de l'affaire sur l'ancien « tandem » au pouvoir.
Les précautions oratoires étant épuisées, il a fallu entrer dans le vif du sujet pour les riverains, à savoir que l'urbanisation se fera, avec la société Nexity - pressentie déjà par l'ancienne municipalité -comme aménageur. « Il était de notre obligation de poursuivre ce projet », a précisé Philippe Bies, vice-président de la CUS en charge du logement. « Mais nous l'avons accommodé à nos propres orientations ».

Demande de
moratoire


Le lotissement continue de répondre à certaines normes de développement durable et « permet » d'élargir la voie Philippe-Thys, qui deviendra l'entrée principale de la clinique Sainte-Anne d'ici la fin de l'année. De nouvelles conditions ont été fixées par la ville. Tout d'abord, une densification du bâti : on passe de 200 à 250 logements.
Deuxième changement : la part de logements sociaux imposée aux futurs promoteurs monte de 20 à 35% (soit 87 appartements). Le prix de cession aux bailleurs descend, lui, à 150 € HT le m². Cette deuxième modification affirme une ville « solidaire », selon les termes du premier adjoint.
A l'ADIR (association de défense des intérêts de la Robertsau), on ne trouve pas la démarche plus pertinente qu'avant mars 2008. « C'est un projet de 20 hectares et on ne nous en présente que 4 », a attaqué Jean-Daniel Braun. « La circulation et la voirie n'ont pas été étudiées. Il s'agit là d'un dossier d'intérêt privé au détriment de l'intérêt général ».
Et de poursuivre : « Si on étudie les observations du préfet concernant le premier arrêté de lotissement, on peut remettre en cause la promesse de vente des terrains ». Et d'exiger un moratoire, en attendant un projet d'urbanisme global pour le quartier. « Nous avons besoin de logements, de manière urgente dans cette ville », a martelé à nouveau Robert Herrmann en réponse.
« La révision du PLU (plan local d'urbanisme) fera l'objet d'ateliers urbains », rassure le premier adjoint. « Le nouveau PLH (plan local de l'habitat) amènera des concertations », enchaîne Philippe Bies. « Ces documents d'orientation organiseront l'avenir de notre agglomération. Mais en attendant, on ne pourra pas arrêter le développement de la ville ».

« Le monde à l'envers »

Pour ce qui est de la taille du projet, un technicien de la CUS, informe : « Nous ne faisons que 4 hectares parce que les 20 n'étaient pas réalisables sans une voie routière nord-sud supplémentaire ». Ce ne sont pas les riverains qui diront le contraire. Les problèmes de circulation au carrefour de la Papeterie, qui sera impacté par les nouveaux logements mais aussi par le retournement de l'entrée principale de Sainte-Anne, ils les vivent au quotidien. « On nous fait d'abord les équipements, ensuite les routes, c'est le monde à l'envers », s'énerve une dame.
Un intervenant s'inquiète de la santé de ses petits-enfants qui fréquentent l'école de la Niederau, « à deux pas du carrefour le plus pollué de Strasbourg ». Personne ne contredit Jean-Daniel Braun lorsqu'il évoque 25 000 véhicules par jour à ce carrefour de la Papeterie : « Or, les spécialistes considèrent qu'une deux fois une voie est saturée à partir de 8500... ».
C'est entendu. Robert Herrmann promet qu'on reverra de manière plus fine la circulation dans le secteur. Nicole Dreyer a annoncé qu'en août, serait testée une interdiction de tourner à gauche dans la rue du Général Lejeune en venant du nord.
« A quand les nouveaux immeubles ? », demande une dame. « Oh, une année pour aller au tribunal administratif, une autre pour faire appel... », égrène ironique, Jean-Daniel Braun. La modification du plan d'occupation des sols sur le secteur a fait l'objet d'un recours par l'ADIR et l'affaire est pendante. Philippe Bies veut croire qu'on pourra en discuter encore avec les intéressés. « Les premiers bâtiments devraient être construits d'ici 2011 ».

Marie-Sophie Kormann
Édition dna du Mer 9 juil. 2008

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